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De l'érosion douce, du déclassement, à la falaise de Sénèque.

13 Avril 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie

Deux articles du saker, un sur JM Jancovici. Un autre sur Trump et l'effondrement. Visiblement, dans l'élite on accepte très bien la situation actuelle.

Forcément, les élites ne souffrent pas, pour elles tout baigne, le seul problème c'est le populo, qui sombre dans le populisme. Et le populisme, c'est pô bien.

Donc, si je résume, vouloir défendre ses intérêts, quand on appartient au 1%, c'est justifié. Pour le populo, c'est pas justifié.
Exit la démocratie, il faut un capitaine qui prenne les décisions impopulaires.

Le seul problème, c'est que l'histoire, ça ne fonctionne pas comme ça. Le seul dictateur qui se maintient, c'est celui qui donne du grain à moudre a son peuple.

Les empereurs romains aimaient bien les assemblées des tribus. Elles n'étaient pas utiles souvent, mais facilement achetables ; quand on avait des sénateurs à massacrer, ils s'en chargeaient, et se partageaient les proies. Dans le respect de la loi, bien sûr. Par exemple, il était interdit de tuer les vierges. Elles ne l'étaient plus quand elles étaient mises à mort.

Le blabla des économistes n'est pas anodin. Si on parlait, comme dans les années 1950, avec les batteries de productions physiques, on verrait tout de suite le problème. Notamment avec les comparatifs sur plusieurs années. Ce que j'essaie de faire. Et pas sur une croissance, éventuelle, alors qu'on a oublié si facilement la décroissance pas rattrapée de la veille.

Cher Jancovici, ces économistes, ils sont comme vous pour le nucléaire, un courtisan. Et le courtisan ne peut déplaire, en disant la vérité. Le dernier fou en fonction existait sous Louis XIV. C'était un fou fort sérieux, mais qui disait la vérité. Mort, il ne fut pas remplacer. Vauban imagina donc la statistique pour dire la vérité au Roi. Aujourd'hui, la statistique est tronquée.

Les primaires US ont permis l'émergence de Trump, mais aussi de Cruz, et de Sanders. Tous trois symptômes que le système est en train de s'effondrer.

"Trump n’a vraiment rien d’inattendu. Il est un symptôme de la panne en cours du pacte social aux États-Unis et partout dans l’Ouest. "

Contrairement à ce qu'il est dit, l'URSS s'est effondrée PARCE QU'ELLE N'AVAIT PLUS ASSEZ DE RESSOURCES NATURELLES DISPONIBLES POUR SES BESOINS - grands-. Les USA sont dans la même situation. Intrinsèquement, disposer de 9 millions de barils jour de pétrole, d'une capacité de production de 1000 millions de tonnes de charbon, ce n'est pas manquer d'énergie. C'est toutefois insuffisant pour combler les attentes de la population, d'une population habituée à autre chose qu'à un niveau de vie de 1873.

D'ailleurs, contrairement à ce que dit Jancovici, puissance industrielle et énergie fossile ne vont pas forcément ensemble. Les USA furent première puissance économique cette année là, et le fossile ne devint prédominent que dans la décennie 1880.

Mais les américains ne vivent plus aux temps de Scarlett.

On nous prévoit un "nouveau" président, genre Juppé et sa retraite à 65 ans. (Pour la sauver, bien entendu), je ne suis pas devin, mais les favoris, aux USA, qui avaient donné tant de gages au système, dont le très coûteux Jeb Bush, ont complétement fait long feu, et il ne reste en course qu'une Clinton, et encore s'avère t'elle foireuse au possible.

Un président, en France, est élu pour 5 ans. Visiblement, la question de sa ré-élection n'existe plus. Sarkozy a été balayé, Hollande est désormais enterré, avec une courbe de popularité qui va bientôt trouver du pétrole.

Tant qu'on n'aura pas un pouvoir capable de poser le problème sur la table, on aura un pouvoir qui va s'user de plus en plus vite. Bien sûr qu'on ne va pas être capable de maintenir le train de vie pour tout le monde. Mais avant, il faut supprimer impérativement la Jet Set. Il faut impérativement baisser drastiquement les loyers. La question des loyers dans la cité avait déjà été posé par Hamilcar Barca. Cela impose aussi de revoir la tolérance vis-à-vis de la délinquance.

"

La stratégie du vol à coût constant est éphémère, car elle ne vaut que tant que le coût de gardiennage est supérieur au coût de l'assurance, par exemple, mais rapidement, ceux qui possèdent des ressources vont les défendre très agressivement et les voleurs vont perdre une grande partie de leur avantage avec l'effet de surprise – et ils ne perdront qu'une fois. La mort est au bout de cette stratégie.

"

Magistrature, classe dirigeante, sont déphasées. Elles sont encore dans un monde d'avant, alors que tout a changé.

Comprennent ils combien ces migrants exaspèrent ?

De plus, comme il est visible dans le cas du charbon, caricatural au USA (grosses réserves, mais effondrement de la production), le système économique se révèle autophage.

Les représentants officiels de la classe dirigeante sont de plus en plus pathétiques et repoussoirs. Juncker est sans doute très responsable du vote néerlandais contre l'accord ukrainien.

