COURRIER DE LECTEUR...
18 Mars 2018 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
" C'est peut-être une question con, mais la chute de l'investissement semble liée au prix du pétrole, c'est vrai, mais est-ce que ça ne serait pas une pause suite à un sur-investissement du temps ou le pétrole était cher ?
On sait que dans le pétrole, schiste exclu, les cycles sont de l'ordre de la décennie (en tout cas pour l'offshore, l'onshore, je ne sais pas trop), c'est à dire qu'un investissement met au 10 ans à produire et (la, je n'ai pas les chiffres) encore plus à être rentabilisé.
Ça me semble donc difficile d'interpréter une courbe d'investissement sur 6/7 ans ... Difficile je trouve d'en conclure que le pétrole va manquer (si oui quand ? vu les délais de mise en oeuvre).
Et peut-être aussi que les taux de la FED jouent un rôle et qu'il y a des cycles dans le pétrole et que finalement ce creux de la vague est tout à fait normal ...
Est-ce qu'on a les même courbes sur plusieurs décennies pour voir ? je serais curieux par exemple de voir les effets de chocs pétrolier sur les investissement, ou les effets des éclatements des bulles. "
Mon point de vue est le suivant (il n'engage que moi, et personne n'est obligé de le suivre). Mais il me semble coller à la réalité. L'orgie d'investissements, au niveau mondial et hors USA, n'a donné aucun résultat. La production est restée étale, ou progressant à peine, et la progression n'a été obtenue qu'aux USA, avec la particularité de ce pays : c'est à dire subventions (système fiscal) des puits de pétrole, où partout ailleurs dans le monde 90 % des puits seraient HS, faute de rentabilité, et par le pétrole de schiste, lui-même sempiternellement déficitaire.
Il n'y a donc pas de cycle de 10 ans, dépassant la période concernée, mais simplement une situation d'anormalité, constatée dans 1 pays, et une situation fort peu saine; ni économiquement, ni géologiquement, ni politiquement.
On peut rappeler les 2 schémas de gail tverberg :


On peut noter que certaines choses sont très discutables. La production de pétrole proprement dite, monte peu. Après, ce sont de "petites ruses", le carton qui enveloppe le jouet.

La stagnation de la production hors USA, malgré la montée de l'investissement indique bel et bien qu'une limite a été atteinte. Si l'augmentation des dits investissements n'a pas provoqué une montée symétrique de la production, il est clair que la baisse de l'investissement provoquera, à coup sûr, une baisse de cette production. C'est le tapis roulant. Quand on cesse de marcher, on ne se maintient pas au même niveau.
Quand aux 270 milliards perdus officiellement dans le pétrole de schiste, ils ne sont sans doute que la partie émergée de l'iceberg.
Ce pétrole n'est exploitable qu'aux USA, pays peu soucieux, ni de ses déficits extérieurs, ni de ses déficits publics. Et il est à la base de la seule augmentation observée de production...
On voit que même dans le Canada voisin, la donne est différente.
Depuis 2007, on assiste à une chute conjointe et conjuguée de la construction immobilière, des ventes de voitures, du kilométrage parcouru, du taux d'emploi, suivi d'un laborieux colmatage, malgré ce "miracle" (on ne rit pas sur le blog) du redémarrage de la production pétrolière US...



Donc, on assiste dans les pays développé à un effondrement mou, qui ne demande qu'à mûrir et évoluer en effondrement dur.
On a continué en sacrifiant des tranches et portions de populations. Pour que pour une majorité de plus en plus réduite, tout continue encore un peu, monsieur le bourreau...
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