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DETTES SACREES...

5 Avril 2018 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique, #Immobilier

On croit, à tort, que les dettes sont sacrées, et les créanciers, puissants. En réalité il n'en est rien. Le créancier est une espèce d'une fragilité extrême. Il suffit que son débiteur dise "NON", pour qu'il devienne très gentil.
Tsipras, par exemple, n'a jamais envisagé de dire non, il a donc, logiquement, dis oui à tout.

Il avait, pourtant, tous les moyens de refuser. Mais ce n'était pas dans ses gènes.

Il faut simplement un instrument viril, dont je ne vous dirais pas la situation exacte sur l'anatomie masculine. Après, le créancier devient beaucoup plus gentil, proposant des "consolidations", de 1/3, 2/3, 80, 90 ou 95 %. C'est à dire qu'on réduit drastiquement le montant, pour en sauver une partie, ou l'ont fait comme après guerre : on laisse se dérouler une inflation monstrueuse, qui lamine en quelques mois le stock de dettes.
Les 30 glorieuses ont eu ce fondement, et une partie des dettes, justement, a été sauvée par le fait que les 30 glorieuses se soient déroulées. L'augmentation de la production a permis que cette masse monétaire ne s'évapore pas totalement par manque de produits.

Comme disait Saint Just, "la multiplication du signe", non suivie de la multiplication des produits, ne va qu'à aligner de gros chiffres, sans signification.
Pinay, lui, compris qu'il fallait faire le nouveau franc, quand il vit une petite fille acheter un "babar", avec un billet de 500 francs...

Sully, nous dit on, remboursa la dette, après les guerres de religion. Ou plutôt remboursa 50 millions, sur 1 000. En 1559, on n'avait que 43 millions de dettes, et l'on se mit à faire des économies, du genre de celles qui vous ruinent, et qui déclenchent des guerres. L'écu valait 3 livres en 1559 et 36 en 1600.

Le prêteur, donc, n'est qu'un nuisible inutile, qui aurait mieux fait de profiter de la vie et de claquer son fric... Parce qu'en fin de compte, c'est toujours ce qui arrive.

Pour les dettes privées, c'est encore mieux. Assises principalement sur l'immobilier, c'est une catastrophe qui s'annonce :

" Pour juger du bien fondé d’un investissement immobilier par le biais d’un emprunt sur 20 ans, il suffit de se mettre la pyramide des âges sous les yeux et d’observer quelle sera sa forme quand vous aurez fini de payer… Dans 20 ans… Vous constatez que la base de la pyramide se rétrécit et qu’à terme, elle aura la forme d’une ampoule posée sur son culot. La population aura déjà fortement diminué et une grande partie sera mourante. Comme de surcroît on aura construit davantage de logements, le marché de l’immobilier pris en ciseaux s’effondrera par manque de clients. Pour aggraver la situation, l’état et les collectivités locales en faillite auront augmenté la pression fiscale sur le logement qui est un bien de nécessité incontournable et pour lequel il n’existe aucune évasion possible. Pour aggraver encore plus la situation, la paupérisation en cours aura accentué ses ravages et la population résiduelle de la France issue de plus en plus de l’immigration sera insolvable.
Mettez-vous donc cette pyramide sous les yeux et méditez la valeur de l’immobilier dans 20 ans. Vous allez être effrayés par vos propres pensées. "

Facile. J'ai vu une personne, il y a deux ans, ravie de sa bonne affaire. il avait acheté un F3 refait à neuf, deux places de parking, dans un bon immeuble, à Saint Etienne. 68 000 euros. Depuis, il est mort, et sa veuve a vu à vendre, dans le même immeuble, le même bien, en très bon état aussi, 48 000 euros...

La difficulté des gens à penser à la valeur du collatéral est frappant. On est guidé par des pensées vieilles de 70 ans... "L'immobilier, ça monte toujours". Evidement, on n'a jamais pensé que ce "miracle" était dû à une atonie précédente, et au fait qu'on était tombé, en termes de prix, bien bas...

