Monnaie permanente et monnaie dette.
16 Février 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #economie
Il existe une différence fondamentale entre monnaie permanente et monnaie dette, c'est que la monnaie permanente, crée par et pour les états, ne produit pas d'intérêt.
La monnaie dette, si; positif ou négatif. La totalité de la dette publique française, au moment de la crise de 2007, était uniquement issue des intérêts.
On est donc, dans le système aujourd'hui, de faire des prêts, pour rembourser des prêts, injecter des liquidités, pendant que les états n'ont aucun moyen d'injecter quoi que ce soit dans l'économie réelle.
L'économie réelle, donc, se dégonfle passablement, pendant que l'économie financière doit avoisiner les 25 % des PIB occidentaux.
Il va de soi, que des chiffres sur des papiers, Ils n'ont aucune existence véritable, pendant que l'économie vraie, elle, décroit sous l'effet des plans d'austérités.
2000 milliards de dettes publiques, 3000 de dettes privées, rien qu'à 3 %, cela "produit", 150 milliards de pib par an.
La seule monnaie permanente qui existe dans le système, ce sont les quelques milliards qui existaient avant 1973. D'années en années, sa part relative se réduit.
Or, le système économique ne sait pas fonctionner sans, et sans une quantité croissante, et uniquement sur le crédit. Le système perdure depuis 1973, parce qu'on est parti d'un endettement très faible, issu des faillites de la seconde guerre mondiale. La si vertueuse Allemagne, a ce qu'on nous prétend, a été l'état le plus banqueroutier du XX° siècle. Mais on le fait à l'allemande. En 1923, on dévalue de 97.5 % (en se réservant le droit de racheter les titres 5 fois plus chers, soit une dévaluation de 87.50%, bien entendu, ce sont pour les valeurs libellées en mark or, pour le reste, c'est la débandade), et en 1948, de 90 %.
En ce qui concerne entreprises et ménages, les intérêts ponctionnent leurs revenus, qui ne sont plus injectés dans l'économie réelle.
Les faillites détruisent de la monnaie, des deux sortes, car on ne sait pas faire la différence entre les deux.
La dette conduit à un "effet de massue", que n'a pas la monnaie permanente.
La crise de 2007 est née d'une impossibilité de pousser plus la croissance de la dette privée. Pour les états, il n'y a pas réellement de contrainte, sauf mentale. On veut paraître "bon gestionnaire", en "maitrisant", une dette publique que rien n'oblige à honorer.
Seuls les dettes extérieures peuvent poser problèmes, mais les teutons ont prouvés, tant dans les années 20 que dans les années 50, qu'on pouvait s'assoir dessus, facile.
La solution de facilité des états, donc, consiste dans un premier temps à solder leur dette publique, en la monétisant par de la monnaie permanente, d'une manière graduelle, et de venir au secours de l'économie réelle, sur laquelle les banques centrales n'ont aucun impact. Ils ont pu "sauver les banques", mais pas l'activité.
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