MARCHE DE L'ELECTRICITE : EN PLEINE EVOLUTION...
4 Mars 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Une nette évolution du marché de l'électricité, notamment depuis la RT 2012 (réglementation thermique), est visible.
D'abord, le chauffage électrique à effet joule, cette aberration qui essaie de chauffer 30 % des logements français, est en net recul sur le marché du neuf, sans s'éteindre totalement, notamment pour les maisons passives.
Explication : bobonne est toujours très frileuse qu'on ne prévoit pas de moyen de chauffage, la dépense sert souvent à la rassurer.
Autres moyens de chauffage, et PAC (pompe à chaleur), les remplacent. Le fioul reste toujours dans la course, notamment en rural profond, c'est à dire sans le gaz naturel. D'ailleurs, les particuliers font souvent la confusion. Ils croient qu'ils se chauffent au gaz, alors que souvent, c'est au pétrole. Le gaz de raffinerie, ça reste du pétrole, et le marché est une oligopole, donc, cher.
Le chauffage électrique classique (dit à effet joule), lui, continue sa route, avec, sans doute, le phénomène déjà ancien qu'on le voit remplacer par des modes plus efficaces quand les ménages sont désendettés, et les locations "bénéficiant" de ce chauffage, ont du mal à se louer, sauf chez les parisiens, les lyonnais, et autres engeances de la mondialisation.
Pour l'usage captif, l'équipement des ménages en neuf dénote un véritable effondrement de la consommation. Faire du - 40 %, c'est être médiocre. On fait facilement du - 75 %. Bien entendu, la durée de vie des appareils faits que l'évolution est lente. Sinon EDF serait en faillite.
La consommation électrique se tasse logiquement, pendant que les offres EDF de production personnelle se multiplient.
Un autre gros poste de consommation électrique fond à vue d'oeil, le chauffe-eau. Le chauffe-eau électrique à effet joule, lui aussi, s'effondre, passant à moins de 10 % de la construction neuve, remplacé par le chauffe-eau thermodynamique.
Pour EDF, c'est la double peine, et la triple erreur. La triple erreur, c'est d'avoir un parc nucléaire très surdimensionné, de ne pas l'avoir complété de STEP (Station de transfert de l'énergie par pompage), qui permet de stocker 75 % de l'énergie produite, procédé déjà utilisé, très efficace, et très rentable. La dernière erreur, c'est de s'accrocher à l'erreur.
Pour les sites de STEP, François Lempérière, a recensé les sites en France, ils sont nombreux. Celui-ci est le pape mondial de la STEP, et il a construit une vingtaine de barrages. la différence et l'écart entre consommation minimale et maximale, indique une absurdité, le nucléaire n'est rentable qu'en base, soit environ pour 30 000 MW. Les partisans du parc actuel, sont donc ou des gens abusés ou des menteurs. Le concept de STEP existe depuis 1890, les personnes disant qu'on ne sait pas stocker l'électricité, sont donc, ou des abusés, ou des menteurs. D'ailleurs, le plus gros barrage producteur d'électricité en France, Grand'Maison, est une STEP. Une STEP n'a pas besoin d'être énorme, elle peut être vidée et remplie en une journée, comme dans le cas des STEP iliennes. Il me semble d'ailleurs, que la Corse est dans cette optique là. Il faut dire, que, comme il n'y a pas de centrale nucléaire là-bas, l'aberration et la stupidité nucléaire n'y existe pas.
D'ailleurs, la Suisse se font des c... en or, avec le nucléaire français. Les électriciens de ce pays achètent le jus quand il ne vaut rien, la nuit, et revendent en pointe, très cher.
Donc, le marché de l'électricité n'a pas fini de faire souffrir les producteurs d'électricité, indépendamment de toute transition vers d'autres moyens de production. Même cela, ils n'arrivent pas à le gérer.
Cela confirme ce que j'ai toujours dit, la hausse "naturelle", de la consommation électrique n'était pas naturelle. C'était le résultat de la bienveillance, et de la collusion des politiques dans le monde entier, avec les électriciens, non seulement pour empêcher toute évolution qui leur soit défavorable, mais pour la contrarier. Rares ont été les pays qui ont pris une direction inverse.
Le changement intervenu, dans une période aussi courte, en gros depuis la RT2012, indique que le freinage peut être très brutale.
Dernière aberration en date, la fermeture des centrales à Charbon en France. Avec des cours du charbon totalement déprimés, il fallait négocier des contrats d'approvisionnement avec les charbonniers US, tous au bord du dépôt de bilan, et qui auraient signé les yeux fermés n'importe quoi...
On aurait pu en profiter pour fermer quelques centrales nuke. Mais là, je sens l'hérésie. De toute façon, la pollution au charbon est mondiale, et quelques millions de tonnes brûlées en plus ici, n'aurait pas fait beaucoup bouger le verdict final, qui est que chinois et américains réforment des dizaines de centrales thermiques au charbon.
Mais pour cela, il faudrait qu'il y ait eu un cerveau dans le conseil d'administration d'EDF, mais visiblement, ça ne court pas les rues...
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