SIGNES D'EFFONDREMENTS...

L'économie mondiale, nous dit sputnik, pourrait s'effondrer "à tout moment". En réalité, la seule inconnue, c'est de savoir quand.

L'empire des dettes essaie de se survivre, mais cela n'ira pas très loin. Un lecteur nous dressait un portrait apocalyptique de la fin des dettes. Il n'en est rien. L'économie productive est débarrassée d'un fatras inutile. Plus de prêts après ? Ridicule. Puisqu'après, c'est sans risque.
Le Venezuela victime de la fin des dettes ? Faux. Le pays est victime d'être une "monoville", du pétrole, une monoculture là-bas, et quand le pétrole ne va plus, plus rien ne va. Et il y a 50 ans que le Venezuela est devenue une monoville, donc, bien avant Chavez, oscillant entre boum et crunch économique, au gré des cours du pétrole, et désormais, de la baisse de production de ses gisements classiques.

Ailleurs, on vous dit que la reprise se confirme. Ou plutôt, se confirmait. Le problème avec une reprise assise sur la baisse des cours du pétrole, c'est qu'elle dépend des cours du pétrole. Et de ses quantités disponibles.

Et là, on a deux inconnues. Mais le cas Venezuelien, indique, justement, une crise grave des pays producteurs, qui, logiquement, vont moins produire, pour cause de pic pétrolier, accru par des défauts d'investissements.
Quand à savoir si des "régimes changes", amélioreraient les situations de ces producteurs, on peut donner tout de suite la réponse : EN AUCUN CAS.

On continuerait sans doute à exploiter l'existant, mais l'investissement tomberait vite à zéro en zones troublées.

Il reste que depuis 2007, l'endettement mondial a triplé, notamment l'endettement privé; et qu'à cette allure là, l'effondrement n'est même plus discutable.

Economie psychédélique où l'on trouve normal une maison à 500 000 euros, alors que la fonction de se loger peut être résolue par une à 13 000... Le reste ? Du vent !

Economie assise sur des taux d'intérêts dont on aurait rêvé dans l'histoire, et qui finalement, n'apporte rien, ou pas grand chose...

Comments

[La Gaule pose culotte]

@ Anonymous 19

Quelques réflexions sur les mantras que vous nous psalmodiez compulsivement depuis le début du week-end.


1)
du 06/04/18 à moi-même (19h50)

a)
'''' De mémoire, les russes ont remboursé toutes leurs dettes, même les soviétiques.''''

Bien sûr, puisque le propre défaut qu'ils ont fait sur leur dette, cela au nez du FMI et de ses acolytes véreux (les Khodorkovsky, Khagalovsky et autres fleurons de la jeunesse slave libérale) au sein du système pourri entretenu par Eltsine, leur a permis d'opérer un rétablissement spectaculaire de l'économie en très peu de temps.
Cela histoire de vous rappeler ma conception déjà formulée de la loi de Law, laquelle n'a pas l'air d'être la même que la vôtre.
Jacques Sapir justement, qui n'est pas le moins compétent sur les questions économiques du monde russe :

''''Les effets de cette crise ont surpris les économistes libéraux et occidentaux. Le FMI annonçait pour 1999 une dépression du PIB de -7%. Au contraire, on assista à une croissance de 5,6%. Cette erreur de prévision, plus de 12% entre la prévision et la réalité, en dit long sur les présupposés idéologiques régnant à l’époque au FMI.''''
https://russeurope.hypotheses.org/3881

b)
''''Je n'ai pas parlé "d'état en faillite" pour la simple raison que le gouvernement fini toujours par recourir à la planche à billet avec les résultats que l'on connaît (Russie, Argentine, Weimar, Zimbabwe, Venezuela, etc).''''

Affirmation qui me laisse dubitatif. Si je comprends bien, le seul moyen de ne plus avoir de « planche à billet » serait donc de ne plus avoir de « gouvernement » puisque vous semblez lier indissolublement la fonction à l'organe, comme l'éjaculation au membre viril.
Vous pensez à quoi pour échapper à cette obscénité ? Aux banques d'affaire (on se marre) aux banques centrales (on urine) au FMI (on éjacule), aux entreprises (dont l'endettement global en France dépasse celui des états), ou peut-être aux communautés lacustres du néolithique ? (mais faites gaffe, Jared Diamond dans son « Effondrement » a montré que l'inflation était aussi vieille que les coquillages).
Je note aussi, c'est marrant, que vous avez oublié les États-Unis dans votre inventaire. C'est vrai que l'on peut se demander s'il leur reste un gouvernement...

c)
''''Ce que les grec n'ont pas pu faire. Mais ceux qui phantasment (sic) sur ce que les grecs auraient dû faire, devrait se poser deux questions:
1. Accepteraient-ils des drachmes? Si non, pourquoi les grecs le feraient?
2. Comment payer les importations?''''

