EROIE / TRE
8 Mars 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Le TRE (taux de retour énergétique) ou EROIE (energy return on invested energy) en anglais, sont une notion très mal comprise.
On peut produire pratiquement cent millions de barils de pétrole par jour, mais en dépensant quoi ? En argent, mais surtout, en énergie ? Les premiers puits, à Titusville, ou dans l'empire austro-hongrois, on été creusés par des puisatiers, dans la décennie 1850. En 1960, le delta du Niger était couvert de puits de pétrole. Ils étaient creusés par les paysans, à 15 mètres, qui le distillaient aussi.
C'est dire si le TRE était peu élevé. Peu de dépenses, beaucoup de production.
Aller forer en mer du nord, c'est d'abord beaucoup de dépenses, pour un résultat incertain. Aller forer pour le pétrole de roche mère, c'est aussi beaucoup de dépenses, en énergie, et en argent.
Produire 100 millions de barils, et en dépenser 15 pour ce faire, c'est beaucoup, et reste un schéma économique fragile.
Avec, bien entendu, des zones encore plus fragile. 3 pour 1, c'est ridicule, et l'éthanol, sauf l'éthanol de canne à sucre, c'est médiocre, de l'ordre, aussi de 3 pour 1, sinon moins.
Cela consiste souvent, à changer une énergie fossile, en partie charbon, en partie gaz et en partie pétrole, en un peu de carburant. Donc, rien de flamboyant.
Historiquement, on a fait mieux, l'éthanol produit en France pendant la seconde guerre mondiale n'utilisait que très peu de fossile, vu la carence totale de celui-ci, mais la production était confidentielle de l'ordre de 250 000 tonnes par an.
D'ailleurs, on peut voir l'ampleur du problème sur un document. L'offre de pétrole, pour la période 2016-2022, est systématiquement inférieure de 3 à 5 millions de barils à la demande.
On se demande d'ailleurs comment les stocks de pétrole brut et raffiné débordent, vu le "déficit" de la production en 2016...
Mais bon, dans une presse assez propagandiste, on ne peut que saluer "les échos", pour un vrai travail d'analyse et d'information. Même si l'information peut apparaitre douteuse, la donnée chiffrée est là.
Déclin de la production classique, la plus productive, remplacement par une production appauvrie, peu productive, et obtenue, à grands coups de subventions publiques, dans un univers déjà hyper-subventionné, il n'y a pas photo. C'est la crise.
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