FAUX PROBLEMES...
On incrimine les aides aux logements, dans l'inflation des loyers, mais les dites aides peuvent plaider "non coupables", sans problème.
" Lisez cet article et rigolez bien. Les commentaires montrent que les gens en ont ras le bol. Bref, les aides sont détournées et profitent aux bailleurs, font monter le prix des loyers.
Les gens sont aidés à se loger dans de grands appartements. Qu'ils se logent où ils peuvent à leur frais et l'offre s'adaptera aussitôt : mieux vaut louer moins cher que de payer des impôts pour un appartement vide..."
En réalité, on fantasme beaucoup sur les montants des aides. Il y a belle lurette que ces aides sont bloquées, pratiquement au niveau d'il y a 40 ans...
C'est comme les 90 % du salaire au chômage, beaucoup de gens croient que c'est encore le cas...
Il y a 40 ans, l'aide au logement couvrait souvent plus que le loyer. C'était pour les charges.
Mais la responsabilité est ailleurs. On peut très bien verser une aide, à condition, bien entendu, que le loyer soit encadré. D'ailleurs, quand les allocations logement ont été crées, c'était dans le cadre d'une économie administrée, surtout dans le logement, avec :
- prix des terrains bas,
- loyers plafonnés, et contrôle des prix,
- indexation faible,
- historique défavorable aux bailleurs...
Donc, les sommes n'allaient pas chercher loin. Là où est l'erreur, c'est le barrisme : "les loyers ne sont pas assez chers", ils ont été, comme le reste, libérés. C'était un ticket à l'augmentation sans fin des loyers.
Le fait aussi que le montant réel des aides ne soient pas connus (ce sont des calculs devenus abscons), fait que l'on suppute sans savoir.
Les aides, par ménages, sont en très nettes régressions, par ménages, et si le montant global explose, c'est parce que le chômage explose. Ce n'est pas d'hier. Mais, le problème est multiple :
- il n'y a pas de marché unique immobilier en France, malgré l'Union européenne. Peut on comparer, Marseille, Lyon et Paris et leur composition social ? Absolument pas.
- Peut on comparer, Vichy, Saint Etienne, Le Puy, à Paris ou Lyon ? Absolument pas. A Saint Etienne, j'ai vu des appartements, qui feraient baver d'envie des parisiens (3 Pièces, 70 M2, refait à neuf, garage deux places), affichés en vente à 68 000 euros, ne pas se vendre... Et la location, c'est à peine meilleur.
- J'ai vu pire ; Dunières, La seauve sur semène. Intéressante abbaye (monument historique), à la Seauve. Ce machin (vendu à des gros revenus, genre gros C..s de footballeurs), n'a jamais été rempli, et vous pouvez aller constater les prix sur les -nombreuses- annonces. La plus grosse rigolade : " Profitez des avantages de la campagne à seulement à 5 minutes de la RN 88 et des grands axes ! " C'est même à moins de 5 minutes, surtout en hiver, dans la descente, à l'ombre et verglacée. Cette route, c'est le "salaire de la peur", réuni à "la chevauchée des walkyries". Je ne compte même plus ceux qui s'y sont plantés. A la montée, c'est moins compliqué, il suffit d'éviter ceux qui sont en travers (pneus d'hiver im-pé-ra-tifs)... 783 logements, 80 résidences secondaires et 125 vides... (souvent en très bon état).
Quand à réduire les allocations pour les appartements trop grands, occupés par des seniors, ça c'est déjà vu, il y a plus de 40 ans. Ils sont partis, et des quartiers entiers ont été dépeuplés, sans trouver de remplaçants...
Comme je l'ai dit, on n'est pas dans un marché unique. La bonne mesure, c'est que si on veut aider les locataires (certains en ont besoin), la première chose, en échange de l'aide, c'est de bloquer les loyers, et de les sortir du marché "libre". Aux USA, temple du libéralisme, cela existe aussi. Des immeubles ont des locations à bas prix, payés en partie par les pouvoirs publics.
Ne pas oublier le paramètre de base. Les prix sont crées par ceux qui habitent les lieux. J'ai vu Lyon, les immeubles bourgeois et les Minguettes, Bron. J'ai trouvé que les immeubles bourgeois -chers- étaient immondes. Et que les immeubles des quartiers populaires beaucoup plus fonctionnels et en bien meilleur état. Pour Paris, j'ai souvenir le plus souvent de taudis. Vous savez, ce que vend S. Plazza.
Paris, ville la Poubelle du monde...Moi, si j'avais eu à vivre dans des quartiers du centre Lyonnais, j'aurais eu des raisons de brûler des voitures...
A la place du taudis, le F3 de 45 m2 pour 450 000 euros à Paris, vous pouvez avoir, à Saint Etienne, l'immeuble de 400 M2, 4 logements, 8 garage et un atelier (sont loués les garages, l'atelier et 1 appartement) pour 275 000 euros... A mon avis, pour le prix, ils rêvent quand même un peu...
J'ai vu aussi des comiques involontaires : "Signe de son attractivité et de son dynamisme, Saint Etienne séduit surtout les locataires. Ils représentent 58% des habitants" et " Premier point non négligeable, Saint Etienne se situe à 8kms de l'Aéroport de Saint-Étienne - Bouthéon." Le bobo pourra partir en vacances subventionnées, si du moins l'aéroport n'a pas coulé entre-temps.
Bon, pour ce qui est de la ruine de la municipalité parisienne, ça ne devrait pas tarder avec les JO, et un état qui se fera tirer l'oreille pour les dépassements de budget... Comme la taxe d'habitation ne sera plus payée par les pauvres, on pourra considérablement l'augmenter. çui qui paie un appartement 450 000 euros, peut payer en sortir 5 000 chaque année, non ??? Cela ne représente pas plus de 1 % de la valeur de l'appartement...
L'immobilier, sparadrap du capitaine Haddock des gouvernements...