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LI PITI COMMERCE...

4 Juillet 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier

Se ramasse, et les collectivités locales se penchent avec plus ou moins de succès et plus ou moins d'erreurs de diagnostics.

En 1945, celui qui avait pas un rond, ouvrait un commerce. Le bail ne valait rien, le loyer était symbolique, et le crédit fournisseur existait.
Aujourd'hui, un loyer de 600 euros est considéré comme "faible". On veut mettre des pavés, améliorer le lieu, sans se rendre compte, que c'est inutile, et que les "commerces" qui restent, n'y resteront pas longtemps ? L'agence bancaire ? Ouverte encore pour combien de temps ???

On veut taxer les commerces en déshérence ? Contrairement aux journaleux, c'est le B.A BA. L'ajustement en matière de prix n'est pas fait.

« Des propriétaires veulent aussi vendre à des prix qui datent d'un marché immobilier d'il y a vingt ans, mais ce n'est plus possible. Il y a aussi des locaux commerciaux dans des rues qui ne sont plus commerçantes »... « Certains doivent devenir des habitations ». Est il normal que le passage à l'euro ait vu des fonds de commerce, dont le loyer est passé de 2 000 francs à 1 500 euros ??? Si les bailleurs n'ont pas compris qu'à 2 000; le commerce était rentable, et qu'à 1 500 il ne l'était plus, on ne peut rien pour eux. A part l'hôpital psychiatrique et la camisole de force.

La rente a la vie dure... Comme pour l'habitation. L'APL et les aides au logement ne sont possible qu'aux endroits ou les loyers sont bloqués, ou administrés. Quand ils sont libres, c'est le grand n'importe quoi. La garantie de paiement, VS le loyer bas... Sinon, on verse quelques milliards dans un gouffre sans fin.

Macron et consorts comprendront vite que s'ils diminuent les APL, les sociétés d'HLM vont venir demander des subventions, les propriétaires vont pleurer, etc... ça va être du bonheur aussi, dans les villes d'étudiants...

Typiquement, la réaction à Saint Amand est la bonne. Les propriétaires doivent adapter leurs exigences au marché. S'ils ne le font pas, ils sont une bonne poire à saigner, et on le voit à Paris, où l'on veut quadrupler la taxe sur les logements vides et les résidences secondaires.

Je n'aime pas beaucoup A. Hidalgo et consorts, mais là dessus, elle a raison. Si Paris a des difficultés financières, il est logique que les SDF (sans difficultés financières), que sont les résidents secondaires (dans un endroit où c'est très cher), et ceux qui n'en ont rien à battre -(officiellement, en réalité, je demande à voir si les inoccupés sont si inoccupés que ça)- paient l'ajustement, et au besoin revendent. Ils ne seront pas maltraités, vus les prix actuels...

En réalité, il n'y a pas, là aussi, de réalité nationale. Il est des vérités locales. Et donc c'est aux municipalités à agir, c'est là qu'est l'os et le salut. Si le décideur local est un connard, ou s'il a un minimum d'intelligence.

De toutes façons, le grand problème des commerces de centre ville, c'est l'absence de parking, ou leur caractère trop restreint, ce n'est ni le remplacement par des boucheries (là, je rigole, les boucheries, ça fait longtemps qu'elles ont disparues), les restaurations rapides, (là aussi, je rigole, vu leur rotation plus que rapide), téléphonie ? (re-rigolade, ça tombe comme à Gravelotte).
Le problème de fond est politique. Les politiques locaux hésitent beaucoup à faire place nette dans les endroits où la demande est inexistante. Pourtant, les locaux en tous genres à démolir, ne manquent pas... Plutôt que de passer une énième couche de goudron inutile, changer encore le sens des rues, et tout refaire sempiternellement, il y aurait de quoi creuser. Passer à un taux de reconstruction négatif serait adéquat, mais même dans les endroits où le locataire en recherche ressemble au dahut, le taux de reconstruction est souvent plus important que les destructions opérées... Aggravant encore les problèmes de circulation, et la déshérence des centres...

L'idéologie, visiblement, est en dehors des clous : il faut ouvrir le Dimanche...

L'idéologie, ça mène à ça.

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B
Avec l'arrivée des nouvelles caisses enregistreuses, en 2018, le commerce est mort. De très nombreux, non tous font du black à outrance sinon le RSI les achèvent dixit des commerçants que je connais très bien. Il blacke entre 50 et 75% du CA, c'est hallucinant mais ils disent que sinon, ils ne leur restent rien pour vivre. Avant celui-ci était un notable, maintenant un clochard. Va comprendre.<br /> Pour l'habillage des villes c'est exact, je vis à Dunkerque, des travaux partout pour changer le sens de circulation, faciliter les bus (gratuit pour tous en 2018, pas grave ce sont les quelques payants encore solvables qui mettront la main à la poche), nouvelle piscine, salle de concert (bouh, il n'y en a pas dans le nord-nord mais le projet n'est pas bouclé, Bertrand a promis mais il préfère augmenter sa rémunération d'élu. Il a du faire des sacrifices en devenant président de région élu par magouille) Par contre sorti du centre, les rues sont dignes des chemins de campagnes, où sont les cantonniers d'antan. Ah non, rien uniquement du tape à l’œil et surtout du pain et des jeux.
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A
Pourquoi louer au cadre sup (les "new" sans dents parisien ) alors qu on gagne banco avec Airbnb :<br /> <br /> http://www.latribune.fr/technos-medias/innovation-et-start-up/airbnb-dans-six-mois-l-enregistrement-aupres-de-la-mairie-sera-obligatoire-742563.html
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E
Pile je (le medef) gagne, face (les sans dents) tu perds<br /> http://www.latribune.fr/economie/france/la-confiance-oui-des-embauches-non-742580.html<br /> <br /> Là avec de bons avocats (verreux comme il se doit) la règle du capitalisme moderne où "quoi que fasse le divin investisseur il gagne toujours" va vite être vérifiée<br /> http://www.latribune.fr/economie/france/la-confiance-oui-des-embauches-non-742580.html
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T
comme dirait Heracrite: tout s'ecroule...
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R
comme dirait Héraclite : tout s'écroute...