PIC PETROLIER ET GENOCIDE...
13 Juin 2018 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie, #Politique
Le pic pétrolier syrien a mis en place les conditions de la guerre qui s'est déclenché. Et ce mécanisme fut on ne peut plus simple.
La manne pétrolière apparait, on produit beaucoup plus qu'on ne consomme et on exporte donc. 45 % des recettes de l'état syrien venait de ces exportations.
Puis la production piétine et régresse. Pendant ce temps là, la consommation augmente, réduisant les entrées budgétaires.
On augmente donc tous les impôts, sans que cela soit suffisant.
Le détonateur, lui, sera la sécheresse qui accable ce pays, autosuffisant d'habitude, et qui plus est, où l'eau n'est pas gérée de façon satisfaisante.
De plus, dans les pays producteurs, le prix du pétrole est toujours bas. Mais quand le déficit s'annonce, il s'aligne sur les prix mondiaux, (Aïe), et devient, comme en occident, vache à lait des régimes (re-Aïe) et la transition est difficile.
Notamment dans le cas vénézuélien ou le prix était d'un centimes le litre. Quand il augmentât et sortie de cette anomalie, les imbéciles appelés journalistes parlèrent de hausses de 5000 %. Pour un européen, ce serait toujours un prix très bas.
Mais tout le parc automobile, tous les utilisateurs, et toutes les utilisations avaient été modulés par ce prix. A ce prix là, on a facilement des véhicules qui roulent en consommant 20 litres au 100 kilomètres. 20 litres à 1 centime, ça fait 20 centimes. 20 litres à 0.50 , ça fait dix... C'est plus la même chanson... Et souvent, la fin de l'utilisation du véhicule, ou une utilisation très exceptionnelle.
Le même phénomène, qui, à mon avis, fait faire le yoyo à la mortalité routière. Quand le prix du carburant est bas, on roule plus que quand il est haut.
Bien entendu, la Syrie était un pays applaudi par le FMI pour ses "réformes", "nécessaires mais douloureuses".
Bien entendu, pendant des décennies, souvent le pétrole est un cadeau empoisonné. L'état ne crée pas pendant ce temps de fiscalité efficace, et tout le corps social s'y habitue.
Au moment de la hausse des prix alimentaires, la sécheresse eut lieu. La population syrienne, surtout rurale, eut donc faim.
Imaginez ce mécanisme à l'échelle planétaire, avec une population urbaine, n'ayant pas la moindre idée de comment faire pousser une salade.
Pour le moment, le mécanisme subi est celle d'effondrement de pays, les uns après les autres. Que ce soit par l'effet du pic pétrolier, soit par des politiques économiques totalement idiotes, à l'image de ceux qui les proposent. Grèce, Italie, Espagne, Syrie, Yemen, certains ont vu leur chute à cause d'éléments irrépressibles, les autres ont été sacrifiés délibérément.
Mais bon, si même l'URSS a pu être terrassée par un pic pétrolier, il n'y a pas d'autres pays qui y ait survécu, sauf les USA, à cause du pétro-dollar, parce que, justement, il ne paie pas le pétrole acheté à l'extérieur. Les indigènes se contentent de bout de papiers colorés, remplaçant la verroterie d'hier. Ils sont cons ces indigènes, quand même.
Il va s'en dire que la boite de pétri appelée "Terre", va se mettre à éliminer ses bactéries, appelées "hommes", à grande vitesse, une fois le mécanisme généralisé.
" Faute de quoi nous allons vers un génocide qui va causer des milliards de morts. Je dit bien des milliards , pourquoi ? à cause de l'imbrication des économies occidentales interdépendantes qui fonctionnent à flux tendus. La paralysie de l'une fera tomber toutes les autres, sans compter le pétrole en déplétion. "
Pendant la phase de transition, on verra si on est "trop petit", et si les états sont "dépassés".
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