A la casse...
2 Septembre 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #transport maritime
Mais pas assez vite. Je dois féliciter le lectorat pour sa sagacité. Avoir déniché un blog de cette qualité, qui vous annonce, 5,6, 7 ou même 10 ans en avant.
Quel dommage que je ne m'appelle pas Skippy, vous auriez pu dire que j'étais le grand gourou (merci aux inconnus).
Dans ma cambrousse profonde, perdu au milieu des terres, j'ai fait articles sur articles sur la dépression et la mise à la casse des grands navires (merci à robin des bois).
J'ai donc grillé le WSJ et Charles Sannat par la même occasion. Bon, Sannat, c'est quand même petit jeu. Mais le WSJ, c'est balaize.
Donc, les mises à la casse se maintiennent à haut niveau, depuis plusieurs années : plus de 1000. Les constructions allaient bon train, encore, pour des problèmes financiers. Une fois la commande passée, il est difficile de l'annuler sans perdre une montagne d'argent.
Dans leur grande prévoyance, les huiles du transport mondial se disaient que tout allait repartir.
Aujourd'hui, il faudrait le calme plat pendant 3 ans au niveau construction pour que le secteur retrouve un peu d'air. Le chiffre est tombé en 2016 à 293 constructions. Mais les chantiers ne peuvent survivre et garder des capacités avec une telle absence de constructions. La chute atteint, en unités construites, plus de 80 %.
Aucun secteur économique ne peut vivre avec une telle chute. Ni même survivre.
L'importation de chinoiseries baisse de 14 % en Europe, les importations d'Europe de 3 %. le rythme des croisières baisse de 10 % (croisière : navigation).
La chose est claire, l'économie mondiale est en train de caler. Et pour la navigation, ce n'est pas près de s'arrêter. La flotte mondiale est d'environ de 52 000 cargos, avec une surcapacité de 30 %, sauf dans le pétrole, où toutes les capacités sont utilisées, au moins pour le stockage, à défaut d'autre chose.
Le Nouvel ordre économique mondial a donc réussi là où Hitler et Guillaume II avaient échoué : paralyser le trafic maritime mondial, et couler les flottes.
Visiblement, dans certains endroits, les dirigeants vont passer pour des C..s. Dans un contexte de chute mondiale du trafic maritime, qui a toutes les chances de s'approfondir et de se creuser, avoir déclencher des travaux gigantesques à Panama et Suez, c'est surréaliste.
A moins que l'Egypte ne veuille piquer l'industrie à la Chine.
J'ai toujours pensé que la comptabilité prévisionnelle, c'était pour le chef d'entreprise, entendre ce qu'il voulait entendre, pour justifier ses choix et à la limite trouver un bouc émissaire. Cela me conforte. Les soi-disant experts en navigation maritime n'ont rien vu arriver, comme les banquiers n'avaient pas vu arriver les subprimes.
Un navire, ça coûte cher, et il faut pour l'amortir, qu'il navigue son temps. En ce moment, on met à la casse, pour le prix d'une ferraille bradée, des navires de 15 ans d'âge, donc qui auraient pu naviguer encore 15 années de plus.
Une grande compagnie coréenne de transport vient de se ramasser, et ce n'est que la première. Parce que ses navires ne vont pas eux, partir à la casse, au moins pour une partie, mais partir à l'encan pour une bouchée de pain.
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