PANAMA : C'EST TOUJOURS LE MERDIER...
7 Février 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #transport maritime
Avec les navires Panamax. (Navire ayant le gabarit maximum pour emprunter le canal de Panama).
Visiblement, quand ils ont retaillé le canal de Panama, ils avaient reporté l'ancienne vision, disant que si on facilitait le passage, cela accroitrait le trafic. Calcul identique fait pour Suez, et dans les deux cas, le calcul est faux, et archi-faux.
Simplement, le trafic ne suit plus, et à partir d'un moment, la taille gigantesque n'est plus synonyme de progrès, mais d'inadaptabilité. Le dinosaure, quoi.
Parce que dans le système libéral, deux choses se sont toujours télescopées. La première, c'est la rapidité, la deuxième, la quantité.
En période de crise, une rapidité accélérée est demandée (le "juste à temps", pour répondre à la commande) pendant que la quantité, elle, chute parfois lourdement. Alors, le transport taillé pour la quantité, lui, souffre, voir s'effondre.
Le dinosaure-panamax n'est simplement pas fait pour un monde où la commande est passée aujourd'hui pour hier, à des prix bradés, et avec des quantités ajustées au minimum.
Donc, la crise du panamax, répond et reflète la crise réelle de l'économie mondiale.
Cette crise est aussi visible dans le transport fluvial en France. Il est sévèrement secoué, alors qu'en termes de coûts, il est ultra-compétitif, comme l'était le fret ferroviaire.
Mais comme son activité l'indique, il correspond notamment à des transports pour lesquels la rapidité n'est pas un problème, comme par exemple les céréales, et quand les céréales voient leur récolte baisser, c'est le trafic qui trinque. Pour les céréales, il est clair que les commandes et les besoins peuvent être traités très en amont, et donc, il n'y a que peu ou pas de surprises, ni le besoin de remplir un camion, pour demain être à tataouine. C'est un cycle long et répété. La seule surprise provient des récoltes et des lieux de récoltes. Le même mot, "transport", recouvre des réalités bien différentes. La pression du "besoin", est ressenti différemment pour la fanfreluche et l'article de mode, que pour le besoin primaire, qui répond à des règles beaucoup plus anciennes.
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