Vous êtes tellement enfermé à double tour dans votre métaphysique économique que vous n'imaginez même pas que l'on puisse d'abord poser de telles questions aux grecs eux-mêmes.
Cela n'a pas été fait à ce que je sache, et surtout pas par feus les idoles de la gauche internationale molle (celle qui s'étale encore en crêpe chez Berruyer), les regrettés défunts Tsipras et Varoufakis.
Pourquoi les grecs accepteraient-ils une monnaie qu'ils puissent contrôler ? Parce qu'il arrive dans l'histoire que les peuples sortent du fait économique pour des simples et triviales questions de DIGNITE.
Verstehen sie das, Mensch ?
Pour le paiement des importations, voyez Sapir et le cas russe.

d)
''''C'est plus qu'une formule lapidaire, c'est la réalité de l'effet Cantillon (qui a fait fortune en France grâce au système de John Law).''''

Oui, Cantillon était en son temps une espèce de Soros quant à sa mystique économique et ses pratiques financières. Mais il a très mal fini, vous le saviez ?
A moi qui reste un agnostique déguisé en athée, il me plaît de savoir que certains malfaisants grillent d'abord sur terre avant de faire merguez en enfer.


2)
Le 08/04/18 à Stef 12h04

a)
''''Qu'est-ce que c'est l'état providence?
C'est un politicien qui vous promet le beurre et l'argent du beurre. C'est-à-dire qu'il augmente les dépenses sans augmenter les rentrées (les impôts). Pour faire cela, il recoure à la dette.
Evidemment, 50 ans plus tard, non seulement il ne peut plus vous donner le beurre, mais en plus il vous fait payer les intérêt de la dette. ''''

C'est sûr que nous payons encore -et cela pour mille ans- les frasques gaullienne des années soixante, cette époque maudite où la France connaissait des taux de croissances inconnus dans l'histoire (près de 7 % en 1972) et une dette publique ridicule, cela sous le joug d'un gouvernement irresponsable lequel, à part « la planche à billet », considérait encore la création monétaire comme un pouvoir régalien de l'état et prévenait tout dérapage par le circuit du trésor.
Le circuit du trésor, vous connaissez ? Non vous ne trouverez pas ça chez Adam Smith... C'est ce machin archaïque dont l'abandon, à partir de 1973, a fait exploser « la dette », cette fameuse dette grâce à laquelle les rejetons et arrière petits rejetons de nos créanciers vont se dorer les couilles à rien foutre toujours pendant mille ans (et accessoirement que vont rembourser les autres).

b)
''''Un emprunt d'état qui ne sera jamais remboursé et sur lequel il n'y a pas d'intérêt, ça s'appelle de la monnaie-papier.
Il y a cependant deux problèmes:
Le premier, c'est que l'état n'est plus souverain puisqu'il a confié le monopole de la monnaie à la banque centrale (Rothschild).
Le deuxième, c'est que l'impression de monnaie à partir de rien est un impôt caché sur les salaires et les pensions.''''

Magnifique ! Moi, ce que je lis dans cet aveux, c'est que que vous admettez haut et fort que nous ferions mieux de payer directement nos impôts aux producteurs insatiables de monnaie c'est à dire les banques (ce que vous appelez « Rothschild » sans doute pour faire plus peuple) et leur imprimante centrale avec ses servants appliqués (Draghi, Macron etc. La piétaille quoi !).
J'avais cru comprendre que cette incontinence notoire était l'apanage exclusif des gouvernements. Nous en voilà donc débarrassés. Vous êtes comblé ! (sinon gonflé).


