"Effet probable" - "Effet certain"
30 Septembre 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
Le CICE a eu un "effet probable" sr l'emploi. Ou comment dire 20 milliards de dépenses n'ont eu aucun résultat, en terme de retombées économiques, sauf à enrichir les plus riches.
Des clopinettes pour les PME, noël pour les grandes entreprises. Un peu plus de dividendes. Emploi ? Investissement ? Zéro. Donnez 20 000 euros à une PME, ça ne va pas changer la donne.
La méconnaissance des mécanismes économiques est ici criante. La seule chose qui pousse à l'investissement et à l'embauche, c'est le carnet de commandes.
Même si, suivant la propagande gouvernementale, 300 000 emplois ont été crées, nul ne les voit, et c'est à un coût démentiel.
Effet certain, est visible au Venezuela, producteur jadis, d'un cacao de grande qualité. Mais comme je l'ai dit souvent, le pétrole détruit le reste de l'économie dans un lieu donné.
Malgré une volonté politique à éclipse, la production, l'exportation de cacao Vénézuélien est en passe difficile, comme la filière agricole, comme la filière industrielle.
Localement, pourtant, la filière locale rencontre du succès, mais c'est aux dépens d'une filière d'exportation de produits de qualité.
Là aussi, on voit les effets d'évictions. On a une tendance forte à privilégier les exportations au détriment des marchés locaux dédaignés, comme au temps où les éleveurs argentins préféraient vendre leur viande plus cher aux européens, sans approvisionner le marché local. Politique de courte vue, toujours privilégiée.
Effet certain, aussi, sur le nucléaire français. Pour Greenpeace, les centrales ne sont plus que des tas de ferraille, et la propagande de la qualité, rien d'autre qu'une propagande. Si, venant de Greenpeace, il y a certainement exagération, il est clair que ces exagérations ont un fond de vérité tellement certain qu'on devrait fermer au plus vite le parc nucléaire.
Effet certain, aussi, à Air Berlin, qui supprime 1200 postes. Lufthansa devra aussi supprimer des postes. Comme je l'avais dit, le secteur aérien est tout simplement incapable de dégager la moindre rentabilité, quelque soit le créneau. La seule qu'on puisse observer, ce sont les subventions que cette activité de prestige entraîne. Cela va des états pétroliers qui choient leur compagnie, au low costs, passé maitre dans l'art d'extorquer des subventions aux autorités politiques gérant les aéroports régionaux, avec les alibis des "retombées", qu'on ne voit jamais.
En effet, quand une région française dépense 2.3,4 ou 5 millions pour accueillir une compagnie, qui veuille bien créer quelques lignes, ces retombées sont sans doute moindres que si cette région dépensait l'argent directement dans l'économie locale, et je ne parle même pas du fait, totalement hérétique, qu'ils ne sont pas obligés de dépenser...
Ce n'est pas forcément un besoin aussi vital que respirer. Pour revenir aux compagnies aériennes, le schéma est le même, réduction de flotte, et concentration sur les aéroports au plus gros débit pour les compagnies classiques.
Effet certain, "le ralentissement des échanges mondiaux intrigue de plus en plus..." C'est le schéma mental des maitres de l'économie qui souffre. Ils sont en pleine incrédulité et doivent passer par toutes les étapes du deuil.
Grâce aux politiques austéritaires, les gueux se multiplient partout, et les gueux, ce ne sont pas de bons clients pour des produits chers. De plus, toute l'infrastructure mondiale est bâtie pour un pétrole à 20 $ le baril. Pas pour un baril "bas", à 50 $. Les riches ne suffisent pas à justifier, une infrastructure. De même, sans cette infrastructure, le périmètre de leur richesse se réduira vite.
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Pages
Catégories
- 2320 Politique
- 1954 Energie
- 1873 Actualités
- 1472 Economie
- 606 Chronique de l'effondrement
- 447 Immobilier
- 289 transport aérien
- 133 transport terrestre
- 112 pandémie
- 109 Polémique
- 106 politique
- 92 transport maritime
- 74 energie
- 60 economie
- 37 Faits divers