LE PRIX DU MEDOC...
Pour répondre à un internaute que je soupçonne de me soupçonner de communisme (on m'a traité de fasciste et de communiste, donc la palette de choix est large), il faut revenir sur le prix du médicament, et sa fixation.
Le prix du médicament, n'a strictement rien à voir avec son coût de production. Sinon, la plupart ne vaudraient que quelques euros.
Ij y a eu des scandales aux USA, quand on a vu des envolées, pas très rares, mais significatives. En une nuit, on passe de 13.50 $ à 750 $, et propriétaire s'étonne de la bronca y compris, à l'époque, chez les candidats présumés à la présidence.
La cause ? Le rachat par un fond d'investissement, qui pensait simplement faire payer son acquisition par le système de santé.
Mais plus intéressant, il y a quelques années, le dit Daraprim valait... 1 $. Le prix avait été notablement augmenté dans un premier rachat, et c'était scandaleux. En tout, en 5 ans, cela a été une multiplication par 750. Au plus grand détriment des malades et du portefeuille des assurés.
Je serais curieux de savoir le coût de production industrielle ? 0.25 $ ?
Donc, on peut vraiment se poser la question du mode tout marché pour avoir un système de santé efficace.
Mais cela touche toute les facettes de notre société. Et sa perte d'efficacité. Le nouveau Air Force One devait valoir 4 milliards de USD.
Le F35 a coûté combien ? Pour un avion de combat incapable d'être engagé, c'est toujours trop cher, surtout quand la note doit déjà s'élever au 1000 milliards de $.
Pour le F22 qui peut pas voler en temps de pluie, donc, seulement quand il n'y a pas de nuages, c'est pas mal aussi.
Je ne dis pas que Cuba fonctionne, ni que les USA ne fonctionnent pas. Je me pose une question. Si pour 1/16 du coût, vous avez un système de santé qui a des performances supérieures, il faut se poser des questions sur l'architecture du système de santé. Et les performances supérieures sont là, en termes d'espérance de vie, et de mortalité infantile. Elles sont supérieures à Cuba.
Mais il est très clair, que le cher, très cher système de santé US, ne constitue pas un modèle d'avenir. D'ailleurs, l'augmentation corsée des primes de l'Obamacare pour 2017 (150 $ annoncés par mois) est problématique.
Si un type essaie de me vendre un 4L usagé 100 000 000 d'euros, soit il est fou (et moi aussi si j'accepte le prix), soit on est en état d'hyperinflation.
La bonne question est, "est ce qu'il est normal que dans certains pays, porsche et yacht soit la règle pour les médecins?"
Si le médecin bénéficie d'une garantie de paiement, par l'intermédiaire de la collectivité, il doit donc, logiquement, brider son appétit.
Si une personne est prête à payer, au nom de la pertinence du système économique 750 $, ce qui en valait 1 $, il y a 5 ans, c'est qu'il mérite aussi la camisole de force.
Il n'y a aucune innovation là dedans, seulement une pure contrainte. Et on nous dit que l'inflation, c'est 2 % ?
Allez donc voir le site de John William. C'est un économétricien US. Il recalcule depuis près de 40 ans, les réelles données US, avec les règles de calculs US, de l'époque. Pour lui, la chute du niveau de vie atteint 60 %.
Il reste aussi qu'il existe des gaspillages énormes dans les systèmes de santé, par clientélisme aussi, et le régime cubain est "protégé", par sa pauvreté.
Plus de deux fois plus de médecins à Cuba, qu'aux USA, par milliers de personnes. 16 fois plus qu'à Haïti voisin. Haïti qui élu, il y a 60 ans de cela "papa doc".
La sphère caraïbe qui n'a pas été révolutionné par Castro est loin d'être dans un excellent état. Haïti, sous bébé doc avait été transformé en baisodrome gay, Comme papa doc avait envoyé de nombreux enseignants en Afrique dans les années 1960, ils en avaient ramené un petit souvenir, le sida.
Haïti sans révolution est elle en bonne état ? Non, pas plus que le reste de l'ile, pas plus que la Jamaïque. Porto Rico et les Antilles françaises sont sous perfusions, et toutes les iles pratiquent l'émigration massive...
Pour ce qui est des pays occidentaux, on ne peut pas dire, franchement, que cela contente les populations... Les indicateurs y sont truqués, les indicateurs réels, comme mortalité infantile, sida, espérance de vie, montrent des signes de stress évidents. Pas encore catastrophique, mais évidents. On ne parle même pas de la démocratie pénitentiaire aux USA, battant largement toutes les performances cubaines en matière d'emprisonnements... Et on ne parle pas, non plus, des milliers de personnes abattues par la police (dont les noirs ne sont qu'une petite partie).
Un instituteur de la laïque nous disait que Dieu nous avait donné deux poches. Une poche de devant pour les défauts des autres, une poche de derrière pour ses propres défauts...
Pour ceux qui lisent ce blog depuis longtemps, ils savent ce que je pense. Nous sommes bel et bien en train de combler "le retard d'effondrement", décrit par Dimitry Orlov. Seule la capacité d'aveuglement des parts épargnés de la population refusent de le voir.