OH QU'IL EST BEAU LE DEBIT DE L'EAU !
3 Mai 2018 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique, #Energie, #Economie, #Actualités
Ce qu'il y a de bien avec certains, c'est que plus la Katastrophe s'annonce tonitruante, moins il y a de répondant.
On se pose désormais, de plus en plus, la question de l'eau, entre des disponibilités qui diminuent et une consommation qui continue à exploser...
On nous dit que le Cap a échappé à la dite Katastrophe et ses 25 litres d'eau par habitant... 25 litres d'eau, le seuil de survie n'est en rien impacté, c'est le mode de vie qui l'est.
Le Cap a été sauvé par des pluies diluviennes, et les barrages, tombés à des taux de remplissage de 18.3 %, se remplissent à nouveau, ayant frôlé le taux de décrochage (13.5 %). Le mode de vie, est, en lui même, intenable. Le capien moyen, désormais, doit pester contre le mauvais temps, et ses dégâts. On pourrait rebaptiser "Capetown", en "Cap-El-oued".
Si l'agriculture consomme 70 % du total, c'est l'élevage qui est le plus gourmand, et dans certains zones, les cultures inadaptées, parce qu'il faut, à la fois soleil, et eau. On peut penser à l'exemple type californien. Tout pousse bien au soleil, à la condition d'arroser.
L'industrie, elle, consomme 22 %, et la population, 8 %. Mais cela est trompeur. Le Cap, a vu une progression démographique de 80 % depuis 1995. Autant dire que la situation est hors de contrôle, et qu'aller chercher de nouvelles ressources, encore plus loin, n'est pas faisable. Retraiter les eaux usées, dessaler ça coûte cher en énergie. Et le modèle "globalisation" (mondialisation in french) tend à la constitution de ces mégalopoles. Les villes moyennes, elles, sont le résultat -honni- de politiques volontaristes.
Comme je l'ai souvent dit, la ville est un organisme vivant, alimenté par des fluides : eau, gaz, électricité, pétrole, et sans eux, pas de nourriture pour la population.
On prévoit que les pluies diminuent, et donc la récupération d'eau va s'accentuer, passant du réservoir de 1000 litres, pour les plus pauvres, aux réservoirs de 30 000 à 60 000 pour les ploutocrates, qui pourront se faire encore plus de picaillons en revendant la dite eau aux voisins assoiffés...
Le Cap, donc, va avoir autant de mal à gérer ses inondations, que naguère, sa sécheresse. Il n'y a qu'à regarder les cartes de géographie des années 1950, l'Afrique du sud était déjà classée dans un cadre réputé fragile. On a accru le poids de la structure, sans se demander si le sol pouvait le supporter.
Le saint tourisme, lui aussi, accroit les problèmes. Si le résident permanent peut, lui, considérer qu'il a des efforts à faire, le touriste, lui, entend profiter sans limites. Nimbé de tous les mérites, apportant la "prospérité", ça n'est pas son problème.
En Espagne, même problème. Si le nord a ses barrages pleins, le sud, lui, est en déshérence, et en plus, c'est un potager, gourmand en eau, qui appelle à la solidarité et aux transferts, que se refusent certaines municipalités. On n'est pas loin de la guerre de l'eau. Les dits potagers ont totalement épuisé leurs ressources locales, et on est retombé dans le problème Californien. Le modèle est épuisé.
Le même problème va se poser en France, dans le bassin aquitain, et le bassin parisien. Déjà accablé par les rats, Paris pourrait se mettre à puer encore plus, si ses égouts voient baisser les débits.
La situation des grandes villes est simplement devenue ingérable.
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