La descente aux enfers du Venezuela...
11 Avril 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #energie
La descente auxenfers du Venezuela, est emblématique. Le pays sombre dans le chaos, et n'a plus d'économie.
Non pas, comme disent certains décérébrés, "c'est la faute au socialisme", parce que visiblement, le libéralisme fonctionne encore moins bien, mais parce que le Venezuela souffre d'une malédiction, celle d'être un état pétrolier, que les cours baissent, et que la production s'effondre.
Et comme dans tous les états pétroliers, le reste de l'économie n'existe tout simplement pas. C'est vrai pour l'Arabie Saoudite, pour l'Algérie, et hier, pour l'Urss, économie largement minière, et en état de pic pétrolier, au moment ou non seulement la valeur du pétrole baissait, mais aussi la valeur de toutes ses productions.
Il s'en est suivi que le pouvoir d'achat s'est effondré, la masse monétaire, plus reliée à une offre a fait s'envoler l'inflation, et a mis à mal l'économie du pays entier.
Le problème n'est pas le socialisme, mais l'épuisement géologique, OU, comme il est visible aux USA en ce moment, l'arrêt d'une activité charbonnière, arrêt partiel, certes, mais important, car c'est la moitié de la production qui disparaît, dans environ 35 états.
Les "dépenses" de l'état, ou socialisme, selon certains crétins, (et le socialisme-c'est-pô-bien), servent à étaler la crise sociale, et faire durer la politique néo-libérale, qui distribue l'argent aux pauvres, mais encore plus aux riches.
Pour revenir au problème vénézuélien, c'est que le pays était trop riche en pétrole, qu'il a détruit totalement le reste de l'économie, d'un pays modeste (30 millions d'habitants), et transformé, il y a longtemps, en simple consommateur, produisant peu d'autres choses.
"Le secteur pétrolier domine l'économie avec à peu près un tiers du PIB, 85 % des bénéfices à l'exportation et 43 % des revenus du gouvernement ".
Il est clair que l'agriculture n'a pas été sacrifiée : elle n'a pas été développée, et les périodes d'abondances ou de crises se succèdent au Venezuela, en fonction des prix du pétrole. L'hypertrophie du secteur du pétrole, est finalement le seul problème du Venezuela, et aucun gouvernement, de quelque couleur que ce soit, n'a réussi à le résoudre. Entre la consommation intérieure, qui augmente (et qui est largement bradée), et la production, qui diminue, le gouvernement est désargenté désormais.
Le pays d'ailleurs, est encore largement intégré à l'économie nord américaine, et c'est sans doute cela son plus gros problème. Les tentatives chavistes de diversification ont certes un peu bousculé la domination écrasante, mais sans la remettre en question.
La question de la classe dirigeante économique est simple : elle est totalement vendue aux USA, en bloc.
Il est clair que le syndrome soviétique va toucher le pays : quand les dernières réserves financières auront été brûlées, il ne restera plus que l'effondrement.
Il reste qu'en la matière -l'effondrement-, visiblement, tous les pays ont entamé le processus. L'Autriche voit une banque déposer le bilan, et la garantie de la Carinthie, elle même ruinée, s'avère illusoire, les émeutes, de plus en plus violente, agitent la France, et notamment une jeunesse qui a même du mal à trouver des stages, pendant que le zozo de Matignon se promène, et obéissant aux ordres de Bruxelles-Washington, la Grande Bretagne s'apprête à voter, les USA sont en campagne électorale, dans un contexte explosif, et l'effondrement du secteur de l'énergie et des mines provoque l'effondrement de 70 % du pays.
Il m'a été confirmé par la bande, que les commandes de pneumatiques pour engins miniers étaient au dessous de tout, indiquant une crise mondiale du secteur minier.
Les taux négatifs montrent leurs effets pervers, et risquent aussi de conduire à des émeutes.
Quand des manifestants vont prendre pour cible l'appartement du premier ministre, il est clair qu'avec l'effet meute de la foule, le lynchage de celui-ci n'est pas loin.
Si l'insulte est désormais quotidienne pour l'homme politique, le passage à la vitesse supérieure est inéluctable.
Le basculement, c'est quand ses gardes du corps le regarderont se balancer à la lanterne, sans sourciller.
La simple vue de l'homme politique, au conformisme bien trempé, est de plus en plus insupportable.
D'ailleurs, historiquement, il n'y a qu'à voir le fossé de perception qu'il y a eu, entre l'attentat de Ravaillac et celui de Damiens. L'un fut honni par la foule, la foule honnie les bourreaux dans le second cas.
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