QUESTION ENERGETIQUE...
27 Avril 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Dans l'oligarchie, on peut voir deux comportements. Le premier, c'est "encore un instant, monsieur le bourreau", et la deuxième, la technique du sablier, pour rendre les choses irréversibles.
Mais il semble que le point de fracture prévu par le rapport Meadows est atteint. Les voeux de l'oligarchie ne seront donc pas atteints, parce qu'ils n'arriveront plus à influencer le pékin. (ce qui devient de plus en plus ardu). Les temps changent :
C'est la courbe des investissements dans le secteur pétrolier. En 2000, le montant de ceux-ci atteignaient 100 milliards de $, et 150 en 2005. Cette année là est une année charnière, parce que la production classique, malgré ce déluge d'investissements, n'a pas augmenté.
Seuls, les pétroles extrêmes ont pu progressé, parmi eux, le plus important n'est pas le pétrole de schiste, mais le pétrole de condensat...
Et l'évolution s'est continué en 2016 : plus que 394 milliards... - 42 % en 3 ans, cela signifie un secteur en effondrement, et on ne reconstitue pas aisément des capacités de forages, comme ça.
Les chiffres exacts fluctuent un peu, et c'est 3 années de baisses qui seraient la réalité. En effet, le montant des investissements 2013 auraient atteint 694 milliards. Peu importe, à la limite, ce qui est important, c'est le montant de baisse, et l'année 2017 ne voit que 405 à 425 milliards de $ programmés pour la prospection recherche, avec la question qui tue : on ne fore plus, faute d'argent, ou faute de gisements repérés ? Parce que depuis 15 ans, c'était plutôt modeste : 9 milliards de barils trouvés chaque année, cela représente simplement une centaine de jour de consommation. Quand on consommait 4, on trouvait 1.
La suite logique ? Le collapsus. Pour les pays consommateurs, le prix est trop haut, pour les producteurs, trop bas, et je ne crois pas que la consommation ai réellement progressé avec les prix bas. Je pense simplement qu'on rentre dans le brouillard statistique, et qu'on a profité de l'aubaine pour beaucoup stocker.
Les pays producteurs sont sur la sellette, et si l'on se paie la tête du Venezuela et du "tyran", Maduro, on est le cul entre deux chaises : et si le pays s'effondrait, et avec lui la production pétrolière ? La production pétrolière classique y est d'ailleurs en nette baisse, et le pétrole qui est en abondance, c'est la pétrole extra-lourd de la ceinture de l'Orénoque. C'est un gigantesque réservoir, auquel, techniquement, on ne sait pas adapter un robinet adéquat.
Etats exsangues et compagnies pétrolières stupides, et exsangues aussi, ce n'est pas bon pour l'investissement. Pendant des années, les compagnies ont été des valeurs "de dividende", oubliant les grandes années de Rockfeller, plutôt très chiche sur ce plan là.
En Australie, visiblement, ça ne gaze pas ou plus. Le libéralisme économique bute sur la limite physique des productions.
En Afrique du sud, le charbon se sent mal. Dommage pour l'Afrique du sud, qui n'a pas atteint son pic charbonnier et qui bénéficie encore d'un charbon d'excellente qualité. Les centrales électriques thermiques ferment, pendant que le nucléaire est juridiquement bloqué, et que l'on ne sait finalement pas si le pays produit trop ou trop peu d'électricité. Ce qui est sûr, c'est que la transition entre moyens de productions est très mal gérée, c'est à dire que les voeux de l'oligarchie sont incompréhensibles en la matière, preuve que différentes factions s'opposent et qu'elles ont des intérêts divergents.
Mais il est clair que la consommation électrique sud africaine est en panne depuis 2000 et son érosion, certaine. Le pays vit aussi son pic de consommation d'énergie depuis 2008.
Au niveau mondial, le charbon vit une grande crise. Les capacités de production électriques augmentent encore fortement, bien que les nouveaux projets semblent tomber rapidement à zéro. 20 % des centrales sont à l'arrêt, la plupart fonctionnent à - de 50 % de leurs capacités, c'est à dire qu'elles sont vraisemblablement largement déficitaires, et la consommation de charbon diminue (90 % du charbon est consommé dans les centrales thermiques).
Pendant ce temps, l'Europe et les USA ferment leurs centrales thermiques au charbon. Vatenfall cherche à se débarrasser de ses centrales thermiques, mais personne n'en veut...
Là aussi, le constat est le même. La paupérisation de la population fait s'effondrer la demande. Merci les élites...
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