AIE ET USA DANS LE FUMAGE DE MOQUETTE...
"Les Etats-Unis en passe de dominer le marché mondial de l’énergie grâce au gaz et au pétrole de schiste. " Mais ce que l'on oubli de dire, c'est que les USA deviennent nettement moins importateurs, pas ou peu à cause du pétrole de schiste, mais à cause de la contraction de la demande intérieure.
Il y a aussi une nette escroquerie vis-à-vis des productions officielles, les condensats de gaz sont décomptés aux USA, mais pas dans les productions ni de l'Arabie séoudite, ni celle de la Russie : ils sont hors quotas...
On voit aussi le biais politique, Maduro sera conduit à la sortie, et la production veneuelienne, dopée par le libre-échange et la globalisation, augmentera naturellement... Il est bien connu que les gisements de pétrole poussent là où sont les régimes libéraux.
Moi qui suis mauvaise langue, j'aurais plutôt tendance à penser que les régimes libéraux peuvent se maintenir grâce au pétrole. Je pense aussi que Fidel Castro a fait une belle bêtise en faisant l'impasse sur le carburant issu de la canne à sucre. En effet, cela lui aurait permis d'influer notablement sur le prix du sucre. Quand on a deux débouchés, on peut toujours choisir le plus intéressant, financièrement parlant. Et accéder, à l'intérieur, à l'indépendance énergétique.
" les Etats-Unis contribueront pour 80 % de l’accroissement de la production de pétrole dans le monde et permettront de maintenir les prix du pétrole entre 50 et 70 dollars le baril au moins jusqu’en 2040, selon l’AIE. "
Ces affirmations sont pour le moins stupides. Avec un prix pareil, la prospection et le forage sont en berne. Logiquement la production baisse. C'est un propos de courtisan, attaché à sa carrière, soucieux de ne pas déplaire au maitre. parce qu'en même temps l'article se contredit. Si les états pétroliers sont en faillite, il n'y aura pas de simple maintien de la production. Et le départ de Maduro et quelques autres, laisserait surtout la place à un peu plus d'états qui n'existe que sur le papier, livrés aux seigneurs de la guerre, mais qui ne se soucient aucunement d'augmenter la production ; ils ne savent pas pour combien de temps ils sont là, les Mad max locaux.
A un prix de 50 $ le baril, le pétrole de schiste n'a pas de rentabilité. Les compagnies perdent de l'argent, et si le pétrole de schiste continue à être exploité, c'est qu'après dépôt de bilan, les compagnies qui ont racheté à un prix très modique sont elles, moins déficitaires... En attendant l'envolée éventuelle des prix, qui elle aussi, à son tour, entrainerait une dépression de la demande. Mais à la différence des années 1970, 1980 et 1990, le laps de temps qui s'écoule se chiffre non pas en une dizaine d'années, mais à un ou deux ans, avec effet immédiat.
De même, on peut saluer l'abnégation de certains pays qui poussent le vice à acheter le gaz naturel US 5 fois plus cher que le russe. Et quelquefois du gaz russe, acheté par des compagnies US, mais bien revendu 5 fois plus cher.
Bref, un grand n'importe quoi dans ces divagations.
Les USA sont le pays du miracle économique, arrivant à des croissances de 333 %, notamment dans le prix des assurances santé (3 000 $ mensuels, avec 9 200 $ de franchise), et XXXX dans le rôle de la blonde de service dans le JT qui s'éblouira de la "robustesse" de la croissance, et de "l'appétit de consommation" des américains.
Le truc, pour se faire soigner aux USA, c'est de prendre l'avion jusqu'à Santiago de Cuba, d'aller à la clinique et de revenir. ça coûtera moins cher. Y compris pour le rhume. Dans toute bonne série médicale US, le patient est surtout impatient de décaniller de l'hôpital, sachant que chaque minute qu'il y passe le ruine...
L'américain moyen, honnêtement obèse et surendetté (137 000 $ par ménage), réalise donc la prouesse de remplir son réservoir, encore et toujours.
59,8% des jeunes américains âgés de 18 à 25 ans vivent aujourd’hui chez leurs parents, et si on prend l’ensemble de cette génération Y (personnes nées entre 1980 et l’an 2000), on atteint le pourcentage record de 38,4% vivant chez leurs parents.
De plus, trois bulles de crédits menacent d'exploser, celle des prêts étudiants, des prêts automobiles, et celle qui est de retour, la bulle des crédits sur cartes de crédits.
Donc, visiblement, chez les projectionnistes, personne ne s'inquiète de la cohérence des projections... Et que faire un simple plein pour un occidental moyen, ça risque de devenir sacrément compliqué, à moins de faire des remakes de "Shériff fais moi peur", et de se mettre à distiller du topinambour, de la betterave, du maïs ou du sucre.
Pour ceux qui auront encore de quoi payer un plein, il faudra sans doute faire avec les péages sur les routes pistes. Comme dans les pays du 1/3 monde, l'équation sera Voiture qui roule = riche, donc, péage. Comme en 1940-1944, les forces de l'ordre prélevaient un péage de 100 % des marchandises sur les gens pas en règles avec le ravitaillement (Le PV était largement facultatif, on allait pas s'embêter avec la paperasse). Cela rappelle le temps des fonctionnaires rapaces, qui donnaient à choisir entre le bassin (moins cher, qu'ils mettaient dans leur poche, d'où l'expression "cracher au bassinet") et l'amende...