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L
J'allais oublier c'est comme pour les ruptures. A partir du moment ou il y a plusieurs variables c'est dure de trouver du linéaire. Surtout lorsque cela bouge dans tous les sens :))
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L
j' ai bien aimé "L'augmentation de la production a permis que cette masse monétaire ne s'évapore pas totalement par manque de produits" la suite est pas mal aussi :))
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P
"L’enregistrement téléphonique de Ioulia Skripal et sa sœur divulgué".<br /> <br /> Cela doit être confirmé mais ils iraient bien (comme le policier anglais) et doivent bientôt sortir de l'hôpital. Je pense que les armes russes de qualité militaire ne sont plus ce qu'elles étaient. Même pas le moindre effet secondaire. Un placebo ? Un gaz pour faire dormir les gens et les faire passer pour mort ? Sacrés anglais. Pardon, je voulais dire sacrés russes capables de tout et partout (même aux USA où ils font élire Trump).<br /> <br /> <br /> https://fr.sputniknews.com/international/201804051035823085-enregistrement-ioulia-skripal/
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A
On imagine toujours que le détenteur de la dette est un gros rentier assis sur son tas de fric. La réalité c'est que les détenteur de la dette sont des institutionnels, c'est à dire des assurances, des fonds de pension, des livrets A et autres épargnants.<br /> <br /> On oublie que l'état, les entreprises et les particuliers empruntent tous les jours et qui si ils ne remboursent pas, plus personne ne leurs prêtera. Effondrement de l'économie, déficit budgétaire comblé par la planche à billet, hyperinflation, fuite des capitaux. (Weimar, Vénézuéla)<br /> <br /> L'inflation remède aux dettes? Hausse des taux d'intérêt et donc du service de la dette, baisse du pouvoir d'achat des travailleurs et des pensionnés, ruine des épargnants.<br /> <br /> Il n'y a pas de solution simple à un problème complexe.
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A
Malheureusement, nous sommes en désaccord sur notre conception du monde.<br /> 1.La redistribution forcée est un vol. C'est d'ailleurs pour cela que l'état utilise la force et la violence pour se servir.<br /> 2.Quand l'état sert d'intermédiaire, la moitié est gaspillée au profit des personnes liées à l'état. (L'inspecteur des impôts, le juge, le greffe, l'huissier, la police, le directeur, le fonctionnaire, le fournisseur, etc)<br /> 3.La monnaie n'est jamais thésauriser. C'est un mythe. Elle est investie et donc dépensée.<br /> 4."Quand l'Etat empruntait à taux 0 auprès de la Banque de France, il n'y avait pas de problème" Si, l'inflation est un impôt caché sur les salaires et les pensions (voir effet Cantillon)<br /> 5.Les spéculateurs s'attaquent uniquement à des situations qui sont structurellement en déséquilibre. Autrement dit, ils ne sont pas la source du problème. Ils le mettent en évidence.<br /> 6."La dette n'a été mise en place que pour permettre la main mise des banques sur les Etats." Tout à fait d'accord. Avec un bémol, aucun politicien ne peut résister à son appel.<br /> 7."Pensez-vous sincèrement que la Grèce serait dans une situation pire qu'aujourd'hui?" Aucune idée.<br /> Mon point de vue est que les solutions techniques existent pour se libérer de la dette (principalement l'équilibre budgétaire). Mais ni les politiciens, ni le peuple ne sont prêts à les mettre en oeuvre.<br /> Débattre des solutions techniques est une chose. Mais c'est sans rapport avec gouverner un pays.<br /> <br /> Cordialement
S
Je ne suis pas certain qu'on soit en total désaccord.<br /> 1° point: l'Etat providence correspond à une redistribution des richesses. Il participe ainsi au fonctionnement de l'économie d'autant plus que ceux qui en profitent justement ne sont guère enclins à thésauriser ce qu'il reçoivent. Il n'est nul besoin de recourir à la dette qui est un faux problème. Comme je l'ai dit, le fait qu'un Etat soit obligé d'emprunter avec intérêt auprès de personnes privées est un non sens (comme d'ailleurs, à mon avis, le fait plus général de déléguer l'exécution de services publics à des entreprises commerciales privées dont le seul but est , par définition, le profit). Quand l'Etat empruntait à taux 0 auprès de la Banque de France, il n'y avait pas de problème sauf quand on laissait des Soros spéculer sur les taux de change des monnaies. Si on avait voulu on n'aurait pas de paradis fiscaux, on n'aurait pas de fuites de capitaux parce que telle structure de l'ombre l'a décidé, on aurait pas de spéculation, bref de casino mondial comme aujourd'hui. Je le répète, l'histoire de la dette est un faux problème, elle n'a été mise en place que pour permettre la main mise des banques sur les Etats.