3)
Anonymous 19 le 06/04/18 à 20h21

''''Et non, les créanciers sont rancuniers.
Voir les emprunts russes https://fr.wikipedia.org/wiki/Emprunt_russe''''

Là encore, bel exemple que la « rancune du créancier » compte pour du beurre, si toutefois vous avez réellement lu le lien que vous donnez.
Un siècle de frais, d'emmerdements et de procédures, tout ça pour ça !
Récupérer à peine un pour cent de la mise de départ. Et pas un centime de plus parce que Poutine a très mal pris l'affaire de l'église russe de Nice et il ne faut pas que les avocats des créanciers se fassent trop d'illusion là-dessus.
Cela en dit d'ailleurs long sur la psychologie de ces créancier moyens trop moyens, et l'on ne louera jamais assez le camarade Lénine, ce bienfaiteur de la finance, de leur en avoir mis une grosse jusqu'aux amygdales.
Je dis moyen parce qu'il y en a qui ont heureusement échappé à cette névrose. Une branche de ma famille -petits zépargnants typiques- a justement été ruinée par l'emprunt russe. Cela n'a pas empêché l'héritier prévu de la chose -mon grand oncle- de mener brillamment sa barque dans la vie et de ne sortir des vestiges jaunis des dits emprunts que lorsqu'il avait un coup dans le sifflet.
Sans rancune aucune, Cher Raoul.


4)
Anonymous 19 le 08/04/18 à 18h20

''''J'oubliais le cas le plus récent:
"Or les règles du FMI sont strictes. Le Fonds n’est pas en mesure de prêter de l’argent à une nation se trouvant en situation de faillite vis à vis d’une créance détenue par son secteur officiel. Dans le cas présent, l’Etat."
https://francais.rt.com/international/9304-dette-ukrainienne-moscou--maintenant-fmi-pourrait-changer-regles''''

On dirait que la géopolitique vous échappe complètement ou se perd dans les arcanes de vos visions/ruminations économiques.
Avec l'Ukraine, le FMI a bonne mine de vouloir changer les règles de ses prêts à ce tonneau percé maffieux notoire. C'est la banque qui réfléchit au système de sécurité alors que le trou béant par où le bull-dozer est venu ramasser le coffre en force n'est pas encore comblé.
Je vous accorde quand même qu'il s'agit d'une nouvelle importante. Le FMI et l'Amérique de Trump manifestant l'envie de retirer leurs billes, le fruit me semble mûr pour que cela soit l'Union européenne qui hérite du bâton merdeux.
Et encore une belle moisson de biffetons à imprimer en perspective pour la BCE et ses donneurs d'ordre !
Je vois d'ici Poutine, Grand Chef de gouvernement, se fendre la poire en quatre.

Que conclure maintenant, Lecteur ! Je vous appelle « Lecteur », parce que cela m'aide à imaginer que vous lisez autre chose que le nouvel économiste, et puis cela fera plaisir à Reymond.
J'ai pris un certain temps à vous commenter, une fois n'est plus coutume, mais vous avez l'air tellement persuadé de votre truc que je me demande si cela était bien utile.
Pas grave ! Je repasserai de toute façon.

Cordialement.

[La Gaule]

''''La vulgarité n'apporte rien à votre discours. ''''

Si, dire merde à la Providence valait jadis le bûcher. C'est quoi la « providence » aujourd'hui ?

« La réalité de vos vues théoriques »

Je n'ai exprimé aucune vue théorique sur les vendeuses de clopes sur la place rouge en 1998.

''''Il existe des réalités qui nous échappent.''''

C'est ça. Il n'y a rien à voir. Je circule.

« Quand on est riche ont peut offrir la médecine gratuite. »

Sauf si le PIB s'est effondré avant si je vous suis bien (voir l'ordonnance d'octobre 1945). A part ça Cuba a toujours roulé sur l'or.

'''Vous confondez système et période''''

Non, je sais compter. 2018 moins 50 cela donne 1968. Une date où la question énergétique ne se posait pas vraiment pour nous. Si je ne pensais pas qu'elle se pose aujourd'hui, je ne lirais pas ce blog depuis neuf ans.

''''Qu'est-ce qui vous fait croire que je défend le système que je décris?'''

En fait, vous m'avez l'air trop poli et raisonnable pour ne pas être atteint du syndrome du pont de la rivière Kwai (lire le livre ou à la rigueur voir le film).

''''L'étalon or ET l'interdiction de la réserve fractionnaire''''

Mon pauvre... Il va vous en falloir des jurons et des gestes obscènes pour en arriver là.

