OCDE ET CROISSANCE...
31 Mai 2018 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie, #Politique
Il existe un autre endroit où le crétinisme se porte bien, cultivé comme un plan de cannabis par un dealer. C'est l'OCDE.
Pour l'année prochaine, il voit une croissance de 4 %.
Totalement irréaliste. Pour qu'il y ait une telle croissance, il faudrait au minimum que la production mondiale d'énergie augmente de 3 %.
Le charbon est déjà bien malade, et le léchage de cul des USA, de son pétrole et gaz de schiste ne remplace pas des volumes de production réels.
13 milliards de tonnes équivalents pétrole sont consommées chaque années. Il faudrait augmenter ce volume de 500 millions de tonnes/an, 400 en étant "optimiste' (sauf pour la planète). On en est loin. Seul le gaz a un potentiel de progression, qui est loin d'être important.
Pour les réserves pétrolières, on rentre vite dans l'ordre du risible.
300 milliards de barils au Venezuela. Il y a d quoi rire. La production du pays décline, parce que ce pétrole, en grande partie extra-lourd n'est pas économiquement exploitable.
266 en Arabie séoudite, le pays où le pétrole repousse. En effet, les réserves, mêmes pompées à la vitesse de 10 millions de barils jour ne baissent jamais. Miracle !
171 au Canada, même chose qu'au Venezuela, et vlan, 737 milliards de barils, sur les 1700, soit pas loin de 44 %, sont en réalité plus qu'à caution.
Le monde de l'énergie, c'est le monde du mensonge. Et toutes les réserves sont sur-estimées, parce que cela entraine des problèmes politiques (quotas) ou économiques (valorisation boursière).
Et oui, une compagnie pétrolière a tendance surestimé ses réserves, pour ses actionnaires, un pays exportateur, pour ses quotas...
Le Venezuela s'enfonce dans une crise pétrolière, lui qui est le pays le plus burné au monde. Avoir du pétrole, et avoir du pétrole économiquement exploitable, et plus largement, de l'énergie exploitable, c'est un autre problème.
Le charbon, notamment chinois, patine visiblement. Il fait face à des problèmes d'épuisement des ressources et de coûts d'exploitation.
Même avec 400 ans de réserves de charbon, l'URSS était incapable de produire du charbon rentable, sans subventions.
Bref, on reporte en avant, l'expérience passée. C'est très crétin. Parce que c'est comme la vie. l'expérience est une bougie allumée qui n'éclaire que le chemin déjà parcouru.
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