A quoi est bon le rail ?
21 Avril 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #transport terrestre
Pour répondre à l'observation d'un internaute, le rail n'a été bon et rentable que pour une seule denrée, c'est le charbon, et ses acolytes associés, minerai de fer et acier.
Le rail est une création anglaise, qui s'est répandue sur la planète et l'a colonisé, mais partout dans le monde, le rail s'est révélé déficitaire, bien qu'irremplaçable au début en matière de structuration de l'espace.
Les récoltes n'ont lieu qu'une fois par an, ou quelquefois par an, pas assez pour obtenir autre chose qu'un réseau saturé à ce moment là, et sur-capacitaire le reste du temps. Donc, la rentabilité trinque.
Mais, le problème reste aussi le pareil et le même pour les réseaux qualifiés "d'utiles", comme le transport urbain de passagers.
En réalité, ce transport urbain n'est pas plus rentable, parce qu'il souffre des mêmes maux : sur-saturation et surcapacité, en alternance. Le transport de charbon, lui, n'a jamais eu ce problème. Il peut attendre, laisser la place quand les autres utilisations sont en cours, et peut rouler nuits et jours, rentabilisant un investissement colossal.
Si les usagers devaient payer le prix véritable du transport urbain, à l'heure actuel, il y aurait eu des émeutes du transport, comme au Brésil.
Il reste que les grands réseaux urbains sont comme toutes les grandes villes tertiaires, des entités inutiles, où ce qui crée "richesse" et "pib", c'est la gestion d'un entassement de population.
En gros, la région parisienne, comme toutes les grandes métropoles, s'est spécialisée dans la gestion de la merde.
Si on prend la gestion des eaux usées dans une commune de 1 500 habitants, ça se limite à un lagunage, et donc quelques heures de bulldozers, simplement parce que ça peut être absorbée localement et naturellement, à 1 500 000 habitants, il faut une station d'épuration coûteuse, qui coûte très cher à l'entretien.
En ce qui concerne les grandes villes, c'est simple, il s'agit de monétiser au plus haut, ce qui est souvent géré au plus bas, ailleurs. Voir reste gratuit.
Petite touche libérale : l'exemple du Caire. L'enlèvement des ordures était faite par les zabbalines, souvent chrétiens. Il a été confié à des sociétés, et le taux de récupération s'est effondré, les cochons des zabbalines abattus, lors de l'épidémie d'H1N1, et eux qui mangeaient de la viande 3 fois la semaine en mangent 1 fois par mois, et désormais avec un taux de chômage maximum, une efficacité en chute libre, et des coûts en expansion.
Finalement, la ville, déjà pas très propre a été convertie en poubelle, mais selon les critères du FMI.
On voudrait la faire crever, on ne s'y prendrait pas autrement.
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