La bredinerie de la COP21...
1 Décembre 2015 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Il ne faut pas croire un mot de ce que l'on dit à la COP21. C'est une réunion en faux fuyant, pour justifier des évolutions déjà en cours, et est au niveau mondial, un enfumage de premier plan.
On entend dire des journalistes, "oui, les choses évoluent, le fond norvégien - 900 milliards d'euros, n'investira plus dans le fossile". Exact. Mais ce n'est pas par bonté d'âme, c'est par absence de rentabilité...
Si l'investissement s'effondre dans l'industrie pétrolière, c'est aussi par absence de rentabilité. Et les structures de production ne reviendront pas. Les plate-formes de forages détruites de la mer du nord et mises à la ferraille, ne repousseront pas de sitôt. D'ailleurs, sait on encore les fabriquer ?
- 200 milliards d'investissements pétroliers cette année, - 500 milliards prévus, sans compter l'arrêt complet du pétrole de schiste (plus de 5000 milliards investis), on arrive à l'heure de vérité.
Mathieu Auzanneau disait qu'il faudrait trouver 4 Arabie Saoudite d'ici 2020. Visiblement, on n'est plus partie pour...
Sans doute, les investissements en Arabie et en Iran, permettront d'augmenter un peu leur production. Mais les contractions ailleurs seront sans doute plus importantes.
On a vu l'effet d'un pic pétrolier sur la Syrie, l'Egypte, le Yemen, et le Mexique. Les troubles politiques s'installent partout.
Encore que la Syrie et le Yemen soient des troubles spécifique, la crise se double d'une guerre étrangère imposée, par des puissances étrangères, pas encore atteinte par ce crunch énergétique, mais sur le point de l'être.
En effet, la crise qui s'annonce en Arabie saoudite se doublent de dépenses importantes de prestige, de guerre et d'expansionnisme islamiste.
La ressource plafonne, pendant que la consommation interne augmente, sous l'effet d'un changement de vie et surtout d'une grosse augmentation de la population.
La montée en puissance de la contestation en Europe est aussi la rançon de la diminution de ses ressources énergétique et surtout, de l'absence de vouloir bâtir une économie décarbonée. Que fait on en France ? On bâtit un aéroport, pour continuer comme avant, on veut lancer la ligne Lyon Turin (pour 800 pèlerins/jour), et les camions, nous dit on, dont le trafic est en chute libre. Et bien sûr, on augmente le prix de l'essence... Histoire d'arriver au point de rupture, comme en Syrie ???
La crise saoudienne fera passer la Syrie pour une guerre en dentelle. Il n'y a en Arabie, aucune ressource, même pas l'eau suffisante pour les besoins de la population, sans parler, bien sûr, de la production agricole.
La mondialisation est en train d'exploser, car loin d'être irréversible, elle s'est appuyée uniquement sur le pétrole. Et là, le pétrole, il a comme qui dirait, un problème... lourd...
Appuyée sur des transports abondants et bon marché, la dite mondialisation voit le paradigme changer, sans comprendre ce qu'il faut faire...
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