MORT DE L'INDUSTRIE CHARBONNIERE EN EUROPE...
16 Décembre 2017 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Cette fois, c'est zerohedge qui s'y colle.
Aujourd'hui, 54 % des centrales électriques au charbon ont un cash flow négatif, et en 2030, ce sera 97 %. Autant dire, il y aura encore quelques unes qui seront rentables.
Ce qui est étonnant, c'est que la capacité ne diminuera "que", de 27 %, en relation avec des espoirs fous, de reprise du marché et des quantités toujours ascendantes de KWh consommés...
Les fonds dédiés à la construction de centrales ne manquent pas, mais c'est comme l'immobilier. Le constructeur n'est pas celui qui est chargé de rentabiliser/occuper.
Comme dans l'immobilier, la construction nouvelle crée des problèmes surtout à l'ancien, sans résoudre le problème du mal logement et quelquefois au nouveau, faute de demande.
C'est exactement le même principe.
De plus, en cas de déclassement, il doit y avoir de lourds frais de réhabilitation, et en Allemagne notamment, les autorités trainent les pieds pour donner les autorisations de déclassements, en raison des impacts économiques et sociaux.
Il est clair que le marché électrique européen (et occidental) est mature, avec peu de hausses, et souvent des baisses de consommation, en Europe, par exemple, en 2015, les productions électriques nucléaires et hydro-électriques ont baissés, entrainant un plus grand recours au fossile, ce qui n'a pas empêché la réduction des capacités (-3.3 %). Et surtout, le charbon, bien que DEJA largement subventionné, n'est pas en mesure de supporter la concurrence du renouvelable.

consommation électrique en Europe.
Visiblement, dans le secteur, les imbéciles étaient légion, et surtout incapables de diriger une activité économique qui ne soit pas un marché en expansion rapide. On voit d'ailleurs la réactivité des agents. 10 ans de crise, qu'ils n'ont pas été capable de ne serait ce que d'appréhender. Ils sont en état de sidération. Moi, je suis sidéré par leur sidération. Surtout par le temps qu'il leur faut pour atterrir...
La loi du capitalisme implique qu'on arrête une activité non rentable. Donc, l'arrêt des centrales thermiques non rentables est emblématique.
Pourtant, les énergéticiens devraient se rendre compte que l'heure est à la baisse des consommations, par effet de paupérisation et/ou de modernisation. C'est même une donnée ancienne.
Pendant ce temps, on s'aperçoit que Gazprom n'a jamais autant produit de gaz. Et qu'il n'en a jamais tant exporté. Notamment au Pays Bas (exit Groningue), et que les voeux européens de réduire la dépendance au gaz russe, c'est quand même une fantaisie. TINA there is no alternative au gaz russe.
Côté chinois, double ciseau. On réduit la production locale, le parc de centrales va encore augmenter, mais surtout, les chinois exportent les centrales thermiques. Toujours le même mécanisme. Celui qui construit n'est pas le débile qui devra s'en servir.
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