CA GAZ EN EUROPE...
La crôassance a remonté en Europe. Merci petit papa Vladimir d'avoir fourni un peu plus de gaz à ces abrutis de dirigeants européens, parce que la remontée de la consommation d'énergie depuis 2014 est la seule cause de cette remontée, avec le renouvelable, et -un peu- le pétrole.
A tout ceci, une seule explication : l'effet prix du pétrole. Qui a entrainé la baisse de prix de toutes les énergies.
La production locale, elle, baisse nettement, le renouvelable ne compensant pas la baisse de production des fossiles, même si, visiblement, la production a augmenté en Grande Bretagne et Norvège. C'est normal, les investissements avaient beaucoup augmenté, mais, au moins au Royaume Uni, leur effondrement est acté. Et avec elle l'effondrement de la production.
Autre effondrement, celui du gaz des Pays Bas, et sans doute, à terme, l'effondrement de son agriculture, gavée pendant des années, de gaz pas cher, qui chauffait des serres.
La production de gaz se concentre donc dans 3 pays : Norvège, et ce qui reste de production du Royaume Uni et des Pays Bas. Le reste est marginal. Les importations venant de Russie devraient donc logiquement continuer à affluer, le reste étant du pipi de chat.
L'approvisionnement en pétrole local recoupe environ les mêmes producteurs, mais en déclin plus marqués : Royaume Uni et Norvège, le reste étant marginal.
Il est clair désormais que dans les statistiques européennes, le gaz est devenu une variable d'ajustement de la conjoncture, plus que le pétrole.
- La consommation de pétrole 2015-2016 augmente, mais peu (+7 millions de tonnes équivalent pétrole)., passant de 560 à 567 millions de tonnes.
- Celle de gaz, elle, augmente de + 25 millions de tonnes, passant de 357 millions de tonnes, à 382, sans rejoindre les sommets de la décennie 2000.
- Le renouvelable fait + 5 millions de tonnes. (De 211 à 216).
- Les anecdotiques déchets font +1 (13 à 14 millions de tonnes)
Côté baisse :
- le charbon (les "solides" en général) régresse de 22 millions de tonnes (262 à 240 millions de tonnes), d'une manière générale, cette énergie est non rentable, sauf exception.
- le nucléaire aussi souffre : - 5, régressant de 221 à 216 millions de tonnes équivalent pétrole.
Au total, en Europe, la consommation augmente de 11 petits millions de tonnes, passant de 1629 millions à 1640. Sans doute, c'est le chiffre réel de croissance, hors magouilles comptables, un peu moins de 1 %, avec autant d'amélioration technique. Pas de quoi fouetter un économiste, et pas de quoi chanter le retour de la croissance sur son tas de fumier.
On n'a même pas atteint le niveau de consommation de 2013. Sans doute l'évolution a t'elle continué en 2017. Mais rien qui ne sorte vraiment d'un ordinaire plat.
Nouvelles du monde : Areva, avec notre argent, clos l'affaire de l'EPR finlandais, enfin, on espère, avec 10 ans de retard. C'est beau, la compétence technique. Un lecteur n'hésite d'ailleurs pas à ajouter, dans la liste des catastrophes nucléaire, Lauvergeon. Comme ce n'est pas fini, on ne sait pas si l'EPR ne dépassera pas Fukushima ou Tchernobyl.
En Allemagne, E.ON et RWE jouent aux sous et s'échangent des billes et images.
Au Canada, des puits orphelins par milliers, se rajoutent aux autres. Les canadiens n'ayant pas le même régime de subventions aux "puits marginaux" que les américains, il leur arrive de ne plus être rentable, ce qui est complétement inconnu aux USA. Un puits de pétrole, même produisant seulement de quoi remplir un briquet chaque jour, reste rentable, grâce au couillon, pardon, contribuable.
Hollande, pas le pays, le mec qui fut président, vous vous souvenez ? Non ? Bon. Veut la guerre en Syrie. Cette fois, il veut prendre les turcs comme tête de turc. Je sais, déjà qu'il était paumé en étant président, là... Et puis, bombarder la Turquie, à partir de la Turquie, il voit pas le problème ? Quand aux porte-avions, avec toutes les bestioles de missiles qui trainent maintenant des tous les coins...
Le coup des gisements géants au large d'Israël, du Liban, et en Syrie, je demande à voir. C'est comme les cartes au trésor...
Et puis, vu les capacités d'absorption des pays de la région, ce qui pourrait être exporté en Europe... C'est rien. Bien que justement les pays arabes aient peu d'industrie, ils n'ont pas, non plus, une efficacité démontrée dans la consommation. Iran (80 millions d'habitants), péninsule d'Arabie (50 millions), "croissant fertile" (on ne rit pas (80 millions), Turquie... Oui, je crois que sur place, il y aura pas mal de consommateur de gaz, sans compter les usines de dessalement...