[Anonymous19]

1)b) L'étalon or ET l'interdiction de la réserve fractionnaire

[Anonymous19]

1)
a)J'ai dit qu'on ne prête pas à un Etat qui fait défaut unilatéralement. Vous m'avez opposé l'exemple de la Russie.
Je me répète, si la Russie est de retour sur les marchés, c'est qu'elle a renégocié et remboursé ses dettes.
Je n'ai pas porté de jugement sur le fait de faire défaut.
Je vous ferai cependant deux remarques sur ce sujet qui semble vous tenir à coeur:
1. Quand le PIB s'effondre, il est facile d'avoir une forte croissance. On appelle ça l'effet de base.
2. J'étais à Moscou en 1998. La réalité de vos vues théoriques c'était des babouchkas assises parterre sous la neige essayant de vendre un paquet de Marlboro pour se payer 2 patates.

b) Si l'inflation est aussi vieille que les coquillages, ça montre bien que le gouvernement fini toujours par recourir à la planche à billet.
Quant à la solution, c'est l'étalon or.

c)"on puisse d'abord poser de telles questions aux grecs eux-mêmes"
En fait, on leur a posé la question avec le référendum et ils ont répondu "oui". Pourtant, Tsipras s'est couché à Bruxelles.
Opération Gladio, Opération Stay-behind, Coup d'état des colonels. Il existe des réalités qui nous échappent.

d) Bref, j'ai raison. C'est ça?

Une dernière remarque: La vulgarité n'apporte rien à votre discours.

2)
a) Vous confondez système et période. Energie pas chère et croissance démographique ont engendré les 30 glorieuses. Quand on est riche ont peut offrir la médecine gratuite. Quand on s'appauvrit, on recoure à la dette pour ne pas réduire son train de vie.

b) Effectivement, après nous avoir endetté, l'état récolte l'impôt pour enrichir le cartel bancaire. Ce n'est pas un aveu, mais un constat.
Qu'est-ce qui vous fait croire que je défend le système que je décris?

3) Insister pendant un siècle, c'est bien la définition de rancunier.

4) Cette citation illustre l'affirmation qu'on ne prête pas à un pays qui fait défaut unilatéralement.

[Dimezanov]

J'insiste +++ : à voir impérativement parce-que visionnaire et radical car formidablement intéressant, intelligent et pertinent.... excellent Michel Drac ..... https://youtu.be/91O1Vt_3cgU

[Dimezanov]

Au cœur de la complexité de la situation et face à elle, excellent travail de clarification et de précision de Michel Drac

https://youtu.be/91O1Vt_3cgU

[anders]

https://blogs.mediapart.fr/victorayoli/blog/140318/y-est-les-barrages-hydroelectriques-vont-etre-brades-aux-requins-du-prive?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-66

c'est ce qui s'appelle vendre son droit d'aînesse pour un plat de lentille

[NeverMore]

Hors sujet
Attentat à Berlin ce jour, l'auteur est un déséquilibré ...
Comme l'auteur de l'attentat du marche de noel, a Berlin aussi ; Anis Amri.
Mon diversitomètre est en butée.

[Anonymous19]

"Plus de prêts après ? Ridicule. Puisqu'après, c'est sans risque."

J'oubliais le cas le plus récent:
"Or les règles du FMI sont strictes. Le Fonds n’est pas en mesure de prêter de l’argent à une nation se trouvant en situation de faillite vis à vis d’une créance détenue par son secteur officiel. Dans le cas présent, l’Etat."
https://francais.rt.com/international/9304-dette-ukrainienne-moscou--maintenant-fmi-pourrait-changer-regles

[Dimezanov]

ÉCOUTEZ ATTENTIVEMENT ET CONSTATEZ COMME ON VOUS PREND POUR DES CONS
Prime et rémunérations exorbitantes et hors de contrôle ... Un état dans l'état : La Mafia de Bercy

https://youtu.be/ePYhBBoXxck
...mais au fond je m'en fous. La plèbe inepte qui survit dans ce pays n'en serait pas là si tous ces misérables n'avait pas aussi lâchement veauté à de multiples reprises.

[Dimezanov]

Une petite vidéo de synthèse proprement stupéfiante :
https://youtu.be/p7DHrdP-vM4

[Anonymous19]

"L'économie productive est débarrassée d'un fatras inutile."
Très juste, c'est la transition le problème.

"Plus de prêts après ? Ridicule. Puisqu'après, c'est sans risque."
Et non, les créanciers sont rancuniers.
Voir les emprunts russes https://fr.wikipedia.org/wiki/Emprunt_russe
ou le Club de Paris https://fr.wikipedia.org/wiki/Club_de_Paris