<br /> Sur le 2° point: j'ai mentionné le fait que si la France, pour prendre son exemple, est aujourd'hui, comme tous les pays occidentaux, incapable de se suffire à elle-même économiquement parce que sa balance commerciale est extrêmement déficitaire, elle n'est de ce fait pas en situation de refuser sans risque de payer cette dette illégitime, même en se bornant à rembourser le capital. Vous restez dans une optique de financement des marchés au plan international, impliquant une liberté quasi totale de circulation des capitaux. Il n'en a pas toujours ainsi et ça fonctionnait très bien. On est aujourd'hui dans un système hyper spéculatif qui va se casser la figure dans un bref délai et c'est tant mieux. Souvenez-vous de ce que disait Chrisitine LAGARDE, il y a déjà quelques années, évoquant un reset général. Au fond c'est ce dernier point que j'oubliais dans mes messages précédents: ou bien un pays refuse de rembourser les intérêts de la dette (pensez-vous sincèrement que si la Grèce avait usé de cette voie elle serait dans une situation pire qu'aujourd'hui?) et il se tournera vers une autre source de financement (interne ou externe hors "marché occidental") ou bien il attend notamment que le dollar chute lourdement ce qui va arriver dès que la Chine le voudra, ce qui entraînera l'évaporation des créances de nombreuses institutions et n'empêchera pas, loin de là, les pays soulagés de cette dette immonde de revivre normalement et de redistribuer une partie des richesses produites en tant qu'Etats providence. Alors certes, il y a le risque d'inflation voire d'hyper inflation mais un gouvernement fort peut la minimiser (notamment en bloquant les mouvements de capitaux, toutes choses que certains vrais économistes avaient proposé pour la Grèce entre autres mesures, comme la réquisition de la banque centrale).
A
@Stef<br /> <br /> Qu'est-ce que c'est l'état providence?<br /> C'est un politicien qui vous promet le beurre et l'argent du beurre. C'est-à-dire qu'il augmente les dépenses sans augmenter les rentrées (les impôts). Pour faire cela, il recoure à la dette.<br /> Evidemment, 50 ans plus tard, non seulement il ne peut plus vous donner le beurre, mais en plus il vous fait payer les intérêt de la dette.<br /> <br /> Un emprunt d'état qui ne sera jamais remboursé et sur lequel il n'y a pas d'intérêt, ça s'appelle de la monnaie-papier.<br /> Il y a cependant deux problèmes: <br /> Le premier, c'est que l'état n'est plus souverain puisqu'il a confié le monopole de la monnaie à la banque centrale (Rothschild). <br /> Le deuxième, c'est que l'impression de monnaie à partir de rien est un impôt caché sur les salaires et les pensions.
S
Je cite "L'état providence n'est pas financé par l'impôt mais par la dette."<br /> C'est une approche macronienne du problème (basée sur la sacro-sainte dette, comme on avait il y a quelque temps, beaucoup moins aujourd'hui heureusement, l'incontournable mondialisation; je me souviens de Charasse disant textuellement: "il faut prendre le train de la mondialisation en marche sinon on restera sur le quai": bienheureux ceux qui sont restés sur le quai). Bref, il serait plus juste de dire: l'Etat providence est détruit par la dette (puisque l'argent qui lui permettrait de perdurer est donné sous forme d'intérêts donc de rente à des financiers.
A
@Raleur!!<br /> Effectivement, il fallait laisser crever les banques. Mais les gens seraient descendus dans la rue (comme en Grèce).<br /> L'état providence n'est pas financé par l'impôt mais par la dette.<br /> <br /> @La Gaule passe<br /> De mémoire, les russes ont remboursé toutes leurs dettes, même les soviétiques.<br /> <br /> Je n'ai pas parlé "d'état en faillite" pour la simple raison que le gouvernement fini toujours par recourir à la planche à billet avec les résultats que l'on connait (Russie, Argentine, Weimar, Zimbabwe, Vénézuéla, etc). <br /> Ce que les grec n'ont pas pu faire. Mais ceux qui phantasment sur ce que les grecs auraient dû faire, devrait se poser deux questions:<br /> 1. Accepteraient-ils des drachmes? Si non, pourquoi les grecs le feraient?<br /> 2. Comment payer les importations?<br /> <br /> C'est plus qu'une formule lapidaire, c'est la réalité de l'effet Cantillon (qui a fait fortune en France grâce au système de John Law).
S
