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Fonte du coeur du réacteur...

13 Avril 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie

Le coeur du réacteur "France", est en train de fondre. La région parisienne s'appauvrit, ce qui est un paradoxe et un exploit, jamais vu depuis la guerre de 100 ans.

La pompe, aspirante, prenait les ressources de l'ensemble, en redistribuait, mais une bonne partie restait en région parisienne, provoquant ses gonflements successifs.

Le coeur, aussi, visiblement, est atteint par le plafonnement des énergies fossiles, et pas seulement les banlieues à 30 kilomètres, comme le dit Jancovici.

Cela va poser un problème sérieux à l'état, un problème identique à celui né en 1789, et qui a perduré jusqu'en 1870, à une échelle explosive, et 1945, à une échelle moindre.

Il lui faudra gérer la pauvreté, et ses problèmes politiques, sous son nez. Louis XIV avait balayé la cour des miracles, elle renait aujourd'hui, et le problème est insoluble, totalement.

Le problème, c'est l'entassement de 12 millions de personnes, et la machine n'est plus capable, là non plus, de les employer tous.

Il était certain, pour moi, que ce problème du fossile finirait par toucher, aussi, la totalité du territoire, les régions privilégiées étant les dernières touchées. Aujourd'hui, elles sont atteintes, comme tout le monde.

On garde ce qui est indispensable, on vire les moins utiles, en leur disant qu'ils retrouveront un boulot, chose totalement fausse.

Jancovici disait que les gens se situaient encore dans leur sphère d'activité, et pas dans e bucheronnage. S'il y connaissait quelque chose, il verrait que même cette activité est en crise, avec une population désolvabilisée, des machines gourmandes en carburant, et de gros engins. En Haute Loire, d'après ce qu'on m'a dit, il y a un débardeur qui utilise un cheval. Un seul. D'abord, le cheval, personne ne sait ce que c'est, et le cheval, c'est emmerdant, il faut s'en occuper chaque jour, sans congé, ni repos. Et ce débardeur, pour le moment, il ne bosse que sur les endroits où la topographie empêche les gros engins de se mouvoir, les terres les plus extrêmes, et les plus difficiles d'accès, souvent avec de très belles futées, car elles ont été abandonnées en août 1914.

Les métropoles régionales sont dans le même cas de figure. Elles ne sont que de plus petites capitales, dans un désert qu'elles ont pompées, mais leurs ressources aussi, plafonnent.

Celui qui a vécu par le fossile, périra par le fossile.

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R
Enfin quelqu'un qui corrobore mes observations! Cela fait 6 mois que je dis que la paupérisation s'accélère à vitesse grand V. Je connais assez bien le problème puisque, travaillant dans le social, je suis au contact journalier des "sans dents". Presque impossible de reloger une personne passant d'un pavillon à un T3 collectif, les tarifs à la relocation mettant en réalité l'augmentation des loyers HLM à 4,5 % par an (alors qu'on s'attarde sur l'augmentation annuelle règlementaire à 1%). il y a deux ans, 80% des dossiers étaient "expédiés" en 1/4 H: "vous avez besoin d'un arrangement? combien par mois? Avec 80% de réussite. Maintenant, 80% des dossiers c'est minimum 2H si ce n'est pas trois ans, avec moins de fonds d'aide et de travailleurs sociaux des territoires (le nouveau mot à la mode qui fait "in"; "perdus" les territoires devrais-je ajouter, perdus... comme les gens, qu'on expulse de plus en plus puisqu'on ne veut plus remplacer les départs des travailleurs sociaux à la retraite, sauf par contrats précaires ponctuels....et hop, la classe moyenne inférieure, sautez du train en marche: boum ba da boum; ajoutez un petit divorce et une maladie de derrière les fagots: aïe ça fait mal! mais ça ne se voit pas trop, les gens se cachent pour pleurer....parfois pas (ou alors avec la porte du bureau fermée....). Braves gens dormez tranquille, ne prenez surtout pas votre autonomie dans les champs, ON VA VOUS REINSERER! D'ailleurs il est beau mon micro crédit pour la voiture, indispensable pour être mobile et avoir un CDD à 30kms. Après la macro-économie, voici la micro-économie pour les pauvres; on m'avait pourtant toujours dit qu'on ne devait pas payer pour travailler mais travailler pour payer; mais de quoi vous plaignez vous: le RSA augmente de 2% par an, on prends soin de vous....terrible aveu de mensonge et d'impuissance vis à vis d'une partie de plus en plus élevée de la population. Injonctions contradictoires rendant fou, pauvres au chômage et employés devant courir constamment. Oui, vous devez tenir car à partir de 50 ans la porte est là, sans ménagement; et à 67 ans, on sera comment? "Happy?" oui nous devons donc être désormais happy (ou positiver si vous voulez): "happy" de redevenir serfs, happy de baiser la main de tous ces petits chefs qui pullulent désormais (la puce RFID de Sanofi coute moins cher pour la surveillance, le saviez-vous Messieurs les penseurs orwellien?); "happy"surtout de faire prochainement une belle fête avec le pognon piqué aux sans-dents; mais méfiez vous, les sans-dents n'ont peut-être aussi pas de culotte, sait-on jamais?
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R
Sur l'entassement, une simu intéressante :<br /> http://anthonyveyssiere.com/population_france/#comparea=ile-de-france;county=33-2-bordeaux<br /> <br /> qui peut donc croire que ça peut marcher comme ça encore longtemps ?
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O
200 ans de jacobinisme prend fin en ce début de siècle. Homme du futur souvient toi de moi, je vécu au temps des parisiens.
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A
Les bucherons les plus futés ne vont pas travailler dans les futaies très en pente...
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C
tout dépend de la qualité du bois la nous ne parlons pas de bois a faire de la planche de coffrage , mais de l’essence noble avec de la taille respectable belle longueur de tronc absence de nœud, beau diamètre la les prix escalades la pente rapidement surtout que le bois sa peut attendre des jours meilleurs , un beau tronc sur des cales a l'abris de l'humidité du sol avec de la tôle ondulé dessus ou une vielle grange , quelque années a se régime la et après on discute .il y aura toujours un marché pour le beau ,le bien, l'authentique.<br /> Celui qui vie de la terre a la temps, a la fin s'est lui qui fixe le prix .
P
si, question de prix d'achat (imbattable, ça ne vaut rien à la cotation...)