IMMOBILIER ET PRETS BANCAIRES...
5 Juin 2018 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie, #Immobilier, #Politique
Il y a plus de 10 ans de cela, j'avais fait une comparaison entre le marché immobilier actuel, et celui d'avant la guerre.
Ce qui faisait les prix avant la guerre, ce n'était pas la qualité ou pas de l'immobilier, mais le financement, constitué d'épargne préalable, de prêts amicaux et de prêts vendeurs.
Le financement immobilier par les banques n'existait que peu ou pas, et était vu comme une hérésie. On immobilisait des sommes énormes pour de grandes périodes, à faible rendement.
D'ailleurs, il était visible que les seuls beaux bâtiments qu'il existait à une époque, c'était ceux des banques, et notamment de la banque de France, car ils servaient aussi de contrepartie à la monnaie fiduciaire.
Autant dire, dans ce contexte là, que les prix immobiliers frôlaient les pâquerettes, et dans les campagnes vidées par la guerre de 14, plus par l'exode rural d'ailleurs, qui alimentait les usines, que par les pertes militaires, ils concurrençaient les taupes.
Une fois ce bref rappel historique, étudions la situation actuelle.
Les prix baissent à Londres. Un débile mental vous dira ; "C'est la faute au Brexit", sans s'apercevoir que les prix astronomiques du marché étaient difficiles à simplement maintenir. En fait, on a un petit 15 %, sur des montants de 800 000 à 900 000 livres... Dans d'autres zones, ça monte. Bien entendu, rien n'est dit sur les prix dans ces endroits... Il y a encore beaucoup de chemin à faire, avant un retour à quelque chose approchant la réalité.
La vérité, c'est que ces prix totalement artificiels, sont permis par les prêts bancaires.
C'est ce qui est dit dans un autre article, sur la France, cette fois. "Immobilier : sans le soutien des banques, le krach est inévitable." Le problème étant que même avec le soutien des banques, il va arriver, et risque d'entrainer les banques dans le merdier...
La situation actuelle, des prêts à 1.5 %, plus les PTZ est totalement ahurissante. Il n'y a simplement plus aucune rentabilité possible à l'activité bancaire.
D'ailleurs, le lotissement voisin, à quelques pas de chez moi est lui aussi victime de prix trop haut (plus de 60 000 euros la parcelle), de la suppression de l'APL accession, et de la réduction/suppression du PTZ. on voit ce qu'il en reste : rien. Plus d'un an de lotissement, et aucune vente.
Avec, dans certaines zones, des PTZ atteignant 40 % du montant des projets, il faut se rendre à l'évidence du caractère totalement artificiel du marché.
Mon pifomètre personnel, est confirmé au niveau national ; c'est la crise de la construction et des transactions. La demande reflue, et à mon avis, n'a pas encore assez reflué pour retomber sur un marché sain.
"les ventes de maisons individuelles se sont effondrées en mars, affichant une chute de -18,7% par rapport à la même période l'année dernière. " "Malgré un climat économique qui s'améliore" (NB : "baisse du chômage). Pousser la débilité à croire que le taux de chômage officiel est le réel, il faut le faire...
Bref, l'économie "Will E Coyot", continue à fonctionner, le coyote court dans le vide, parce qu'il ne s'est pas aperçu que c'était le vide...
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