L'HISTOIRE EST MERVEILLEUSE...
Et un éternel recommencement. J'ai relu dernièrement l'histoire de plusieurs conflits. La conquête ou plutôt tentative de conquête de l'Ethiopie par l'Italie des années 1930, et l'occupation de la Biélorussie/Belarus par les nazis.
Il existe des traits communs avec l'histoire actuelle, que les gouvernants feraient bien de connaitre.
L'Ethiopie est conquise en un an. L'empire italien est proclamée, et la guerre est finie. Elle a fait 300 000 morts côté éthiopien et 3000 côté italien. En réalité, rien n'est terminé. Les italiens, sont trop peu nombreux (500 000) pour plus d'un million de km2. En réalité, ils ne contrôlent que les villes et les voies de communications, peu nombreuses à cette époque. Un attentat contre Graziani, provoque un massacre qui fait, dit on 30 000 victimes. Et donne 10 000 combattants de plus aux guérillas existantes.
Clin d'oeil de l'Histoire, le seul qui appuie militairement l'Ethiopie, c'est Adolphe. Il fait livrer un peu d'armes contre cette Italie qui refuse l'annexion de l'Autriche. De plus, en Allemagne certains pensaient cette conquête impossible. Ils avaient raison. Les italiens contrôle 120 000 km2, et leurs traces sont ridicules : 3200 km de routes.
La coopération de la population est inexistante, et peu à peu, les troupes italiennes sont remplacées majoritairement par des askaris, dont la valeur militaire est très variable. Mais cette guerre a commencé le processus d'effondrement de l'Italie fasciste. L'Ethiopie est un bourbier qui vide les casiers de l'armée italienne. Avec l'intervention italienne en Espagne, l'Italie en 1940 déclare la guerre avec une armée sans stocks. Et qu'elle est incapable de reconstituer, faute de puissance industrielle. 800 000 Ethiopiens ont péris, sur une population, à l'époque, de 5 millions.
Similitude grande avec l'occupation et le martyr de la Biélorussie. Conquise en quelques jours en juin/juillet 1941 et libérée par l'offensive Bagration en juin/juillet 1944. Elle a vécu l'enfer sur terre.
9 millions d'habitants en 1939 dont 950 000 juifs, 2 250 000 vont périr. Au départ accueillant les allemands avec des gestes d'amitiés non équivoques, ils vont vite déchanter. Les juifs, seront naturellement exterminés, comme il se doit chez les nazis, la plupart des survivants sont ceux qui sont devenus partisans, mais les massacres (9200 villages), vont aussi peupler les forêts de partisans. A la fin de l'occupation, les allemands ne tiennent que les villes et les voies de communication, et la Biélorussie, peuplée de partisans est un cimetière de locomotives. La politique de massacres systématiques a échouée. Les zones contrôlées par les partisans très structurés, intégrés à l'armée soviétique, s'étendent de plus en plus. On peut estimer ces zones, à la fin de la guerre, aux 2/3 du territoire.
Le Gauleiter Hube, soucieux du rendement de sa province, s'oppose souvent au(x) chargé(s) de la sécurité, dont il dénigre les "résultats".
Dans cette Allemagne nazie, en effet, l'organisation est pitoyable et les conflits internes non seulement fréquents, mais systématiques.
Hube mourra dans son lit, explosé par une mine magnétique, posée par une domestique biélorusse, en réalité, agent du NKVD. Ironie de l'Histoire, il avait écrit une pièce de théâtre. Dans celle-ci, un sénateur romain mourrait poignardé dans son lit par un esclave... Prémonitoire...
Il sera remplacé par Curt von Gottberg. Celui-ci, partisan de la manière forte avec la population. Notamment pour ce qui est de la mort de Kube qu'il saluera par l'exécution de 1000 à 2000 habitants de Minsk. Devenu gouverneur à son tour et soucieux de résultats économiques, il évoluera vers une politique plus modérée vis-à-vis de la population (sauf les juifs bien entendu), regroupée dans des "hameaux stratégiques" avant l'heure...
Apparemment, Kube et les services de sécurité ne s'appréciaient pas du tout, au point que Kube au moment de sa mort se faisait alors garder par la Whermacht.
Ils s'étaient affrontés notamment au moment de la bataille de Koursk, quand SS, police et autres se mirent dans la tête de fusiller les ouvriers (juifs pour une bonne part) de son usine de réparations de chars. Il protégeait aussi les juifs allemands, parce qu'ils étaient plus productifs, sans se cacher d'ailleurs, que leur exécution serait faite quand ils deviendraient inutiles.
Apparemment certains supposent que les services de sécurité allemands connaissaient la véritable activité de la bonne de Kube... Et l'on laissé faire... On ne s'aime pas forcément dans le même camp... Et en plus, cela laissait le champ libre aux promotions...
Dans la situation actuelle, on voit un trait commun avec ces faits historiques. Les gouvernements abandonnent les territoires "inutiles", et proclament la façade. L'empire italien hier, la "Weissruthenia", qui n'existent que sur le papier. A cogiter avec l'abandon du territoire concocté par nos gouvernants, et l'abandon de ceux-ci aux "partisans" au profit de "métropole", qui ne sont que des tas de merde déglinguées et ingérables. Tous les "usagers", des transports urbains, (et pour être "usagers", ils le sont de plus en plus) vous le diront, et que le centre de la toile, Paris, c'est pire que tout...
L'histoire, c'est formidable. C'est toujours les mêmes plats qui repassent. Avec des contextes différents, moins guerriers aujourd'hui. Quoique. C'est quoi, la guerre syrienne ?
En plus, la paranoïa, pour un homme politique, c'est une nécessité. Il y a toujours quelqu'un pour ordonner qu'on place une mine magnétique sous votre plumard, ou pour laisser faire...