L'OPTIMUM... PUIS LA DECROISSANCE...
22 Décembre 2016 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique, #Energie
" En tant qu'admirateur de la prouesse technique que constitue le métro parisien, j'ai failli me récrier : sans le métro, les embouteillages seraient tels que Paris ne pourrait pas fonctionner. Puis je me suis souvenu du bordel monstre pendant les grèves des employés du métro, en 1995, et je dois admettre qu'il y a du vrai dans ce que vous dites. Je me souviens que le premier jour de la grève, il m'a fallu cinq heures pour faire 20 km en voiture, depuis la banlieue.
L'agglomération parisienne est un dinosaure de onze millions d'habitants, qui commencerait à compter ses morts en cas de panne de courant généralisée qui durerait plus de deux trois jours. "
Et économiquement, le métro est une absurdité. Un tel investissement, pour atteindre une simple rentabilité de remboursement, doit fonctionner 24h/24 à débit constant. Qui connait l'industrie, sait que souvent les productions de nuit sont souvent plus importantes que celles de jours. Parce qu'on ne fabrique pas les mêmes choses. Où les productions nécessitent moins d'attention, ou on fait de plus grandes séries. Pour l'industrie moderne, même cette distinction saute. Elle produit jour et nuit, sans différence.
Je n'ai pas inventé cette appréciation. Je l'ai repris à Ivan Illitch, et à l'histoire. Les grandes dépenses d'équipements, un jour où l'autre, voient leurs effets se retourner. C'est surtout si on avait conservé un niveau constant de densité, que le métro aurait été gérable. Mais ce genre d'équipement crée des effets d'agrégations autour de lui, le plus notable étant la construction, et dans les demandes faites à S. Plazza, que voit on ? Une unité de temps-métro : je veux être à 5,10,15 mn du métro... A long terme, donc, le métro structure ce qu'il y a autour de lui. Constructions, habitations, réseaux, etc. Jusqu'à ce que cela deviennent ingérable.
Comme l'a dit le lecteur, au bout de 3 jours de rupture d'électricité, on comptera les morts, et on verra les débuts d'épidémies. On peut imaginer, dans le cas parisien, une inondation monstre.
Mais, très vite, on risque de voir autre chose : on ne mettra pas 5 heures pour faire 20 km en voiture. Il n'y aura très plus d'essence ou de gazole, et en tout cas, plus d'électricité pour faire marcher les pompes.
La valeur ajoutée de la région parisienne, c'est quoi ? Des administrations (privées ou publiques), donc, qui peuvent se situer n'importe où dans le pays, et des gestionnaires de l'infrastructure, physique, ou de la population. Qui peut, elle, être n'importe où.
Le libéralisme économique s'est introduit à la fin des années 1970, dans un bref été de la Saint Martin, en Grande Bretagne, et aux USA. Les deux étaient causés par des découvertes de gisements pétroliers. La Mer du Nord pour la Grande Bretagne, et l'Alaska pour les USA, qui leur redonnait un peu de mou dans leur conduite. Ils en ont profité non pour préparer un avenir, mais pour recréer une dette monstrueuse et faire une fête somptueuse.
De 500 Milliards de dollars au début de l'ère Reagan, la dette va avoisiner les 20 000, pour la dette publique seulement.
Mais comme un coup d'état raté, cela oblige à une réaction, une dette ingérable oblige à la banqueroute. Le tout; c'est de ne pas y aller contraint, mais franco. Il faut purger la CIA ? Indubitablement, c'est à la tronçonneuse qu'il faut le faire. Il faut mettre la dette aux poubelles de l'histoire ? Faisons le franco, aussi.
Rien n'obligeait les gouvernements Thatcher et Reagan, à une politique "unusual". Fillon, s'il est élu, avec 40 ans de retard, nous fera comprendre très vite, qu'une politique libérale, sans pétrole, c'est la catastrophe. Et qu'il n'y aura pas de croissance après.
Le problème, désormais, est dans le respect des codes. Les casser, c'est de la politique, et cela redonnera à celui-ci, ses lettres de noblesses.
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