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M
Bonsoir,<br /> <br /> Lu l'article du Saker sur Jancovici . non que je souhaite parler à sa place mais amha il y a méprise (je peux me tromper ) . C'est quelque chose qu'il rappelle assez souvent en disant que les préoccupations des csp+ ( la sienne) et des autre catégories ne sont pas les mêmes , prenant bien en compte la souffrance des catégories les plus défavorisées . Quand il dit " les gens votent avec leur pieds " ou encore quand Gael giraud dit " les gens votent pour des guignols " n'a rien de pejoratif vis à vis des classes populaires car ce propos s'adresse avant tout au politique . Depuis un bon moment ces personnes essaient d'alerter le politique sur la situation urgente , et il devient de plus en plus difficile de rester courtois devant des autistes qui continuent comme de rien . gauche comme droite en prennent assez régulièrement pour leur grade . Ils ne visent pas particulièrement le front de gauche ou nationale . Je précise au cas où . Les guignols sont actuellement aux manettes , et ils ont été élu par des gens qui votent avec leur pieds . J'espère que c'est plus claire .
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B
Bonjour,<br /> <br /> il se passe des phénomènes inimaginables il y a encore peu de temps. Nouvel exemple : suite à la baisse des prix du pétrole, le gouvernement du Koweït décide d'appliquer une politique d'austérité, envisageant notamment de modérer les salaires des employés du secteur pétrolier et de privatiser une partie de ce secteur.<br /> Réaction des intéressés : la grève !<br /> Contre-réaction du gouvernement : envoyer la garde nationale pour gérer les installations.<br /> <br /> D'où le risque que la situation s'envenime. <br /> http://www.romandie.com/news/Koweit-la-garde-nationale-contre-la-greve-dans-le-secteur-petrolier/694292.rom
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H
"La stratégie du vol à coût constant est éphémère, car elle ne vaut que tant que le coût de gardiennage est supérieur au coût de l'assurance, par exemple, mais rapidement, ceux qui possèdent des ressources vont les défendre très agressivement et les voleurs vont perdre une grande partie de leur avantage avec l'effet de surprise – et ils ne perdront qu'une fois. La mort est au bout de cette stratégie."<br /> <br /> À mon humble avis, c'est pas sûr. Je pense à une certaine communauté qui nomadise en Europe depuis des siècles, et qui a survécu grâce à des rapines diverses. Non seulement elle a survécu, mais elle continue de se multiplier plus vite que les populations environnantes. C'est très net en Hongrie, par exemple.<br /> <br /> Pourquoi cette communauté, qui a intégré le vol dans sa culture, a-t-elle survécu depuis des siècles ? Parce que, pour les victimes des vols, le coût que représentent les vols est inférieur à celui d'exterminer les voleurs. J'inclus dans le "coût" les difficultés politiques, pratiques, et même morales, qui sont quasi insurmontables.<br /> <br /> Il existe des carnassiers sur Terre depuis des centaines de millions d'années, parce qu'il s'établit un équilibre entre les proies et les prédateurs. Les prédateurs ne doivent pas dévorer plus d'un certain pourcentage de proies, sinon la famine les fait disparaître à leur tour.<br /> <br /> En période d'évolution rapide (et cette évolution peut-être sociale aussi bien que biologique) il peut arriver deux choses :<br /> <br /> 1. Les proies, surchassées, disparaissent. C'est ce qui se passe dans les ghettos noirs américains, où les blancs et les asiatiques des classes moyennes, las d'être les victimes préférées des délinquants noirs, s'en vont ailleurs, de préférence dans des "gated communities" où ils sont à l'abri. Les délinquants étant, pour la plupart, incapables d'être autre chose que des délinquants, ruinent les quartiers où ils vivent, et mourraient de faim s'il n'y avait pas l'aide sociale. <br /> <br /> À grande échelle, cela donne Detroit. Une ville qui, au faîte de sa splendeur, comptait deux millions d'habitants, en majorité blancs et prospères, n'a plus aujourd'hui que 700 000 habitants, pour la plupart pauvres, et dont seulement 10% sont blancs.<br /> <br /> 2. Les caves, pardon les victimes, se rebiffent. Il ne s'agit pas seulement d'envoyer en prison, même pour longtemps, les voleurs, mais de se débarrasser de leurs familles. Pour la marche à suivre, demander aux mânes de Staline et de Kim Il-Sung. C'est cruel, injuste et odieux, mais ça marche.<br /> <br /> Nous sommes dans une période d'évolution rapide, à la fois sociale, économique et politique (les trois étant liées). Pour ce qu'on peut voir actuellement, "l'élite" s'enferme dans des quartiers sécurisés (tout en reprochant aux pauvres de se "replier sur eux-mêmes"), envoie ses enfants dans des écoles privées ou de "bonnes" écoles publiques, etc. <br /> <br /> Le peuple (les "beaufs") subit, avec de moins en moins de patience, la cohabitation avec les délinquants, la paupérisation qui s'accélère, l'insécurité culturelle, etc.<br /> <br /> Soit le peuple arrive à se rebeller et à retourner la table façon 1789, soit il n'y arrive pas. S'il n'y arrive pas, il sera dévoré. C'est-à-dire nivelé par le bas, métissé et islamisé. C'est déjà en cours, il suffit de vivre quelque temps en banlieue parisienne pour s'en apercevoir.<br /> <br /> Nos élites ont l'air de penser que, lorsque la France ressemblera au Maroc, ils vivront comme ils le font lorsqu'ils sont en vacances dans leurs luxueuses villas marocaines, entourés de serviteurs sous-payés mais dociles et empressés.<br /> <br /> Je les vois plutôt finir comme les aristocrates français en 1792.
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