Il faut arrêter un peu avec la dette. D'abord, de façon générale, ce n'est pas le capital qu'on rembourse mais les intérêts. Ensuite, l'Etat est souverain, est-il besoin de le rappeler? Il peut donc mettre fin à la dette qu'il doit ou décider, plus gentiment, de ne plus rembourser les intérêts en considérant (non sans raison) qu'un Etat ne peut (et ne doit) pas emprunter avec intérêt (il peut le décider, je le rappelle). Evidemment ça poserait des problèmes et depuis quelques décennies tout a été fait par les instituions financières et leurs larbins gouvernementaux pour empêcher cela: généralisation des grandes multinationales et délocalisations entre autres. Ainsi, aujourd'hui, si un Etat européen décide de ne plus payer les intérêts de la dette, comme il ne pourra pas, loin de là, se débrouiller seul économiquement du fait de ses importations trop importantes face à ses exportations et comme ses grandes entreprises multinationales s'installeront ailleurs: il chutera façon Weimar. Mais s'il ne fait rien, eh bien ses habitants paieront de plus en plus cher et on aura des troubles très lourds (mais souvenons-nous de l'occupation allemande et de ce que cela coûtait à la France avec des réactions de refus sanctionnées; de là à ce que ça ait donné des idées...). Pensez à ce que représente la charge de la dette aujourd'hui (pas loin de 20 % du budget de l'Etat si j'ai bien compris; autrement dit on sacrifie entre autres choses les services publics même de base pour "payer" des prêteurs). Rares sont ceux qui aujourd'hui parlent du caractère illégitime de la dette.
R
Ruine des épargnants ???<br /> Ppphhhfff quelle connerie !!<br /> Les épargnants sont ruinés par les impôts et taxes perçus pour rembourser les emprunts.<br /> On aurait mieux fait de laisser crever les banques en 2008. Cela nous aurait coûté moins cher.<br /> <br /> En résumé on remplace un état providence financé par l'impôt par des assurances privées providence financées par l'impôt. <br /> Cela coute simplement ixe fois plus cher !!
B
J'ai juste oublié de dire que pour donner plus de poids à ces savants propos, il importe d'avoir une pinte de bière brune à la main et de se tenir fermement au comptoir tout en oscillant.<br /> Là, ça prend tout son sens et ne tolère aucune contradiction. Hips!
L
« … Plus personne ne leur prêtera »<br /> <br /> Si, « ils » prêteront comme ils ont toujours prêté (pensez à la Russie de Primakov après la crise de 1998), et précisément parce que le prêteur n'est pas un « gros rentier assis sur son tas de fric ». Le prêt d'une institution financière aux états est toujours plus sûr et rentable que n'importe quel prêt aux autres agents économiques, surtout en période de crise mondiale.<br /> Un « état en faillite » est une image d’Épinal aussi ridicule dans sa symbolique que votre gros entier sur son tas de fric (les deux étaient d'ailleurs déjà caricaturés dans « l'Assiette au beurre » il y a cent vingt ans).<br /> Un ménage ou une entreprise peut être en faillite mais jamais un état qui n'est qu'en cessation de paiement. <br /> La Grèce n'est pas un état en faillite mais un état politiquement occupé, ce qui est toujours un meilleur faux nez qu'une occupation militaire -laquelle à mon sens finira précisément par montrer son vilain museau et celui, véritable, de « l'Union » européenne.<br /> <br /> « L'Inflation...Baisse du pouvoir d'achat des travailleurs et des pensionnés, ruine des épargnants ».<br /> <br /> Sempiternelle formule lapidaire qui cache le fait que les intérêts des uns et des autres ne sont pas forcément les mêmes et qu'ils ne se confondent pas plus avec l'intérêt de l'état.<br /> Le système Law ruina les épargnants sous la Régence mais contribua à sortir la tête de l'eau du restant de la population, épuisée par les dépenses et la conjoncture calamiteuses de la fin du règne de Louis XIV. Un cas d'espèce qui s'est répété cent fois comme l'a dit Reymond.<br /> Enfin, qui a dit que les choses étaient simples ? La volonté politique suppose toujours des mécanismes complexes précisément parce que les solutions simples deviennent bonnes à jeter aux yeux du plus grand nombre.<br /> Aujourd'hui, la solution simple est la politique du chien crevé au fil de l'eau dont la majorité (et pas seulement les élites) se contente par lâcheté et veulerie depuis quarante ans au moins.
B
Désolé de te contredire par ce dicton irlandais<br /> A tout problème complexe, il existe une solution simple.<br /> C'est juste dommage qu'elle soit fausse.<br /> Dans le même registre et toujours en Irlande, il est dit que si en tentant deux fois la même chose on ne résout pas le problème alors il faut l'essayer une troisième fois.
D
L'essentiel serait il de donner du sens à sa vie dans un contexte de décroissance contrainte .... https://youtu.be/dqMUUIYGYjQ?t=56m5s
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R
Il y aura bientot 50 ans de cela , un vieux , poilu de la guerre de 14 me disait : " une bombe ou un obus tombe sur ta maison et tu n'as plus que les yeux pour pleurer. Si il tombe sur ton terrain , tu prends une pelle et tu bouche le trou ".
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