BATAILLE DE DEIR EZZOR
3 Septembre 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
La bataille pour le déblocage de Deir Ezzor est désormais engagée, l'armée Syrienne est à 30 kilomètres de la ville assiégée, et l'on y entend le bruit des combats, pour son débouclage.
En même temps, la dernière poche de l'état islamique à l'est est malmenée, pendant que des offensives du même état ont lieu au sud de Raqqah, contre les forces syriennes, et contre les kurdes. On peut se demander d'ailleurs, la finalité des ces offensives, qui consistent, "à se mettre la tête dans un sac".
L'état islamique y perd des forces qu'il est sans doute incapable de reconstituer. D'abord, matériellement, il est encerclé de toutes parts, c'est une gigantesque poche, sans doute mal fermée, mais difficilement approvisionnable, ensuite, humainement, les pertes ne peuvent plus être remplacées. Quand le "plan incliné de la victoire", penche vers un camp, les volontaires se font rares pour le camp en déroute. Les combattants restant sont eux, de plus en plus dangereux, mais de moins en moins nombreux...
Dans la population restant dans la poche, il n'y a pas forcément de gens hostiles à l'état islamique : les tribus sont sunnites, et... réalistes. S'ils n'aiment pas les chiites en Irak, et le gouvernement en Syrie, ils vont quand même "embrasser le poing qu'ils ne peuvent briser", et au moins du côté syrien, il y a une réelle intelligence politique. Les alaouites y sont largement minoritaires (10 %), contrairement à l'Irak ou 60 % de chiites peuvent penser qu'éliminer ou laminer 20 % de sunnites est envisageable.
La bataille de Tall Afar, se voit revendiquer la mort de 2000 Jihadistes, contre un peu plus de 100 (115) soldats irakiens. Ce n'est guère étonnant, la bataille a été rapide, et a tourné en déroute. On a un tassement de la qualité guerrière de l'état islamique, et une remontée nette des dites qualités dans l'armée irakienne et l'armée syrienne. Dans un des cas, le soldat est remplacé (ou souvent pas remplacé), par un conscrit, qui a la fâcheuse habitude de se faire tuer au premier combat...
Pour ce qui est de Deir Ezzor, l'avance est rapide, les communiqués parlent de 60, 30 et 21 kilomètres de distance. Si Deir Ezzor est débloqué, les positions de l'état islamique à l'est de l'Euphrate, seront désormais sans aucun intérêt, et la poche de Uqayribat, désormais, une simple unité encerclée sans avenir.
Par contre, une résistance peut avoir lieu dans les zones urbaines de la vallée de l'Euphrate, mais sans doute, l'élément "moral" n'y serait pas...
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