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FAUX PROBLEMES...

22 Juillet 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique, #Immobilier

On incrimine les aides aux logements, dans l'inflation des loyers, mais les dites aides peuvent plaider "non coupables", sans problème.

" Lisez cet article et rigolez bien. Les commentaires montrent que les gens en ont ras le bol. Bref, les aides sont détournées et profitent aux bailleurs, font monter le prix des loyers.
Les gens sont aidés à se loger dans de grands appartements. Qu'ils se logent où ils peuvent à leur frais et l'offre s'adaptera aussitôt : mieux vaut louer moins cher que de payer des impôts pour un appartement vide...
"

En réalité, on fantasme beaucoup sur les montants des aides. Il y a belle lurette que ces aides sont bloquées, pratiquement au niveau d'il y a 40 ans...

C'est comme les 90 % du salaire au chômage, beaucoup de gens croient que c'est encore le cas...

Il y a 40 ans, l'aide au logement couvrait souvent plus que le loyer. C'était pour les charges.

Mais la responsabilité est ailleurs. On peut très bien verser une aide, à condition, bien entendu, que le loyer soit encadré. D'ailleurs, quand les allocations logement ont été crées, c'était dans le cadre d'une économie administrée, surtout dans le logement, avec :

- prix des terrains bas,

- loyers plafonnés, et contrôle des prix,

- indexation faible,

- historique défavorable aux bailleurs...

Donc, les sommes n'allaient pas chercher loin. Là où est l'erreur, c'est le barrisme : "les loyers ne sont pas assez chers", ils ont été, comme le reste, libérés. C'était un ticket à l'augmentation sans fin des loyers.

Le fait aussi que le montant réel des aides ne soient pas connus (ce sont des calculs devenus abscons), fait que l'on suppute sans savoir.

Les aides, par ménages, sont en très nettes régressions, par ménages, et si le montant global explose, c'est parce que le chômage explose. Ce n'est pas d'hier. Mais, le problème est multiple :

- il n'y a pas de marché unique immobilier en France, malgré l'Union européenne. Peut on comparer, Marseille, Lyon et Paris et leur composition social ? Absolument pas.

- Peut on comparer, Vichy, Saint Etienne, Le Puy, à Paris ou Lyon ? Absolument pas. A Saint Etienne, j'ai vu des appartements, qui feraient baver d'envie des parisiens (3 Pièces, 70 M2, refait à neuf, garage deux places), affichés en vente à 68 000 euros, ne pas se vendre... Et la location, c'est à peine meilleur.

- J'ai vu pire ; Dunières, La seauve sur semène. Intéressante abbaye (monument historique), à la Seauve. Ce machin (vendu à des gros revenus, genre gros C..s de footballeurs), n'a jamais été rempli, et vous pouvez aller constater les prix sur les -nombreuses- annonces. La plus grosse rigolade : " Profitez des avantages de la campagne à seulement à 5 minutes de la RN 88 et des grands axes ! " C'est même à moins de 5 minutes, surtout en hiver, dans la descente, à l'ombre et verglacée. Cette route, c'est le "salaire de la peur", réuni à "la chevauchée des walkyries". Je ne compte même plus ceux qui s'y sont plantés. A la montée, c'est moins compliqué, il suffit d'éviter ceux qui sont en travers (pneus d'hiver im-pé-ra-tifs)... 783 logements, 80 résidences secondaires et 125 vides... (souvent en très bon état).

Quand à réduire les allocations pour les appartements trop grands, occupés par des seniors, ça c'est déjà vu, il y a plus de 40 ans. Ils sont partis, et des quartiers entiers ont été dépeuplés, sans trouver de remplaçants...

Comme je l'ai dit, on n'est pas dans un marché unique. La bonne mesure, c'est que si on veut aider les locataires (certains en ont besoin), la première chose, en échange de l'aide, c'est de bloquer les loyers, et de les sortir du marché "libre". Aux USA, temple du libéralisme, cela existe aussi. Des immeubles ont des locations à bas prix, payés en partie par les pouvoirs publics.

Ne pas oublier le paramètre de base. Les prix sont crées par ceux qui habitent les lieux. J'ai vu Lyon, les immeubles bourgeois et les Minguettes, Bron. J'ai trouvé que les immeubles bourgeois -chers- étaient immondes. Et que les immeubles des quartiers populaires beaucoup plus fonctionnels et en bien meilleur état. Pour Paris, j'ai souvenir le plus souvent de taudis. Vous savez, ce que vend S. Plazza.

Paris, ville la Poubelle du monde...Moi, si j'avais eu à vivre dans des quartiers du centre Lyonnais, j'aurais eu des raisons de brûler des voitures...

A la place du taudis, le F3 de 45 m2 pour 450 000 euros à Paris, vous pouvez avoir, à Saint Etienne, l'immeuble de 400 M2, 4 logements, 8 garage et un atelier (sont loués les garages, l'atelier et 1 appartement) pour 275 000 euros... A mon avis, pour le prix, ils rêvent quand même un peu...

