MENACES EXISTENTIELLES...
29 Septembre 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
Voila, à mon avis, l'illustration parfaite de la situation :
" Phase 0 – Aucun danger perçu : pas d’action. Le problème n’est pas reconnu, donc rien n’est fait à ce sujet.
Phase 1 – Faible danger perçu : action collective. La menace est perçue comme existante, mais seuls des ajustements mineurs sont nécessaires pour éviter les dommages. L’accent est mis pour que tout le monde fasse sa part.
Cela, ça a été le discours dominant pendant 30 ans. Et même plus.
Phase 2 – Risque élevé perçu : tromperie. La menace commence à être perçue (mais pas par tous) comme grave et implique des sacrifices considérables. L’objectif pour ceux qui comprennent la situation, et pour les élites en particulier, est de s’assurer que le fardeau retombe sur les épaules de quelqu’un d’autre. Cela peut impliquer le déni, le floutage et le transfert de culpabilité.
Je résume : feignasses-de-chômeurs-qui-veulent-pas-travailler, Feignasses-de-fonctionnaires, salauds-de-retraité-qui-sont-trop-bien-payés, + poivrots, ivrognes, fumeurs, etc...
Phase 3 – Risque très élevé perçu : Action désespérée en urgence. La menace devient si évidente que tout le monde comprend que la société se trouve au bord de la falaise de Sénèque et que même les élites ne survivront pas à l’effondrement. La tromperie est abandonnée alors que des tentatives désespérées de la dernière chance sont mises en place pour éviter la falaise. "
Il y a une phrase significative : "même les élites ne survivront pas à l’effondrement". Du moins, en tant que telles. Le DRH, les riches, mais aussi le dealer de quartier, le rebut de la société et tout le toutim, verront leurs fonctions économiques disparaitre.
Il y a même une certaine chance que les élites soient rendues responsables des problèmes, et servent de boucs émissaires.
Il est clair que le stade zéro, c'est le stade de ceux qui votent Macron. "Les paumés, qui ne savent pas dans quel monde ils vivent", dont je parlais, particulièrement nombreux dans le haut de la société. Pour le bas, je serais plus réservé, ils sentent confusément qu'il se passe quelque chose, sans savoir quoi. Ni pouvoir l'analyser. Simplement parce qu'on leur bourre tellement le mou, qu'ils ne peuvent pas le voir.
Les "paumés", sont essentiellement ceux qui ne voient rien, parce que, personnellement, ils ne sont pas touchés, et ils sont tellement coupés des réalités, qu'ils ne voient pas les problèmes qui s'accumulent pour beaucoup.
Tout effondrement, est d'abord l'effondrement des structures inutiles, qui ne font rien, et qui sont nuisibles. Les bureaucraties, privées, autant, sinon plus que publiques, les piles d'emplois qui se révèlent, elles aussi, totalement superflues. Une récapitulation, totale, et une simplification.
Prenez le nombre d'emplois qui peuvent disparaitre du jour au lendemain, simplement par un changement d'attitude.
Changement d'attitude qu'on peut voir de manière spectaculaire ; le post Fukushima, c'est - 30 % pour la consommation d'électricité au Japon... Sans que le Japon soit redevenu féodal...
Ce mouvement, cela a déjà commencé. Un plombier m'a dit qu'il recherchait un poseur. Il a eu 6 candidats. Et UNE secrétaire. 250 ont postulées. Le problème, qui empêche la société de percevoir le risque, c'est qu'il est rampant. Au contraire de Fukushima, électrochoc, cette évolution "douce", qui conduit quand même en France, à avoir 10 ou 12 millions de chômeurs, et aux USA, 103, c'est que cela se fait petit à petit, et qu'on balaie les miettes sous le tapis. 300 000 exclus supplémentaires par an, ça passe comme une lettre à la poste.
L'avenir, finalement, si c'était Guédelon ?
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