DU PROCESSUS A L'EVENEMENT...
14 Mars 2018 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités, #Politique
La révolution française n'a pas commencée avec le 14 juillet, ni au mois de mai, avec les états généraux. Cela a été un processus très long. Sans doute commencé sous Louis XIV.
Quand lui-même dit "je meurs, mais il reste l'état", il dit aussi, que, finalement, il n'était pas indispensable, et à fortiori, la fonction royale non plus. Sans doute, en 1429 la royauté était la seule planche de salut. Mais plus en 1789. C'était un anachronisme.
Puis le mécanisme, lent, devient événement. Le palais rongé par les termites s'effondre. Comme l'URSS de 1991. En réalité, son processus de dissolution était commencé depuis le début des années 1970.
Le processus de dislocation de l'occident, et par ricochet, du monde, est bel et bien enclenché. Et n'ira pas en arrière.
Il porte plusieurs noms. Avec une base d'airain, le pic pétrolier.
Le futur ? Baisse de production, suivie d'un effondrement de cette production, entrainant celle de la production des denrées alimentaires. Et donc, des liaisons internationales/
On nous parle de 10 milliards d'êtres humains en 2050. Intéressant. Mais comme l'a dit un lecteur, le tableau Excel, ça a ses limites.
Quand aux migrations, elles sont alimentées par la disponibilité alimentaire. En Afrique, dans les zones de conflits, on voit bien des marches de la mort. Les arrivants sont beaucoup moins nombreux que les partants, quand aux pays d'accueil, il se peut aussi que l'accueil se fasse, un jour, à la mitrailleuse lourde.
J'ai souvent rappelé le gag de Fernand Reynaud, sur le boulanger et le raciste. Il est reparu sur le blog de Paul Jorion (il n'y a toujours pas un cerveau là bas). Mais c'est un marqueur de son époque. Celle de l'abondance alimentaire... le jour où celle-ci disparait, boulanger, ça devient un métier à risque.
On nous parle aussi d'épidémies. Sans doute y aura t'il la totalité de la gamme. Chute de la production, famines, pandémies. C'est un terreau fécond, à lequel s'ajoute l'entassement de la population. Exterminer l'humanité pour une épidémie, c'est une vue de l'esprit, mais la réduire significativement, c'est réaliste.
Sans compter la perte de compétence agricole, qui sera une donne importante. Qui sait jardiner aujourd'hui ???
Les solutions d'avant deviennent des problèmes immédiats. Créons une nouvelle voie ? Elle sera aussitôt saturée... Sans bénéfice. Ou au contraire, il n'y aura pas un chat. Voyez le Japon et ses grands travaux... Cela accélère les évolutions.
Dans la dégringolade, on peut voir Airbus, qui supprime 3600 emplois. Croulant sous les commandes, et sous les bénéfices, des niches sont quand même vermoulues.
Dans la dégringolade, on peut voir aussi la privatisation des barrages. Nécessité ? Non, idéologie.
Dans la dégringolade, visiblement, on picole, et on fume la moquette chez les constructeurs immobiliers : « 100.000 logements ne trouvent pas preneurs chaque année en France ! En 2030, assistera-t-on à un phénomène massif de démolition/reconstruction ou à une croissance de la population ? La métropolisation va-t-elle entraîner un marché favorable à l'offre ou des non-marchés dans certaines zones ? ». Evidement, le constructeur immobilier, ou le constructeur automobile, ou le constructeur d'avions ne vous dira jamais que l'avenir sera différend. Même s'il n'arrive pas à vendre 100 000 logements/an, dans un pays où le logement ne manque guère.
Dans la dégringolade, même les "bonnes" nouvelles n'en sont pas : créations d'emplois ? Ah oui, mais on n'arrive même pas à couvrir l'afflux de nouveaux travailleurs...
Il n'y a que la date du passage de l'effondrement du processus à l'évènement qui n'est pas sûr. Mais elle n'attendra pas des décennies, désormais.
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