J'ai vu aussi des comiques involontaires : "Signe de son attractivité et de son dynamisme, Saint Etienne séduit surtout les locataires. Ils représentent 58% des habitants" et " Premier point non négligeable, Saint Etienne se situe à 8kms de l'Aéroport de Saint-Étienne - Bouthéon." Le bobo pourra partir en vacances subventionnées, si du moins l'aéroport n'a pas coulé entre-temps.

Bon, pour ce qui est de la ruine de la municipalité parisienne, ça ne devrait pas tarder avec les JO, et un état qui se fera tirer l'oreille pour les dépassements de budget... Comme la taxe d'habitation ne sera plus payée par les pauvres, on pourra considérablement l'augmenter. çui qui paie un appartement 450 000 euros, peut payer en sortir 5 000 chaque année, non ??? Cela ne représente pas plus de 1 % de la valeur de l'appartement...

L'immobilier, sparadrap du capitaine Haddock des gouvernements...

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B
moi je note surtout que les "salauds de pauvres" de banlieue ne bénéficient de rien ( même max admet que ce sont les proprio ( et les banques ) qui se gavent). ...encore un arguments des fachos qui les voient voler le pays qui tombent à l'eau..bah oui historiquement les fachos sont des libéraux, ultra-libéraux même...
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D
Pour la taxe d'habitation, je dirais qu'avec une exonération de 80% des contribuables, elle est proprement émasculée.<br /> <br /> En effet, l'Etat n'a jamais payé les hausses des taxes votées par les collectivités en lieu et place ces contribuables exonérés, se contentant de payer sur la base du taux appliqué l'année précédant l'entrée en application de l'exonération.<br /> <br /> Que voulez-vous ? A chaque fois qu'une telle mesure est votée, ou est dans l'ai du temps, les collectivités se dépêchent de voter des hausses de taux... dont l'Etat prend bien soin de ne surtout pas tenir compte dans le calcul des compensations.<br /> <br /> Restent les 20% de contribuables non exonérés, ce pourcentage pouvant fortement varier d'un endroit à l'autre, mais conservons cette proportion. La taxe d'habitation, c'est - à peu près - 15% des ressources d'une collectivité. De mémoire, je dirais - pour l'ensemble des collectivités - 40% de dotations (c'est en bonne partie l'héritage des diverses mesures d'exonérations, allègements, dégrèvements,... votés au fil du temps pour soustraire les contribuables locaux les moins argentés aux effets des hausses de taux votées par les collectivités depuis 1981), 15% de ressources diverses, 45% d'impôts locaux, 15% taxe d'habitation 15% foncier bâti 15% taxe professionnelle (ou les taxes qui lui ont succédé).<br /> <br /> Pour compenser 1 point de hausse des charges, il fallait déjà appliquer une hausse des taux de 2,5%.<br /> Désormais, sur la composante taxe d'habitation, la hausse serait de 12,5%.<br /> De quoi faire réfléchir, surtout si on se dit que aucun élu ou presque, aucun directeur général des services, directeur financier de collectivité sera exonéré...<br /> <br /> Par contre, il y a me semble-t-il UN point que le gouvernement a oublié dans sa déclaration sur les exonérations de taxe d'habitation. Aujourd'hui, pour avoir le droit de voter une hausse des taxes sur la cotisation de taxe foncier des entreprises, on ne peut le faire que dans la limite de la hausse votée du taux de taxe d'habitation. Avec 80% des contribuables exonérés...
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H
@Phil<br /> <br /> "Après on voir que la France doit être bien dans la merde pour arriver au 3% de Maastricht et que l'on réduit le montant des militaires mais aussi des aides sociales"<br /> <br /> Et les effectifs de la police, en supprimant les réservistes... Et, en ce qui concerne la police en tout cas, ce sont de fausses économies, puisque cela oblige les communes à créer des polices municipales.<br /> <br /> "Quand j'étais parisien par nécessité (premier travail), je n'avais pas d'aide et je logeais dans un studio."<br /> <br /> C'était il y a longtemps. Avec un petit salaire, maintenant, il est devenu absolument impossible de se loger à Paris, même dans un studio au 7e étage sans ascenseur. Et ça ne date pas d'hier. J'ai moi-même, en début de carrière, habité à Paris dans un deux-pièces de 40 m2 au 5e étage sans ascenseur, dans un quartier craignos, au début des années 80. Maintenant, ce ne serait plus possible.
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P
