LES AMIS DE LA VERTU...
9 Février 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
Il existe quand même chez François Fillon, une naïveté quand même abyssale. Quand lui et Macron ont absolument la même ligne politique, il n'y a rien d'étonnant à ce que les coups arrivent en dessous de la ceinture, et là, effectivement, il y avait du grain à moudre. Des emplois pour bobonne et les enfants, dont le contenu apparaît... léger, pas comme la paie, qui elle, apparait lourde... Pour des qualifications très légères aussi. La plupart de celles qui ont les diplômes de Penelope, se retrouvent à carrouf, comme caissier, ou chez paul lemploi, comme chercheur. Quand aux avocats, la plupart sont des tricards.
Mais sans doute, Monsieur Fillon se croit encore dans les années 1960. Chirac avait été plus habile, en plaçant sa-bobonne-à-lui, comme conseiller général, certes, purement ornementale (genre Koendelietzsche), mais difficilement attaquable. Elle avait reçu le suffrage universel.
Donc, quand il n'y a entre deux candidats, pas l'épaisseur d'une feuille de papier, entre leurs programmes (que je résume ainsi : vous allez en prendre plein la gueule, et avoir MLP juste un peu plus tard), il faut bien qu'ils se démarquent les uns des autres. Et le ministère de l'intérieur a de multiples dossiers sur beaucoup de gens importants, qu'on laisse au frais, histoire de resservir un jour, on peut parfaitement tuer politiquement un quidam, sans problème.
La troisième république en avait fait un outil de gouvernement. Toutes les affaires de la police des moeurs arrivaient directement sur le burlingue du ministère de l'intérieur et on appelait le "culot", le nombre de députés que le ministère tenait ainsi par la peau des ... (je vous laisse imaginer la partie de l'anatomie humaine à laquelle je fais allusion). Le nombre était variable, entre un plus bas de 50 et un plus haut de 100. Clemenceau, par exemple, était connu dans bien des établissements de la capitale, pour ses consommations frénétiques et assidues.
Aussi, avant le communisme, et les années 1920, les parlementaires donnaient des majorités solides aux gouvernements qui tenaient en général, plus de 3 ans, et tombaient souvent pour des choses ridicules.
Pour revenir à nos moutonssss sarthois (merci à Pagnol), le coup viendrait de l'Elysée, via des copains énarques de Macron, et de Macron lui même.
La logique, donc, serait de voir Fillon et Macron se déchirer à belles dents, et sans doute, les fans de Fillon auront du mal à se reporter sur Macron (et vis versa)... Du moins si une certaine publicité est donnée à l'affaire, ce qui sans doute, sera de bonne guerre. MLP devrait donc, logiquement, en tirer quelques marrons, comme elle devrait tirer quelques marrons de l'affaire d'Aulnay. Les hommes politiques, de droite comme de gauche, le pouvoir politique, qui se gargarisent de la présomption d'innocence, l'ont peu appliqué dans ce cas d'espèce. Il est vrai que cela ne les concernant pas, la posture morale de la condamnation est toujours préférée.
Bon, personnellement, si le favori du deuxième tour (Macron ou Fillon) veut nous en faire prendre plein la gueule, et faire arriver MLP au pouvoir d'ici quelques années, je préférerais qu'on grille et saute la première étape, et éviter d'en prendre justement, plein la gueule, et la faire arriver tout de suite.
A eux de voir si leur programme n'est pas justement à réviser entièrement, bâti sur un paradigme faux, des promesses de sang et de larmes, qui n'aboutiront à rien. Comme d'habitude.
Au "qui aime bien châtie bien", je préférerais le "qui aime bien, aime bien". Bien sûr, on a deviné que je n'avais rien d'un catho pratiquant et flagellant.
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