L'impossible équation...
12 Février 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Un nouvel article d'OIL MAN, paru le 11 février, qui se pose la question de savoir si on n'a pas atteint le pic pétrolier. Le pic pétrolier liquide, ayant été atteint il y a une dizaine d'années. On a un peu triché, en faisant appel aux pétroles extrêmes, mais on ne sait pas dans quelle mesure, encore.
Le pétrole saoudien, par exemple, est il devenu un pétrole extrême ? Sans doute en partie.
Mais il y a une petite erreur d'appréciation, à mon avis, dans l'article d'Auzanneau. Hollande, du haut de ses fonctions, de sa génération, et de son peu d'intelligence, se comporte comme le larbin des puissants.
Les puissants, ce sont les lobbys, notamment énergétiques, qui voudraient augmenter les prix, tout en maintenant les volumes.
Or, on sait très bien qu'il existe une forte volatilité des volumes, par rapport aux prix. Notamment dans l'électricité. Dans son délire nucléaire, EDF ne veut rien céder, ni fermer, et aura besoin d'investir massivement.. Mais comment investir dans des proportions pareilles sans augmentations drastiques de prix, qui conduiraient, notamment, à la fin du chauffage électrique, l'effondrement de la demande, et un parc surdimensionné, qui souvent ne peut produire de l'électricité qu'à perte, voire à prix négatifs.
Il n'y a plus de solutions pour faire plaisir à tout le monde. C'est comme ça. Mais on continue imperturbablement sur la même voie. Même si désormais, le coût du photovoltaïque au sol atteint 7 centimes, et celui du vieux nucléaire, de 7 à 12.5 centimes, le KWh.
On voit ici plus une barrière mentale. Si je suis contre le nucléaire, pour répondre à un lecteur, c'est pour des raisons, tout bonnement, économiques. C'est très cher, même sans accident, et c'est marginal. 80 % en France, c'est très déraisonnables. Seulement, ils sont le reflet de leur époque de construction, où les coûts étaient peu élevés, même s'ils prenaient de la hauteur.
On vit une époque de rois, ou le roi, s'affaiblit, ou disparait. Qui se souvient du "king coal", du "king cotton", et autres ? Toutes les régions abreuvées par ces rois se sont retrouvées marginalisées et pauvres. Le king cotton mourut à la fin du XIX° siècle, quand le prix s'affaissa de 3.16 % par an de 1876 à 1898. Vous pouvez visiter désormais les zones minières. C'est touristique.
Quand à la filière, le problème est triple. C'est que les centrales nucléaires sont sur terre, et que la main d'oeuvre humaine peut se tromper, et que les politiques d'économies, dans ce cadre là, par la sous-traitance, ne sont que des techniques de fraudeurs.
Il est clair que le déclin de l'investissement dans le pétrole, entraînera à terme, le déclin de la production. Reste à savoir si la date fatidique, c'est 2016, 2017, ou 2018.
Il y a certainement un peu de mou dans les pays du moyen orient, mais pas grand chose. Un puits de pétrole ça s'arrête quand il n'y a plus rien, et c'est un peu long. Si l'opérateur fait faillite, le puits sera repris pour rien par quelqu'un d'autre. Il y a donc, un peu d'inertie, avec un endroit d'inertie phénoménal, les USA.
En effet, leur système fiscal leur permet encore de produire du pétrole, et la Banque centrale avait fait bénéficier ce secteur d'un quantitative easing jamais vu.
La progression de la demande, quand à elle, est très aléatoire. C'est surtout le stockage qui a permis à la production de progresser...
Le déclin important des dépenses d'investissements en 2015-2016, qui se poursuivra, en 2017 et plus tard sans aucun doute, fera décliner la production. Les pétroliers sont dans la même configuration que les grandes entreprises de transports maritimes. Il est moins coûteux de laisser les navires à quai que de les faire naviguer. Mais à terme, on sait très bien que la compagnie maritime fera faillite.
Le pétrole américain a atteint en mars 2015, un pic secondaire, succédant au pic de 1970, et au pic secondaire de l'Alaska.
La monnaie, surtout dette, n'a de valeur que si elle s'appuie sur des biens réels. Après, la fin des débouchés, entraîne la faillite (première cause de déflation), l'introduction de politiques de survie pour les survivants (deuxième cause de déflation), avec l'arrêt de la plupart des investissements, et une pente plus ou moins douce, de déflation, et de contraction.
Et là, il n'y aura pas d'échappatoire vers le haut, mais une dégringolade vers le bas, d'abord pour les plus pauvres, ensuite pour tout le monde.
Les simples d'esprits un peu limités voudront toujours construire un aéroport à NDDL.
Les tares du système, l'aveuglement, empêchent de gérer sa fin, comme telle. C'est sans doute ça le pire. Certains proposent, "au nom de la croissance", d'accueillir 1.8 millions de migrants par an pendant 10 ans.
Au Canada, dont les banquiers veulent supprimer les espèces, les réserves d'or sont tombées à moins de 3 tonnes. Où est le temps où elles avoisinaient les 1000 tonnes ???
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