LA PREMIERE PHASE DE L'EVENEMENT...
Les gilets jaunes sont une phase. Quand un processus, l'effondrement énergétique, celui qui a donné son nom à ce blog, devient événement.
La carence politique du p'tit marquis de belgueule est ici emblématique. Au lieu de dire la vérité (encore faudrait il qu'il la soupçonne), il la cache sous un mot "transition énergétique", et fait les poches des français.
La vérité, il faut la dire :
"(...) Bien que la prudence politique invite à rester dans le flou, et que la mode intellectuelle soit celle de l’incertitude quant à l’avenir, j’estime au contraire que les trente-trois prochaines années sur Terre sont déjà écrites, grosso modo, et que l’honnêteté est de risquer un calendrier approximatif. La période 2020 – 2050 sera la plus bouleversante qu’aura jamais vécu l’humanité en si peu de temps. À quelques années près, elle se composera de trois étapes successives : la fin du monde tel que nous le connaissons (2020-2030), l’intervalle de survie (2030-2040), le début d’une renaissance (2040-2050).
L’effondrement de la première étape est possible dès 2020, probable en 2025, certain vers 2030. Une telle affirmation s’appuie sur de nombreuses publications scientifiques que l’on peut réunir sous la bannière de l’Anthropocène, compris au sens de rupture au sein du système-Terre, caractérisée par le dépassement irrépressible et irréversible de certains seuils géo-bio-physiques globaux. Ces ruptures sont désormais imparables, le système-Terre se comportant comme un automate qu’aucune force humaine ne peut contrôler. La croyance générale dans le système libéral-productiviste renforce ce pronostic. La prégnance anthropique de cette croyance est si invasive qu’aucun assemblage alternatif de croyances ne parviendra à la remplacer, sauf après l’événement exceptionnel que sera l’effondrement mondial dû au triple crunch énergétique, climatique, alimentaire. La décroissance est notre destin.
La seconde étape, dans les prochaines années trente, sera la plus pénible au vu de l’abaissement brusque de la population mondiale (épidémies, famines, guerres), de la déplétion des ressources énergétiques et alimentaires, de la perte des infrastructures (y aura-t-il de l’électricité en Île-de-France en 2035?), et de la faillite des gouvernements. Ce sera une période de survie précaire et malheureuse de l’humanité, au cours de laquelle le principal des ressources nécessaires proviendra de certains restes de la civilisation thermo-industrielle, un peu de la même façon que, après 1348 en Europe et pendant des décennies, les survivants de la peste noire purent bénéficier, si l’on peut dire, des ressources non consommées par la moitié de la population qui mourut en cinq ans. Nous omettrons les descriptions atroces des rapports humains violents consécutifs à la cessation de tout service public et de toute autorité politique, partout dans le monde. Certains groupes de personnes auront eu la possibilité de s’établir près d’une source d’eau et de stocker quelques conserves alimentaires et médicamenteuses pour le moyen terme, en attendant de réapprendre les savoir-faire élémentaires de reconstruction d’une civilisation authentiquement humaine.
Sans doute peut-on espérer que s’ensuive, autour des années cinquante de ce siècle, une troisième étape de renaissance au cours de laquelle les groupes humains les plus résilients, désormais privés des reliques matérielles du passé, retrouvent tout à la fois les techniques initiales propres à la sustentation de la vie et de nouvelles formes de gouvernance interne et de politique extérieure susceptibles de garantir une assez longue stabilité structurelle, indispensable à tout processus de civilisation.
Ce type de sentences aussi brèves qu’un slogan peuvent entraîner une sensation de malaise chez le lecteur qui viendrait à se demander si la présente tribune n’est pas l’oeuvre d’un psychopathe extrémiste qui se vautre dans la noirceur et le désespoir. Au contraire, débarrassés d’enjeux de pouvoir et de recherche d’effets, nous ne cessons d’agir pour tenter d’éviter la catastrophe et nous nous estimons trop rationnels pour être fascinés par la perspective de l’effondrement. Nous ne sommes pas pessimistes ou dépressifs, nous examinons les choses le plus froidement possible, nous croyons toujours à la politique. Les extrémistes qui s’ignorent se trouvent plutôt du coté de la pensée dominante – de la religion dominante – basé sur la croyance que l’innovation technologique et un retour de la croissance résoudront les problèmes actuels.
Si notre prospective est la plus rationnelle et la plus probable, reste à en convaincre les militants d’EELV, les Français et tous nos frères et sœurs en humanité. Un invariant cognitif de la psychologie sociale empêche que ceci soit possible en temps voulu. Cependant, les orientations politiques déduites de cette analyse deviennent relativement faciles à décrire : minimiser les souffrances et le nombre de morts pendant les décennies à venir en proposant dès aujourd’hui un projet de décroissance rapide de l’empreinte écologique des pays riches, genre localisme biorégional basse-tech, pour la moitié survivante de l’humanité dans les années quarante. Autrement dit, profiter de la disponibilité terminale des énergies puissantes et des métaux d’aujourd’hui pour forger les quelques outils, ustensiles et engins simples de demain (les années trente), avant que ces énergies et ces métaux ne soient plus accessibles.
Un exemple entre mille : arrêter au plus tôt la fabrication de voitures (thermiques ou électriques) pour confectionner des foultitudes d’attelages robustes susceptibles d’être tractés par des chevaux, ainsi que des millions de vélos qui peuvent durer longtemps si l’on stocke et entretient bien les parties métalliques et caoutchouteuses. Sans surprise, notre perspective générale ne semble pas encore partagée par la majorité des écologistes qui tiennent leurs Journées d’été européennes à Dunkerque. Ainsi, la plénière finale du samedi 26 août est-elle en partie consacrée à la relance de « croissance industrielle » en Europe. Un élan vers le pire."
Yves Cochet"
En réalité, je ne partage pas tout à fait ce point de vue. Si la période risque d'être vigoureuse, elle peut être entièrement différente de celle décrite. On peut voir émerger un pouvoir aussi dictatorial qu'impitoyable, mais qui n'aura pas comme celui du p'tit marquis de Belgueule, le souci des riches, et de les maintenir dans ses illusions.
Le 1 % aisé, consomme 40 % de l'énergie. Donc, toute tentative de réduire vers le bas est voué à l'échec. Et surtout les réserves des grandes villes mondialisées, peuplées d'électeurs décervelés et macronistes mourront de manière beaucoup plus violentes que les campagnes. En effet, combien de ressources d'eau potable ???
Il ne leur restera plus qu'à lire la Bible, et le passage de l'exode. En se garnissant d'armes et de munitions, pendant que les femmes porteront les bagages.
Pendant ce temps, les ouinneurs vont gueuler contre l'augmentation des redevances aéroportuaires dans la très subventionnée industrie des transports aériens. Disons la vérité, cette industrie, malgré ses business plans, est condamnée.
Les "experts" (lire : abrutis) du GIEC, ont bâtis leurs prévisions sur des schémas irréalistes. Celui de l'exploitation de 100 % des réserves énergétiques. Alors que l'on a rarement mieux que le dit la loi de Pareto ; 20 %.
Les dits experts sont des courtisans, doublés de menteurs et d'escrocs. Rien ne les intéresse plus que leurs petites carrières.