le seul problème de la ville : les voisins...
6 Juillet 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Comme on disait dans Achille talon, finalement, pour supprimer les problèmes de voisinages, il n'y a qu'à supprimer les voisins.
Seulement, l'homme est un animal sociable, et quelquefois, il aime bien, et quelquefois, pas.
Le problème de paris, c'était, il y a plus d'un siècle, les moulins à avoine. On disait qu'il y en avait 80 000. Ils auraient dû être contents, sous Henri IV, visiblement, il y en avait autant que d'habitants, dans des embarras inextricables.
On vantait l'automobile, qui ne polluait pas, et le crottin coûtait cher en nettoyage.
On touche là le fond du problème, ce qui cause problème, c'est l'entassement, et la solution, toujours coûteuse, est génératrice d'un gros pib, largement fictif.
80 000 moulins à avoine, ça donne pas mal de milliers de tonnes de crottin par jour, qu'il faut balayer, voiturer, expédier, etc; alors que la tonne de crottin, ou de fumier, en campagne, est une ressource. A Paris, avec les catacombes, ça donnera les champignonnières.
Dans un cas, c'est un déchet ou une nuisance, dans l'autre, une ressource. Mais le parisien, perdu dans sa métropole de 12 millions d'habitants, ne "bénéficie", finalement, que de l'effet de l'échauffement de particules resserrées l'une contre l'autre.
Comme l'a dit Braudel, des tas de choses, gratuites ailleurs, deviennent ici, payantes. Et 12 millions d'habitants, cela produit des tonnes de merde phénoménales, chaque jour.
Dans une civilisation (enfin, plutôt, une non-civilisation), qui en rajoute sur les déchets, c'est ravageur.
Ailleurs, le traitement de la dite merde, c'est beaucoup plus simple. Dans une commune de 1000 habitants, un lagunage suffit et est efficace, la collecte d'eau beaucoup plus facile et moins coûteuse, en bref, tout est moins coûteux, mais le pib apporté par l'entassement, appelle l'entassement.
Après tout, en zone rurale, si l'enlèvement des ordures était empêché, et quelquefois, il n'a pas lieu l'hiver, ça ne génerait pas beaucoup. Quand on voit les résultats des grèves d'éboueurs à Marseille, bien que le service ait été dûment privatisé, on reste pantois.
Un poêle ou une cheminée permet de brûler la moitié des déchets, le carton ou le papier. Quand l'URSS s'écroula, il n'y eu pas un déchet dans les rues, comme dans toutes les bonnes rues africaines, les habitants les entassaient, à un endroit, et les brûlaient. Reste de discipline soviétique. Il reste à savoir si c'est plus polluant que les concentrer dans de grandes usines qui empoisonnent les alentours, et concentrent la pollution...
Un derrière de cheval, c'est du crottin, 100 derrières de chevaux, c'est un problème...
On construit un "éco" quartier à Saint Ouen. Enfin, éco, ça ne veut rien dire, dans une métropole pareille, et puis, l'important, c'est la manière de vivre des habitants. Visiblement, c'est un paramètre qui ne passe pas, et les problèmes notamment de tris sélectifs, ne sont pas négligeables. Il y a toujours une minorité qui s'en fout complétement, puisqu'elle paie.
Paris, comme toutes les grandes villes, reste un monstre dévoreur de ressources énergétiques. Le reste n'est que cosmétique.
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