J'étais sur Paris vers 1995 pendant 6 ans. J'en suis partis car la pollution aux particules m'a rendu allergique (belle crasse noire) et j'avais de l'eau dans les poumons (dès que je suis arrivé en Province, mes problèmes de poumons sont partis à part l'allergie qui a été identifiée - Je plains tous les enfants qui doivent vivre à Paris et dans les grandes villes...). <br /> Après j'étais dans le 18ème à 5 minutes d'un métro dans un quartier populaire mais sans soucis particuliers. Je pense que vu l'entassement actuel, les prix ont du empirer.<br /> <br /> Pour la police, à Antibes, j'ai du les appeler une fois car mes voisins étaient en plein pétage de plombs et je craignais pour eux même. Ils sont arrivés une heure après leur appel.<br /> Mais bon, je dois être un doux idiot: je n'ai pas de peine à payer des impôts pour payer les fonctionnaires (policiers, militaires, pompiers, personnel hospitaliers, professeurs, etc.). Sans impôts, pas de société vivable et la loi du plus fort reviendra vite.
M
Les aides au logement ne servent strictement à rien pour le locataire, elles vont direct dans la poche du propriétaire. Et bien sûr la grosse Emmanuelle Cosse se met à gueuler quand on touche aux APL, avec son Q.I. d'huitre.
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P
mais aussi promoteurs et banques...
P
Je ne fantasme pas du tout sur les montants des aides. Dans l'article, on lit que le montant moyen est de 235 euros mensuel. Par ailleurs la baisse de 70 euros est jugée "sévère" par Le Monde. Comme quoi Macron arrive quant même à tondre ceux qui n'ont pas beaucoup d'argent. Que les riches se rassurent, je suis d'accord avec vous les 20% qui payent des impôts (taxe d'habitation) ont des gros soucis à se faire.<br /> <br /> "Le coup de rabot est sévère. Il s’élève à environ 70 euros par mois, sur un montant moyen qui tournait autour de 235 euros mensuels. Pire, pour 17 000 autres locataires, cette aide est carrément supprimée."<br /> <br /> Après on voir que la France doit être bien dans la merde pour arriver au 3% de Maastricht et que l'on réduit le montant des militaires mais aussi des aides sociales (92,5 millions d’euros). <br /> Vous avez raison le problème c'est que ces aides sont données à 6,5 millions de foyers (et oui le chômage du à la mondialisation fabrique des pauvres) et que cela revient au final à 17,5 milliards d’euros. <br /> Une paille qui est captée par les bailleurs à 80%.<br /> <br /> "Le gouvernement cherche d’abord à alléger la charge qui pèse sur le budget de l’Etat. Le rabotage permettra d’économiser rapidement 92,5 millions d’euros, ce qui reste une goutte d’eau dans l’océan de 17,5 milliards d’euros de ces allocations versées à 6,5 millions de foyers – soit plus que le revenu de solidarité active (RSA) ou que les allocations familiales."<br /> <br /> Quand j'étais parisien par nécessité (premier travail), je n'avais pas d'aide et je logeais dans un studio.<br /> Je pense que des personnes qui peuvent payer 1171 euros de loyer n'ont pas besoin d'aide.<br /> Le problème est l'entassement en région parisienne (cela n'existe pas en Allemagne et en Italie) où se concentre le travail de bobos qui payent effectivement trop cher leurs appartements.<br /> Il faudrait réduire toutes les aides, mettre un vrai salaire et du travail. Mais là c'est un autre programme économique que celui de Macron.<br /> <br /> "Ainsi, à Paris et dans les départements limitrophes (zone 1), un loyer de plus de 1 000 euros entraîne la diminution de l’aide perçue par un célibataire, et s’il dépasse 1 171 euros, l’anéantit. Pour un couple, ces seuils passent à, respectivement, 1 200 et 1 413 euros."
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P
je ne te mettais pas en cause personnellement, mais souvent, le lieu commun est de penser que "les aides", se chiffrent en milliers d'euros chaque mois. On voit qu'on en est loin. Et que c'est dans les endroits où les loyers sont bas, que les aides sont le plus nécessaires. Ce qui rejoint ce que tu dis.
P
La lecture du journal le Monde est toujours une source infinie de rigolade. Les abonnés qui postent des commentaires se demandent quand ce journal osera titrer "le poison islamiste en France et en Europe".<br /> <br /> "Philippines, Indonésie : le poison islamiste en Asie du Sud-Est<br /> Le fondamentalisme musulman gagne du terrain dans cette partie du monde, et avec lui une dérive djihadiste de plus en plus inquiétante."<br /> http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/07/22/le-poison-islamiste-en-asie-du-sud-est_5163797_3232.html
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S
Les aides au logement? Dans la poches des immigrés de première, deuxième et troisième génération puisqu'ils occupent 80% des logements sociaux, y compris de grands immeubles de grands standing dans les rues les plus fréquentés de certaines villes, je l'ai vu de mes yeux. Pourquoi pas en effet les supprimer, d'autant plus qu'elles font doublons, triplons (quadruplons?) avec les commerces illicites en tout genre. De notoriété publique, sauf pour les sourds-muets.
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