RIONS DES AMIS...
De François Hollande. Ils chantent sa lucidité, alors que la dite, est complétement défaillante. S'il avait eu la moindre once de lucidité, il n'aurait pas fait le panégyrique de sa politique idiote, et a t'il seulement réfléchi au pourquoi de sa descente de popularité à 4 % ? Certainement pas.
Il a tout faux, sur toute la ligne, et encore plus faux que faux. Déphasé.
Gail Tverberg donne une explication à propos de la victoire de Trump aux USA. C'est la crise énergétique qui l'a amené là. Je partage en partie, mais en partie seulement cette analyse.
Parce que l'inégalité, c'est un choix, la politique économique menée, aussi. Les ressources énergétiques sont encore considérables, mais elles sont très mal utilisées.
Le libre échange est de par lui même, très énergivore. Produire à l'autre bout du monde, implique le transport. Le problème c'est que désormais toute l'industrie du transport est malade. Il n'y a plus de rentabilité nulle part.
Le secteur phare de la consommation énergétique, c'est le logement, qui en constitue en France la moitié. Une politique économique éclairée la réduirait à zéro, sans perte de confort. On a plutôt pris la décision de la réduire par paupérisation, en contraignant la population à des économies forcées, et au port du pull.
Ceux qui ont connu l'ancien temps savait qu'une seule pièce était chauffée, la cuisine, et encore, parce qu'on y préparait le diner. Frères et soeurs dormaient ensemble, dans un seul lit, couverts d'une couette, et avec des briques chaudes. Les habits aussi étaient dans le lit, et le matin, ils s'habillaient aussi dans le lit. Histoire de ne pas avoir trop froid. La douche obligatoire du matin aurait été vue comme une torture, parce qu'il n'y avait que peu d'eau, et froide.
Mais le caractère le plus énergivore, c'est l'existence de la grande ville. Les entités villageoises peuvent vivre sur leurs ressources hydriques, énergétiques alimentaires locales, au moins en grande partie, c'est une vue de l'esprit pour Paris, Lyon, NY, Chicago...
Elles ont besoin d'un flux puissants de fluides énergétiques, constant au moins, en forte augmentation sinon. Ce qui fait qu'elles votent encore pour les partis globalistes, alors que les campagnes délaissées ont déjà acté la crise. Et votent Trump, ou ici le vote FN s'y diffuse.
La mondialisation s'est appuyée aussi sur le charbon chinois, sa production a monté jusqu'à 4.5 milliards de tonnes. Le problème, c'est qu'avec ce chiffre, il reste moins de 35 ans de réserves, et que la production a déjà commencé son processus de collapsus.
On peut citer aussi la gourmandise légendaire de l'US army, et la structure impériale consomme à grandes goulées l'énergie, sans discontinuer.
L'URSS considérait le bâti comme une contrainte, et elle n'avait construit que des ensembles cohérents, utilisant le transport en commun, et faciles à ravitailler.
Donc, récapitulons, 1/2 de l'énergie pour l'habitation, 1/4 pour le transport, et 1/4 pour l'industrie. Il existe des marges considérables de réduction.
Un François Fillon, lui, est totalement à côté de la plaque, lui aussi. D'abord dans sa mentalité d'amateur de "sport" automobile. Il veut Notre Dame des Landes, et favoriser cette classe dirigeante qui coûte et consomme tant d'énergie.
Les décroissances des économies réelles des USA et de l'Union européenne sont masquées par leur inventivité comptable. Mais l'inventivité comptable aveugle simplement le gouvernant, plus qu'il n'abuse le gouverné.
Respecter les canons du libéralisme accable plus les populations, en rajoutant des contraintes fictives, à un réel plafonnement de ressources.
La plupart des "besoins", en énergie, sont essentiellement un formatage des esprits. La "liberté" giscardienne de posséder une automobile préparait une voie royale à la précarité dans l'emploi.
Quand aux constructions "anciennes", elles étaient faites en ressources locales, souvent vite et bien, malgré l'inexistence de machines. Les périodes de guerres civiles voyaient des villes détruites, souvent régulièrement, mais avec une stupéfiante résilience. Le bâti était remis sur pied, souvent dès que les combats avaient cessés... Ce qui permit d'ailleurs, pendant la période appelée "guerre de religion", à certaines d'être d'être démolies plusieurs fois par an...
Pendant ce temps là, dans le boboland, on veut interdire le diesel dans les grandes villes. On devrait dire aux abrutis qui prennent les décisions, que dans le pétrole, il existe une production incompressible de fioul, gazole et kérosène, variant entre 20 et 35 % de la production. Que veulent ils en faire ? Le brûler dans les chauffages ???
Après, la question est que veut on comme société ? La société libérale a dans son essence même une incapacité à se passer de pétrole, abondant et bon marché. Ce n'est pas le cas partout. Cuba et la Corée du Nord vivent d'abord sous des emprises de contraintes énergétiques fortes. De même que beaucoup de pays africains, qui n'arrivent pas à s'approvisionner, malgré des prix élevés, parce que les dirigeants préfèrent vendre aux Américains et aux Occidentaux...
Le monde occidental vu sa consommation énergétique sera donc le plus atteint par la défaillance des approvisionnements. Et par un refus d'envisager l'avenir autre que le marché. Faire des économies d'énergies c'est être hérétique et nier le marché. S'acharner sur la construction inutile d'un aéroport inutile, ce n'est pas de l'économie, c'est de l'entêtement. Et le point de vue d'un aristocrate.
Nul étonnement que Hollande soit descendu dans les égouts. On peut difficilement être aristocrate, penser et agir en aristocrate, et être populaire.