APRES LE BEURRE, LE PINARD...
24 Octobre 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie, #Politique, #Energie
Le pinard lui même est victime des mauvaises récoltes.
Si le beurre ne manque pas, son absence est du aux mécanismes économiques. Il est plus rentable de le vendre à l'extérieur que sur le marché interne.
Si le même phénomène en Argentine avait débouché sur un bras de fer entre la présidente Kirchner et les producteurs de viande, ici, rien de comparable. C'est le caractère bienheureux de la mondialisation.
Le même mécanisme qui fit des millions de morts en Irlande, pendant que les céréales s'exportaient.
Changement de régime, avec le vin. Le vin, boisson populaire est devenu aujourd'hui un marqueur social, et une boisson de riche, sans gros problèmes d'écoulement. Bien sûr, les pauvres peuvent continuer à litrer. Il reste assez de bibine pour en contenter, mais les vrais pauvres se voient proposer d'autres alcools moins chers. Et plus faciles à produire.
Il reste que la production mondiale de vin est au niveau de 1961. Bien sûr, que des variations locales soient inévitables. D'abord parce qu'auparavant, les marchés étaient surtout locaux et d'autoconsommations.
Cela annonce surtout de gros problèmes pour le reste de la production agricole, si le si cher vin n'arrive pas à maintenir sa production, et la crise est générale et mondiale, comme la production.
On voit de plus en plus, ponctuellement, les récoltes qui baissent drastiquement. Une année le blé, l'autre, le vin, demain, le riz, etc...
Certes, on n'a pas atteint un stade de décroissance, mais un stade de plafonnement, où les aléas entrainent l'apparition d'accidents importants dans les volumes produits.
Et là aussi, l'investissement productif ne se tourne plus vers la production, mais vers la spéculation. Et son corollaire, le stockage, puis le pillage.
Et la remise en cause drastique des dogmes économiques, comme vu en Ukraine en 2008. Quand il y a pénurie, tôt ou tard, il y a rupture des exportations, sinon, les provinces font sécession, ou s'abandonnent, comme l'Afrique du nord romaine, aux vandales. Histoire d'être débarrassé de l'annone.
Quelqu'un m'a demandé ce qu'il faut pour passer un effondrement. Un groupe, des amis, mais aussi un stock. Quand on voit costco qui vend des kits de survie pour une année, on ne devrait pas s'étonner. Aux temps anciens, le riche, c'était celui qui pouvait stocker. Et stocker le plus possible. Les coffres forts les plus répandus aux XVI° siècle, c'étaient des coffres à grain. Quand on voit le massacre de l'épargne, certains achètent de l'immobilier (il y a une certaine logique), mais on peut penser que faire confiance au "système" pour l'approvisionnement de tous les jours, ce n'est plus du pragmatisme, c'est de la foi...
Bien sûr, les amis, c'est aussi le groupe et les moyens de les conserver. Celui qui a une année de bouffetance, surpassera toujours celui qui en a 4 jours, et fait confiance au superprimou géant pour manger... (déjà, quand le tri aura été fait, ce qui sera vite fait, il y aura de la place...).
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