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POLOGNE, PAYS BAS, FRANCE ET VOTE TRUMP...

16 Mars 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

Vote non en 2005 au traité constitutionnel européen. (Voir le lien pour l'auteur de la carte)...(Par Aymolinier — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=56761767)

Autre carte, plus précise :

Donc, au Pays Bas on a voté, et les "raisonnables", ont été rassurés. Poussée du parti PVV, effritement du parti au pouvoir, mais pas plus...

Ils ont donc soufflé, au lieu de pousser les cris habituels. Mais la Pologne a clairement une ligne pas trop européiste, mais elle en profite pour éreinter industriellement le reste d'Europe, et tout cela, est clairement, comme dans le vote Pour/Contre Trump, essentiellement une question de géographie.

Les parties périphériques, les ports, sont les larges gagnants de la mondialisation, avec les villes centres, l'intérieur, est largement perdant. Donc, en réalité, il n'y a rien de déraisonnable à penser que les ensembles plus grands seront plus hostiles. Pays Bas et Allemagne n'ont pas encore les problèmes économiques propres à faire coaguler la voie anti-européenne.

Braudel, déjà, le disait, le protectionnisme avantage l'intérieur, le libre échange, les ports.
85 % du territoire a voté Trump, seuls les ports et le vote ethnique Clinton.

En 2005, n'avaient voté pour le TCE que les riches, et les abusés. Jusqu'à la caricature.

Dans le combat à mort entre l'empire et ses populations, il y aura des hauts, et des bas. Des victoires, et des échecs. Mais l'essentiel est déjà là. Le centre impérial de l'empire, a basculé. Les USA, la Grande Bretagne. Le reste, c'est du pipi de chat. Et l'empire est souvent plus dur, à son terme, sur les marges, qu'en son centre. En son centre, plus personne n'y croit.

Qu'est ce que les personnes qui habitent le centre peuvent devenir ? Soldats, aller combattre, puis revenir sinon dans un sac poubelle, du moins totalement cassé et invalide, finir le reste de sa vie dans un mobile home, en sifflant des bières et en prenant des anti-dépresseurs. Vaste programme.
 

Petit Rajout. En France, p'tit marquis de belle gueule veut faire supporter la baisse de l'ISF à l'immobilier. Faites le calcul entre la baisse d'imposition d'un côté, et le nombre de logements, et les propriétaires vont vite prendre peur...

Hollande, quand à lui, vit dans un pays plus grand, et moins spécialisé autour d'un port industriel de grande envergure. «Je serais donc censée prendre au sérieux le chantage d’un dirigeant dont la popularité est à 4%, et qui ne sera bientôt plus président ?»

Je rappellerais l'appréciation d'Audiard, sur ce type, qui se croit obligé de jacter tous les jours sur les médias, alors qu'il n'est plus rien qu'un locataire, dont on attend le déménagement.

La machine à propagande d'ailleurs, nous sert sa sauce. Les partis de gouvernement Néerlandais ont beaucoup reculé, voir se sont effondrés, et le VVP avancé. Mais cela n'empêche pas la presse de nous parler de sa "défaite".

 

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N
Concernant la carte, la région ouest de l'île de France on a compris... la domiciliation des gros bourges politisés "de gôche", qui doivent travailler à Paris et rentrer le soir au chaud dans les Yvelines et de temps en temps aller se la péter du côté de Deauville. <br /> Qu'est-ce qui c'est passé dans le bocage vendéen ? Le massacre resté dans les mémoires ? <br /> Oui mais alors se débarrasser d'un pouvoir centralisé pour un autre encore plus loin et aussi centralisé...?
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S
Aux Pays-Bas, les libéraux (parti WD de M. Rutte) sont passés de 41 sièges à 31. Les travaillistes (PvdA) sont passés de 38 sièges à 9. Et le parti de Geert Wilders (PVV) est passé de 15 à 19. Effectivement, comme tous les partis font une coalition anti-PVV, cela ne change pas grand-chose, sauf à tempérer les cris de victoire de tous les "front démocratique/républicain" d'Europe. A noter que les écolos ont pris 12 sièges de plus, ce qui tend à faire dire que les hollandais, pas complètement convaincus du bien fondé de l'UE (comme en 2005 avec nous), ont voté une forme de repli stratégique. La suite au prochain épisode...
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J
Toujours cette spécificité du vote breton, est-ce dû à l'absence à l'absence d'industrie lourde et de vote ouvrier, à la prépondérance de la fonction publique ?
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L
Plutôt une vieille histoire à mon avis. <br /> La Bretagne tout comme l'Alsace et la Savoie sont restées des marches du royaume, méfiantes par principe au pouvoir central.<br /> Le bord oriental de l'ancienne région Midi Pyrénées était sous l'influence du pays Cathare voisin, devenu par la suite une terre protestante elle aussi hostile au pouvoir royal central.<br /> Mais déjà beaucoup de choses ont évolué dans ces régions par rapport à 2005. Si l'on admet que les identités régionales ont tendance à voir dans l'échelon supra-national une sorte de sésame qui va tout résoudre, c'est moins le cas aujourd'hui où l’Europe fait au contraire de plus en plus figure de repoussoir.<br /> Le cas parisien est intéressant, puisque l'identité y est de nature entièrement sociologique. Principaux bénéficiaires de la mondialisation, les bobos sont naturellement pour l'Europe.<br /> La tentation sécessionniste de Paris était déjà visible au temps de la Commune, mais pour d'autres raisons sociologiques. Le prolétaire ou l'artisan parisien patriote rejetait le hobereau de province ancré dans son terroir.