COURRIER DE LECTEUR...
5 Octobre 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
" Vous dites que l'on a beaucoup de réponses à une offre d'emploi. J'entends souvent des personnes affirmer que l'on a du mal à embaucher quand le travail est physiquement dur et payé au Smic. Qu'en est-il ? "
Je dis que c'est un renvoi d'ascenseur.
A une époque, les gens pouvaient changer facilement, mais se fixaient. Il y avait une contrepartie à la garantie de l'emploi. C'était la fidélité à l'employeur, sous tous les aspects.
La fidélité se voyait à l'honnêteté, à la ponctualité, et en des rapports humains allant au delà du contrat de travail. Patron et salarié pouvait s'engueuler, sans que cela porte à conséquence. Comme on picolait beaucoup, c'était assez fréquent.
Aujourd'hui, on a le salarié jetable, qui se comporte comme un jetable. Pour un travail pénible et payé au Smic, il faut aussi une période physique d'adaptation. Si le patron ne laisse pas un à trois mois d'adaptation physique, il ne trouvera personne. A l'heure de l'intérim, c'est quasiment impossible.
D'ailleurs, même les immigrés récents, habitués à travailler dur, ne restent pas dans ces places. Parce qu'elles sont aussi précaires.
Le vrai problème, c'est la précarité, les relations sociales dégradées et simplement, une mise à niveau du salarié vis-à-vis de l'employeur : "vous voulez du précaire, c'est à double sens."
Il y a plus de 25 ans, j'ai vu cette mentalité chez les intérimaires. Pourquoi se casser le cul alors qu'on n'est plus là dans 2 jours ?
D'autant que même les PME voient souvent passer des caisses d'intérimaires, et que ceux-ci sont les boucs émissaires idéales de toutes les conneries, les leurs, mais surtout et essentiellement celle des autres.
Il faut connaitre la nature humaine.
C'est pas moi, c'est l'autre. Surtout celui qui vient d'arriver et qui n'est pas dans "l'in", mais encore dans "l'out".
Et puis, il est vrai que celui qui arrive est plus susceptible de faire des erreurs. Parce qu'il ne connait ni les habitudes, ni le métier.
Cela m'est arrivé, il y a 25 ans. Le délégué syndical, assez bas de poil, voulait me faire porter la responsabilité de ses insuffisances (énormes, c'est pour cela qu'il était délégué). Quand on est venu me voir pour me demander des comptes j'ai répondu qu'il y avait une semaine que je faisais autre chose (c'était confirmé par mon chef), et le délégué avait une réputation détestable... Il n'en était pas à son coup d'essai... La faute du stagiaire, de l'intérimaire, etc.
Comme actuellement, on n'embauche quasiment qu'en intérim, il est évident qu'on ne trouve personne, et que les nouveaux embauchés servent d'excuses et de paratonnerres aux permanents...
Dites moi si j'ai fait erreur... Personne ne veut attraper une hernie, pour une mission...
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