le martyr du secteur charbonnier américain...
7 Avril 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Kennedy leur avait dit, au mineur, que le charbon, c'était fini. A l'époque, c'était une connerie de poiitichien. Aux USA, il ne faut jamais croire un politichien, encore moins un démocrate.
Si cela avait des apparences de véracité, par la baisse de production observée, la suite prouva que non.
1950 : 494 millions de tonnes (shorts tons, de 907 kilos)
1955 : 447
1960 : 398.
Puis vint 1965, et ses 472 millions de tonnes.
Depuis 1950, la consommation de charbon ne cessa de progresser, jusqu'à son maximum de 2007, de 1045 millions de tonnes (shorts tons). Depuis, c'est une décroissance, quasiment ininterrompue.
Depuis 1950, le charbon a disparu des transports et du résidentiel, est devenu marginal dans le commercial, et ne se maintient que dans l'industrie, à des niveaux très inférieurs.
En 2013, sa consommation est tombée à 924 millions de tonnes, 857 dans l'électricité,
en 2014, 917 millions de tonnes, 851 dans l'électricité,
en 2015, 801 millions de tonnes, 739 dans l'électricité.
En unités civilisées, le million de tonnes normal, la production est passé d'un maximum de 1023 millions de tonnes en 2007, à 727 millions de tonnes en 2015. Pratiquement - 29 %, en 8 ans.
Plus grave, la consommation observée dans la dernière partie de l'année 2015, notamment dans l'électricité est notablement inférieure, de 50 millions de tonnes (shorts tons), et de 55 toutes consommations comprises.
Pour l'année 2016, la production semble être tombée à 10 millions de tonnes par semaines, soit environ 500 millions de tonnes à l'année.
En année pleine, cela représente 600 millions de tonnes. De plus, il faut signaler les stocks de charbon, qui atteignent des sommets. 248 millions de tonnes (shorts tons), en décembre 2015, dont 197 pour le secteur électrique.
On peut donc admirer, sans réserves aucune, le système économique, qui est parvenu à faire arriver à maturité le pic charbonnier, dans le pays où les réserves de charbon étaient prévues pour encore 200 années.
Le problème, c'est que près de 92 % de la production était destinée à la seule production électrique, et que les centrales électriques US au charbon auraient besoin d'une longue phase de rénovation, ou plutôt de beaucoup de fermetures et d'ouverture de nouvelles capacités. les nouvelles capacités, désormais, sont le gaz, et le renouvelable.
En attendant, on va voir que produire un milliard de tonnes de charbon n'était pas anodin, économiquement parlant. Et qu'en produire 400 millions en moins, ça n'est pas anodin, non plus.
Et les prix ne sont pas anodins, non plus. Au maximum, c'était 200 $ la tonne, aujourd'hui, c'est plutôt 40 $ la tonne.
500 millions à 40 $, ça donne 20 milliards. 1 milliards à 200 $, ça donne 200 milliards. Donc, sur la trentaine d'états concernés, ça fait beaucoup de bruit. Et cela a un autre impact que la fermeture d'un charbon européen, qui était cher, et géologiquement en mauvais état.
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