CATASTROPHE EN CALIFORNIE...
13 Février 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie, #Politique
Décidément, quand ça claque, tout claque. Victime d'une sécheresse qui assoiffait le pays, la Californie est victime d'un deuxième fléau, celui des pluies diluviennes, qui ont remplies les barrages, mais celui d'Oroville menace de céder désormais, et le shériff a donné l'ordre d'évacuation.
C'est une suite logique de la sécheresse, parce que les barrages étaient au plus bas, le sol a dû certainement subir des mouvements, et les ingénieurs Hydrauliciens doivent surveiller la remise en eau qui doit être très progressive des barrages. Dans ce cas précis, il n'y a pas eu de remise en eau progressive, mais brutale, et le sol, qui est aussi important dans la tenue du barrage, que le barrage lui même a joué le rôle de la fée Carabosse. Dans la catastrophe de Malpasset, ce n'est pas barrage qui a été en cause, c'est la montagne qui n'a pas tenu. Le problème de Malpasset est sans doute que celui qui a fait les études avait donné son accord pour un barrage-poids, et qu'on y a fait un barrage voute, qui transmet les forces à la montagne, et là, la montagne n'avait pas résisté.
Apparemment, pour Malpasset, l'étude avait été menée sérieusement, mais l'auteur était mort entretemps, et l'évidence, pour lui, n'a pas été une évidence pour tout le monde.
Oroville, alimentait, de plus, une grande partie de la Californie en eau. Sa mise HS, a peu près certaine -ils seront obligés de le vider-, sera un grand problème, et le budget annoncé pour sa consolidation, même au cas où il n'y ait pas écroulement, apparait léger et très optimiste : 200 millions de $.
On voit que le problème est celui du déversoir, et on apprend que celui-ci n'avait jamais servi... C'est un peu léger comme comportement des autorités, mais significatif. Un optimisme béat et à toute épreuve...
Le je m'en foutisme, le laxisme des autorités pendant des années, mais aussi, les coupes dans les budgets d'entretien, voire simplement de surveillance, sont responsables. Rappelez vous, il y a quelques années, EDF mis en cause pour 400 barrages dont l'entretien était négligé. Vache à lait pendant des années, rapportant gros, coûtant peu, c'était l'investissement idéal. Maintenant, retour à la loi du capitalisme : tout montant investi, doit être désinvesti un jour, sans compter les poursuites civiles des victimes d'Oroville...
Une ville de 16 000 habitants, une zone de 160 000 habitants, détruite par une inondation, ça doit bien se chiffrer en quelques milliards de $. On voit que les 1 ou 2 millions de dollars économisés par an sur 50 ans, ça ne sera pas suffisant - d'ailleurs, on ne sait pas où ils sont-, et cela illustre bien le fait que la petite économie, fait la grande dépense plus tard.
On peut le voir sur la carte, la seule destruction d'Oroville ne sera qu'une petite partie de la catastrophe et la zone dévastée sera beaucoup plus vaste. La catastrophe serait alors d'allure biblique.
La version la plus optimiste, le barrage tient, et on peut le vider, sera une catastrophe économique de long cours, privant une bonne partie de la Californie d'eau, et posant le problème de savoir si le barrage peut être consolidé ou doit être détruit. L'agriculture Californienne irriguée, elle, a toutes les chances de faire partie du passé.
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