Capitalisme, socialisme, Venezuela et cas Kangaré...
29 Avril 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Je suis littéralement abasourdi, par le nombre de réactions système, à la crise sur le Venezuela.
L'abruti de service va vous servir l'argument d'abruti. C'est à dire que le socialisme, c'est pas bien, et qu'il n'y a que le capitalisme qui fonctionne.
Argument, bien entendu, complétement nul. A mon époque, pas récente, on étudiait le "cas Kangaré".
C'était un pays imaginaire, objet d'étude économétrique, doté de pétrole, avec comme seule autre activité, l'agriculture. Mais le cas Kangaré était encore optimiste.
En effet, à l'époque, il y avait encore une agriculture au Kangaré. Maintenant, elle a largement été détruite un peu partout, sauf exception.
Au final, on s'apercevait que le Kangaré; et son économie, dépendait totalement des cours mondiaux du pétrole, de leur bonne tenue, ou de leur moins bonne tenue.
La bonne tenue des cours permettait de faire face à des urgences sociales, car le chômage était important, sans réellement préparer l'avenir.
L'effet d'entrainement du secteur pétrolier sur le reste de l'économie local, était faible, voire négatif.
Ce cas kangaré voit une application absolue aujourd'hui, le Venezuela.
Si Chavez n'avait pas été là, et n'avait pas imposé une certaine redistribution vers le bas, comme le font d'une manière générale, tous les pays pétroliers, quelques soient leur couleur politique, les comptes bancaires de la bourgeoisie Venezuelienne auraient été un peu plus gros à Miami, et la résilience de la société moins grande.
Sans doute, aurait elle déjà sombré dans le chaos.
Le Venezuela est d'ailleurs connu pour connaitre des phases alternatives de dépression et de croissance, des phases alternatives de monnaie stable et d'hyperinflation, le tout lié aux cours mondiaux du pétrole.
Lancer une usine au Kangaré, ou une usine au Venezuela, s'avère finalement très problématique, comme dans tout cas d'économie ouverte. Et un pays pétrolier est automatiquement un pays ouvert.
Le cas inverse connu, c'est le Zaïre de 1976-1977, qui connu un réel développement, avec des bonds impressionnants de production industrielle, et agricole, de mémoire de + 100 % et de + 50 %, en période d'hyperinflation, parce que mis au piquet par le FMI. Cela dura deux ans. Avant de revenir à la normale des prêts jamais remboursés, du chômage massif et de l'intégration à l'économie mondiale.
Dieu sait pourtant si Chavez insistait pour la production locale, comme le Kremlin, d'ailleurs, avant les sanctions occidentales. Sans y arriver.
Les Séoud voudraient détruire l'Iran ? Alors, je vais leur donner la recette. Gratos, pour pas un rond. Ils baissent leur propre production de brut de 2 millions de barils/jour, et leur laisse augmenter la leur d'autant qu'ils veulent. L'important, c'est qu'ils réduisent plus leur production que l'Iran n'augmente la sienne.
L'économie iranienne, largement bâtie sur l'après pétrole depuis 1979, souffrira énormément de cet afflux de capitaux, et détruira toute l'économie iranienne.
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