LE COMMERCE CONTINUE SON EFFONDREMENT AUX USA...
3 Mars 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier, #Economie
Les grands groupes de distributions continuent à solder... Leurs magasins, pendant que la distribution voit son chiffre d'affaire se rétracter, par la baisse de la consommation et par l'essor de la vente par catalogue, dans une variante moderne, celle de l'internet.
On est donc en plein retour au XIX° siècle, avec une technologie un peu différente.
Une différence est à noter, la situation s'est tellement aggravée que certaines de magasins font faillite. JC Penney ferme 130 magasins et vire 6000 salariés, Family Christian Stores ferme définitivement ses 240 magasins.
Tati, lui, est à vendre : "Une chaîne de magasins déficitaires dans un marché en berne." On ne pouvait mieux résumer la situation. Et il est clair que la seule valeur de certaines chaines soient leur emplacement, encore que cette règle est désormais relative : quand les commerces tombent comme des feuilles mortes, qu'un emplacement soit meilleur n'a pas beaucoup d'importance, il n'y a pas ou plus de repreneurs. Les banques ferment leurs agences, les magasins survivent, sans plus penser à un quelconque développement, et les rez de chaussée n'ont plus d'utilité.
Dans notre économie merveilleusement mondialisée, la distribution s'effondre là où elle existait et se développe doucement ailleurs. Le bas de gamme d'ici est là-bas, le moyen, moyen-supérieur.
Cela ne change rien à la donne. Globalement, on aura beaucoup de locaux vides, avec les appartements vides et ceux invendables, on pourra s'en faire des colliers. Comme le politique n'a rien appris, on continue tranquillement de reconstruire là où l'on tombe, et on lance sans cesse de nouvelles zones de chalandise.
Comme je l'ai dit, la vente internet n'est que le retour de la vente par correspondance, mise au goût du jour. On peut voir, essayer, retourner, et pendant ce temps là, le considérable bâti des magasins devient obsolète et inutile, et les SCI (sociétés civiles immobilières), qu'avaient constitués les dirigeants pour garder l'immobilier au cas où les entreprises seraient balayés, montrent leur inutilité. Pour qu'un local ait une valeur, il faut que quelqu'un en ait l'utilité et l'utilisation.
Intrinsèquement, les grandes zones commerciales n'ont aucune valeur, et ne tiennent que parce que le pétrole est encore là pour les approvisionner, et permettre à leurs clients de venir. Pas plus. Mais comme le gâteau n'augmente plus, les grincements se font de plus en plus forts et perceptibles, et le monde des années 1950 et 1960 commence à s'estomper.
Je le maintiens, la crise est dans une succession de LLL, et est désormais visible dans notre vie. Les villes abandonnées et paupérisées, où les appartements refaits et bon marché ne se vendent pas, même en empilant les Stéphanes Plazza par bottes, voient disparaitre leurs approvisionnements. Les pauvres, ça ne fait pas vivre, ni le superprimou géant (coucou G. Lagaffe) ou le carrouf.
Bien entendu, le phénomène n'en est qu'à son commencement, et est un peu plus avancé aux USA, eu égard à l'espace. Les campements de nomades pourront se poser sur les anciens malls. Merde, les nomades étaient déjà sur place. On les appelle les déplorables, vivent de coupons de nourriture, ou de RSA. Aux USA, ils promènent leurs carabines.
Il n'y a rien, d'ailleurs, qui puissent sauver ce système. A tel point que pour une chose je me suis posé une question. Si Trump augmente tellement le budget militaire des USA, c'est pour se faire des alliés au Pentagone, ou le faire crever ???
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