MACRON...
Ce genre de personnages à belle gueule, dès que ça l'ouvre, ça dévisse. Pour faire beau, ça va encore, mais le contenu du discours met vite en rogne.
Rappel des faits, il appelle la colonisation "crime contre l'humanité", à Alger. Pour faire plaisir à ses auditeurs, aux électeurs de banlieues ? Il s'excuse, fait dans le repentir. Puis, il se repent, de son repentir, car il y a eu une volée de bois vert, et une levée de boucliers.
Qu'est ce que dans la France du XVIII ou XIX° siècle, le citoyen, paysan ou ouvrier, avait comme responsabilité ? Aucune. Ceux qui avaient des responsabilités étaient le 1 % le plus riche, des gens comme Macron.
On pouvait y compter Voltaire, actionnaire de négrier, et quand aux colonisations, la question elle même est sujet à caution.
L'Algérie d'avant 1830 était colonisée... Par les turcs, qui étaient loin d'être des enfants de coeurs. Ils avaient un goût extrême pour la décapitation, et ravageaient le pays à la moindre contrariété. Et il faut reconnaitre qu'ils étaient souvent contrariés...
Les français en 1860 en Indochine n'ont pas vu la population se dresser contre eux. Seules les troupes impériales ont combattues. La colonisation était interne, par la classe dirigeante, le mandarinat, et les autorités n'étaient pas tendres, non plus pour les rebelles, ou, tout simplement, pour ceux qui ne pouvaient pas payer les impôts.
De plus, s'il y avait eu crimes contre l'humanité, dont, je rappelle, la définition est limitative, comment se fait il que des pays entiers soient littéralement nés sous la colonisation ? Avant, il y avait 2 pelés et 3 tondus, et au moment de l'indépendance, la population avait souvent été multipliée par 4 ou 5.
Il ne faut pas oublier, non plus, que les potentats locaux, en leurs temps, avaient beaucoup d'ennemis. Ils n'étaient pas arrivés à la tête, sans marcher sur des têtes coupées. On peut célébrer Samory Touré en Guinée, mais tandis qu'il levait une armée de 40 000 hommes pour combattre les français, 60 000 s'engageaient auprès d'eux pour le combattre...
Cortez, quand il prit Mexico au cours d'un siège dantesque, avait plus de combattants indiens que l'empereur aztèque. Ses alliés tlaxcaltèques étaient particulièrement combattifs, féroces, fidèles, même au moment des revers. Bon, ils boulotaient seulement quelques prisonniers de ci, de là, mais c'était pour la bonne cause...
L'empire des Indes, lui aussi, fut conquit à grands coups de cipayes, les combattants locaux, et seule la réticence des autorités coloniales à en enrôler plus, limitât leur nombre. Là aussi, les inimitiés locales étaient fortes.
Pour qu'on repensât à l'indépendance, dans beaucoup de pays, il a fallu que la classe d'âge et la population qui avait connu le régime antérieur, disparaisse. L'indochine de 1930 était bouillonnante, celle de 1880 était calme. Les populations, pendant plus d'une génération, avait eu un sentiment de délivrance. " Avec la France s’éloignent les disettes, l’insécurité, les épidémies (variole et choléra), et l’âpreté de la féodalité mandarinale. "
La guerre d'indépendance indochinoise est née dans les plantations d'hévéas, ou 80 % de la main d'oeuvre mourrait de maladies, et où les survivants devenaient communistes. Mais, cela, ce n'était pas la colonisation. C'était le capitalisme, allié à l'état, colonial, certes, mais c'était clairement autre chose. C'était la collusion, entre un état, et une classe. La féodalité mandarinale détruite, s'était reconstituée sous une autre forme, après un temps de latence qui a duré une trentaine d'année.
Macron, lui, a livré le fond de sa personnalité. Invertébré sans caractère, il est capable de dire tout, n'importe quoi, et son contraire en un temps record. Personnage médiatique, il est "un homme de nul mérite, venu, en une nuit, comme un potiron" (cardinal de Richelieu).
La collusion entre la féodalité mandarinale, et l'état, est symbolisée de manière éclatante par Macron, et Fillon. Une pièce avec deux avers, seule la tête changeant, vous voulez Droopy, ou p'tit marquis ???