Politique de gribouille...
31 Mars 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
La politique de gribouille est désormais bien visible. Les collectivités françaises, mises au pain sec, sabrent les investissements, alors que c'était largement prévisible, car toutes les autres dépenses ont une très grande inertie.
L'investissement, quand il est parti, est difficilement arrêtable, mais l'investissement nouveau, lui, est reporté aux calendes grecques.
On nous parle d'une piscine plus mises aux normes. Le prochain stade, ça va être la fermeture et la destruction de la piscine, au plus grand bénéfice de la municipalité, car une piscine, en fonctionnement, est un gouffre.
Tout ce qui était "indispensable" apparaît désormais comme superflu. Le gymnase des gamins, la salle des fêtes, et la piscine. Les déficits des piscines, se comptent des centaines de milliers d'euros.
Tout ce qui faisait une "politique", la dite politique étant de dépenser à tous va.
Bien entendu, on ne remplacera pas des départs en retraite. Mais le PS et le gouvernement augmentent les salaires des fonctionnaires. Et la réduction des effectifs est une politique de long terme, sur dix ans, qui apporte de l'impopularité. Pour des résultats ridicules.
La réduction d'un parc immobilier des collectivités, gourmande de frais de fonctionnement importants, est par contre, très rentable, tout de suite.
La réduction des budgets de Travaux publics est très rentable, tout de suite.
La frénésie de construction de la première décennie du siècle aussi a ses limites. On ne va pas non plus investir et investir encore, alors que subventions et base imposables se réduisent sans cesse.
Les - 10 % d'investissements constatés en 2015 seront plus importants encore. - 20 ou - 30 %. Parce que, simplement, comme je l'ai dit, l'investissement a été décidé bien en amont, et est difficilement reportable. Mais une fois le coup parti terminé, il va y avoir du mal, dans le BTP, dont l'unique activité était des commandes publiques (70 %).
Bientôt, tel dans "Sheriff fais moi peur", vous pourrez rouler (si vous avez toujours une voiture), sur des pistes non goudronnées. Et pour régler le problème "population", laisser le froid et l'eau tuer les surnuméraires. Avec quand même quelques surprises, comme ces épidémies du XIX° siècle, qui, débordant de leur cadre habituel (les pauvres), se mettaient à tuer des floppées de riches, non immunisés par les précédentes.
Les grandes entreprises du BTP doivent être en ce moment, en pleine action de lobbying pour vendre une merde de plus en plus inutile.
Poursuivre une politique de bâtir pour bâtir est absurde. On a vu les effets au Japon et en Chine. Mais réduire les investissements sans réflexion est tout aussi stupide.
Quand à la fusion/regroupement de commune, les effets immédiats sont... une dérive totale des frais, et une course à l'échalote. Les uns et les autres regardent leurs niveaux respectifs d'endettements et d'impositions. Sans aucune jalousie, bien sûr, allais je dire.
Les "investissements" des collectivités locales, ne sont qu'un abus de langage. Un investissement, c'est sensé rapporter, pas abonner une collectivité aux pertes pour les 50 prochaines années. ça, c'est un programme de riches, et les collectivités s'aperçoivent, finalement, qu'elles sont pauvres. Elles devront en tirer les conséquences, et revenir à un mode de gestion antérieur. Les maires n'imposaient que peu, mais il ne fallait rien leur demander.
Exit la société du pétrole et de la facilité. Exit, veaux, vaches, cochons, couvées, piscines, salles des fêtes, rond-points, gymnases, etc. retour à l'essentiel, d'un passé pas si ancien, celui des années 1960, où, miraculeusement, tout ceci n'était qu'à l'état d'échantillons, et dont on se passait très facilement.
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