MARCHE A DEUX VITESSES...
5 Janvier 2018 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique, #Economie, #Immobilier
Quelqu'un a dit : " Oui, enfin low cost, faut pas exagérer, beaucoup de gens dans le monde aimeraient avoir une telle voiture. La classe moyenne française est privilégiée par rapport au reste du monde, même si elle "s'appauvrit". On va pas pleurer non plus. "
Seulement, dans un certain état de civilisation, il est difficile de se passer de certains accessoires, notamment de la bagnole, ne serait ce que pour aller travailler. Pareil pour le portable. Pas la peine de chercher du boulot sans.
La "liberté" giscardienne c'était la liberté de la voiture. Pour pouvoir être plus facilement précaire mon enfant. Avec une bagnole, c'est plus facile de changer de boulot. Fini, le temps archaïque, où l'on s'installait dans une boite pour 30 ans, passé la période de jeunesse où l'on était instable...
On pouvait habiter à côté, et combien prenait la bagnole chèrement acquise chaque fois qu'ils leur tombaient un oeil. Certains, d'ailleurs, battaient des records, changeant la voiture, sagement rangée la plupart du temps au garage sous une bâche, à 20 000 km. Vous comprenez, après, elles avaient trop de kilomètres.
Curieux, d'ailleurs, cette manière de voir, avoir un truc coûteux, qu'on ne sort jamais, sauf pour les vacances. J'ai la nostalgie de ma Simca 1100, affichant 27 237 km au compteur quand je l'acquis...
Mais là, n'est pas le propos, quoique...
Le marché immobilier, (impliquant souvent l'achat d'une bagnole) est à deux vitesses. En réalité, l'article ment. Le nombre de vitesses est beaucoup plus important.
Un million de transaction, et une déchirure entre une dizaine de villes, et le reste.
Les dix premières progressent, les 40 suivantes stagnent, le reste décline. Je serais curieux, d'ailleurs, de connaitre leur définition du "rural".
Loin de tout nous disent certains imbéciles ? Il faudrait qu'ils sortent un peu. On est souvent plus près que dans certaines villes. Les retraités fuient les zones rurales ? Pas forcément. Il est difficile, à la retraite, de changer de lieu de résidence, et perdre les liens sociaux.
C'est simplement le classement de Jared Diammond qui classe le Montana dans les économies en effondrement. 50 % des revenus viennent de la redistribution, bien que les gens la haïssent.
Simplement, l'économie a disparu de la plupart des zones en déshérence. Tout bêtement. Quand le premier employeur, c'est la mairie, ou l'hôpital, c'est qu'il y a problème.
Donc, 100 000 euros placés en 2007 en valent 122 000 jusqu'à la 50° place et 87 000 au dessous ? Belle performance, quand on voit les déversements d'argent des banques centrales, qui ont multiplié leur bilan par combien ? 10 ??? Sans compter des taux d'intérêts tombés à 1.5 %. Quand je dis que j'ai connu des périodes où les dits taux étaient à 20 %, on me regarde avec des gros yeux. Pourtant, à l'époque, c'était des prêts bonifiés... En plus...
Donc, moralité, personne n'est pour rien dans les prix immobiliers, ce sont les politiques publiques qui y sont pour beaucoup ?
Notre Vojd bien aimé, lumière clignotante de l'humanité, puits de sciences (mais un peu bouché), le p'tit marquis de belgueule, not'bon président, qui veut orienter l'argent vers l'investissement, se complait donc dans cette situation ? Malgré ce qu'il dit, l'économie française ne tient, comme l'économie chinoise, que sur un immobilier psychédélique, assise sur les métamphétamines.
" Sous la pression, le gouvernement avait finalement reculé en annonçant notamment le maintien - conditionné - dans les zones détendues (où la demande est faible) des dispositifs tels que le PTZ et le Pinel. Mais il faudra sans doute bien plus que ces mesures pour doper ces marchés désertés. " Les zones désertées ont souvent besoin de démolition, plus que de construction.
Les constructions, on sait ce que ça a donné. Construisez 100 logements, dans un endroit où il y en avait 1000, le marché sera totalement déstructuré, si la population est restée stationnaire ou n'a que légèrement augmenté.
Enfin, il faut ajouter, le marché immobilier qui n'existe plus : le bien qui n'est plus qu'à démolir tellement sa valeur est tombée bas. Trop désuet, trop à réparer. Surtout en rural. Le différentiel y est désormais éclatant entre ce qui se fait actuellement et les biens en vente.
Schéma similaire à celui des USA. Les 80 % du territoire qui ont voté Trump sont ceux où l'économie n'existe simplement plus, et où le gros des transactions immobilières importantes sont celles que font les personnes qui se délocalisent des endroits où l'économie existe encore.
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