"EXEMPLE" THATCHERIEN...
24 Novembre 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie, #Politique
Les "exemples", de traitements de chocs "réussis", par les libéraux, n'en sont jamais.
Parce que, chaque fois, les circonstances sont atypiques. Prenez l'exemple de l'austérité en Suède, de la réduction du nombre de fonctionnaires, etc, etc, etc... Vous dit on que la Suède a dévalué de 30 % sa monnaie, passant, de fait, en mode "protectionnist on", de fait, une gigantesque relance par les exportations, qui fait que le mode libéralisme est passé aux poubelles de l'histoire. Et puis, comme la monnaie suédoise est confidentielle, elle ne permet pas de faire de gros dégâts à l'économie...
Pour le Canada, toute "austérité", est totalement fictive, tant que le voisin du sud, qui absorbe 75 à 90 % des denrées, ne la fait pas. Et puis l'existence d'états rend l'austérité relative, et les néo-libéraux, qui pullulaient en Alberta, ont mystérieusement disparus avec la crise pétrolière, en même temps que leurs critiques virulentes contre l'état social et ces feignasses qui ne veulent pas travailler. Il faut dire que côté travail et délinquance, l'Alberta, ça craint. Dans des endroits, c'est même en mode "Baltimore On".
Pour Thatcher, Monsieur Fillon, a du oublier un petit truc, pas bien gros, qui se situe un peu à l'est, et qui s'appelle "Mer du Nord".
Cette Mer du nord a contribué à la donne économique et politique du moment :
" Et on peut dire que, sans la mer du Nord, le gouvernement Thatcher n'aurait pas eu les moyens économiques - donc en fait politiques - de faire face aux restructurations des premières années 80 et à la destruction de quelque deux millions d'emplois industriels qui les a accompagnée. "
L'argent de la mer du nord, la première ministre l'a utilisé pour faire une guerre sociale, contre les ouvriers, du charbon, et de l'industrie. Les licenciés du charbon, ont rarement trouvé un emploi, 99 % d'entre eux, se sont retrouvés en invalidité, à une époque où le système était accordé d'un claquement de doigt, et ceux ci étaient 4 fois plus nombreux que les chômeurs officiels.
Beaucoup d'ouvriers aussi, se sont retrouvés dans la même situation. Comme la Livre sterling n'était pas la couronne suédoise, elle a servi de monnaie de paiement, pour le gaz et le pétrole. Elle a monté exagérément, aggravant la crise industrielle de bien des secteurs, pourtant compétitifs.
Les mines fermées, aussi, dans la plupart des cas étaient compétitives, et le débouché étant unique (la production d'électricité), les bousculer n'a profité qu'aux imports et fourni un débouché au gaz. C'est le même phénomène, qui, cette fois, a largement contribué à mettre Trump au pouvoir, le switch opéré entre le gaz et le charbon. Le coup de la guerre des Malouines n'a pas servi, parce que visiblement, le peuple US a comme dirait ras la casquette des aventures extérieures.
La Grande Bretagne aurait pu continuer à exploiter ses mines sans problèmes, et les déficitaires auraient pu se retrouver excédentaires si on avait un peu augmenter le prix de l'électricité, parce que c'est un marché captif. Y aurait il eu perte de compétitivité ? Non. Parce que le consommateur s'adapte au prix cher, en réduisant sa consommation.
Le cas de la Grande Bretagne Thachérienne a été un splendide cas de "dutch disease", ou maladie hollandaise. Cette maladie hollandaise est ainsi nommé parce qu'on a étudié sur l'économie des Pays bas, l'impact de la découverte du gisement géant de Groningue. L'impact avait été nul, parce que la ressource supplémentaire avait été gaspillée.
C'est ce qui s'est passé en Grande Bretagne avec des performances économiques de 1979 à 1990-1991, totalement identiques avec celle de la France.
Thatcher n'a pas mieux fait qu'un émir. Elle a dissipé la rente, sans intérêt pour le pays, en ruinant ses capacités productives, et en la mettant au service de sa vindicte personnelle envers les syndicats, les ouvriers, les pauvres, coupables d'avoir sucé la moëlle de son père épicier. Le traitre de classe, c'est le pire, encore plus si la maladie d'alzheimer fait empirer la sauce. Il s'en est suivie la suite logique, ses propres amis l'ont éliminée.
On peut constater qu'on appelle le meurtrier de Jo Cox, un "extrémiste", mais où est l'extrémisme en ce moment ? C'était Jo Cox, l'extrémiste. Elle ne comptait pas, et pour les "amis" de l'Europe, était simplement de la chair à canon, sacrifiable sans regrets, ni hésitations. En un mot, elle valait peau de balle.
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