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UN EXEMPLTE TYPIQUE DE GASPILLAGE...

17 Mai 2018 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie, #Immobilier

Un exemple typique de gaspillage immobilier, visible dans la ville de Saint Etienne, avec la simple lecture d'un ouvrage révolutionnaire : le dossier complet de l'INSEE.

De 2009 à 2014, la ville a perdu 1200 habitants, passant de 171 961 à 170 761.
il est logique d'attendre une baisse des logements occupés, seulement contrariée, par la tendance à loger plus grand, mais de quoi s'aperçoit on ? D'un gaspillage évident de ressources, dans un secteur, qui n'en a aucunement besoin.

Le  parc de logement passe de 95 335 à 98 394, soit, + 3059.

Cette hausse du parc, est absorbée au 2/3, par la... Hausse du vide, les logements vacants passants de 9 850 à 11 814, soit, + 1 964, tendance confirmée aussi dans l'occasionnelle, et le secondaire, qui varie de 2 434 à 2 718, soit + 284.

Finalement, donc, on a construit pas mal, pour faire du vide...

Un agent immobilier m'a dit un jour, que pour le collectif, il n'y avait que des curieux... C'est pourtant du collectif qu'on a bâti en grande partie : + 2 531 logements, soit 86 456 au lieu de 83 925.

Le parc de logement demandé, lui, l'individuel, n'a progressé que modestement : + 215 unités, soit 10 793 au lieu de 10 578.

A la lecture de ses chiffres, la seule politique dont avait besoin la ville, ce n'était pas en bâtissant, c'était en démolissant, le logement vide, déstabilisant totalement le marché. Une politique résolue contre l'habitat insalubre et ancien, d'aspect minable, aurait été indiquée.

Au niveau national, c'est typiquement le genre d'endroit où toutes les mesures de relances sont inutiles, voir nuisibles. La construction neuve déprime l'ancien, faisant perdre une fortune foncière considérable à tout les propriétaires.

L'idée, simplement, d'une politique de logement différenciée n'est même pas rentrée dans les moeurs, ni la religion, des hommes politiques.

Si la fièvre constructrice est quand même orientée à la baisse, c'est encore trop...

Mais, il faudrait, pour corriger le tir, une économie à la fois dirigée et réaliste. On ne construit, tout simplement presque plus, dans une commune où plus de 10 000 logements sont vides, et que ce chiffre ne cesse d'augmenter depuis 30 ans...

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J
Pour rire un peu<br /> http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2018/05/18/25001-20180518ARTFIG00067-la-patronne-de-la-droite-parisienne-s-attaque-a-la-novlangue-d-hidalgo.php
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L
Ces logements vides sont une terrible perte pour la société, seuls les constructeurs y gagnent quelque chose. Les terrains pourraient être mis en culture ou rendu a la nature.<br /> Remarquez, ça pourrait faciliter la tache aux squatteurs. Comme au Japon, avec bientôt un tiers de logements inoccupés, les squatteurs ont l'embarras du choix. D'ailleurs, les squatteurs sont tellement discret au Japon, que des gens s’aperçoivent qu'il y a quelqu’un dans leur maison après plus de 6 mois.<br /> <br /> http://immobilier.lefigaro.fr/article/au-japon-les-squatteurs-ont-la-politesse-de-ne-pas-se-faire-remarquer_4be3cc0e-5908-11e8-a189-342692cadd97/
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H
Dans ma commune, le maire explique que l'on a besoin de nouveaux logements à cause des divorces... Un couple qui se sépare, c'est une demande supplémentaire pour un logement.<br /> <br /> On peut dire aussi que, les gens se mariant moins et plus tard qu'avant, ils ont besoin de davantage de logements : un couple, c'est un logement. Deux célibataires, c'est deux logements...<br /> <br /> Il y a aussi une explication sur laquelle not' bon maire est plus discret : il est le président de la société qui fait construire les nouveaux immeubles. Il est payé en amont, avant que les logements soient vendus. Autrement dit, que ces logements trouvent acquéreur ou pas, ce n'est pas son problème. D'autant plus qu'il a annoncé qu'il prendrait sa retraite dès que le programme immobilier serait terminé...<br /> <br /> Donc, en ce qui concerne not' bon maire, l'argent n'est pas gaspillé du tout, puisqu'il finit au moins en partie dans sa poche...<br /> <br /> Idem en ce qui concerne les maçons, les électriciens, etc, qui construisent les logements : ils sont payés pour leur travail. Ce qui se passe ensuite ne les concerne pas.<br /> <br /> En Région Parisienne, et sans doute ailleurs aussi, les logements invendables ont un destin tout tracé : réquisitionné par le préfet pour loger les migrants. "Vous avez des logements invendables, moi j'ai des SDF insolvables, nous sommes faits pour nous entendre !"<br /> <br /> Consolons-nous (si nous le pouvons) en nous disant qu'en Chine et en Espagne, ils ont faire pire : ils ont bâti des villes entières qui restent vides d'habitants...<br /> http://www.parismatch.com/Actu/International/Espagne-Au-pays-des-cites-fantomes-512803<br /> http://buzzly.fr/chine-ces-ville-flambants-neuves-lassees-a-l-abandon.html<br /> <br /> Ce sont les derniers soubresauts d'un système économique malade, qui doit grandir ou périr... Mais, au niveau de l'immobilier, il ne peut plus grandir, alors il se dévore lui-même. La construction de logements inutile est un signe de plus que le système est moribond.
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L
La sous occupation du parc immobilier a toujours été l'un des premiers facteurs évoqués en sous main -celle des dirigeants- pour justifier l'immigration (le déficit des naissances du à la loi Veil en était le deuxième, les justifications économiques patronales étant de fait l'arbre qui cachaient la forêt).<br /> Je me souviens du père d'un copain, responsable de l'office des HLM du coin (en Seine et Marne) qui m'avait dit que « le gros problème pour nous ce sont tous ces gens qui se tirent des HLM dès qu'ils ont trois ronds de côté pour acheter en résidence plus près du centre où dans des sam'suffit en rase campagne ».<br /> C'était, je crois me souvenir, en 1972 !!! A l'époque on construisait encore des monstres, aux Minguettes et ailleurs, que l'on a rasé par la suite faute de candidats pour les occuper.<br /> Christophe Guilluy avait bien trouvé l'image adéquate en parlant des « quartiers » comme des sas de transit pour immigrés.