VIVRE AVEC L'ENNEMI
30 Novembre 2018 , Rédigé par Patrick REYMOND
Le petit rappel de vaccination. Un livre de Werner Rings, livre paru en 1979, écrit par un allemand anti-nazi, engagé volontaire dans l'armée française en 1939.
"Collaborer et résister en même temps ? Ce que les historiens nous ont présentés comme impossible, W. Rings découvre que c'était la règle dans l'Europe occupée par les allemands.
Cet émigré allemand est arrivé à cette conclusion en procédant à la première étude comparative du comportement des pays européens soumis à la domination nazie"
"Entre la résistance déterminée et la collaboration résolue, il existait un large espace intermédiaire où les choix les plus variés et les nuances les plus fines étaient possibles.
En même temps, beaucoup de traits communs existent avec l'Europe Bruxelloise d'aujourd'hui.
Le caractère hitlérien est aussi un caractère allemand, qui se satisfait d'une situation, jusqu'à ce qu'il exige plus encore. Adolf ne s'occupait pas de certains détails du quotidien. Les autorités allemandes, elles, faisaient rendre au maximum leurs conquêtes.
Les représailles créent l'animosité quand l'obéissance n'est pas assez rapide et stricte, elles vient à terroriser les populations. La trahison des milieux économiques est évidente. Ils vendraient même le coin à champignon.
Les milieux populaires n'ont dans un premier temps, aucune volonté de résistance, et les gouvernements sont à leur remorque. Le gouvernement Belge atermoie 3 mois, avant d'aller à Londres. Il est honni, et le roi, resté en Belgique, populaire. Haakon VII (et le gouvernement norvégien) est déposé par le parlement norvégien (130 députés sur les 150 sont restés dans le pays)
D'ailleurs, on voit des lynchages se produire. Les lynchages de ceux qui voulaient résister. Comme ce commandant de blindé français. Il voulait défendre un pont, il a été exécuté par la foule. En Norvège, 200 personnalités appellent la population au calme suit un sabotage, (le pont de Lysaker) au 4° jour des hostilités. Le fait que la destruction ait pu être causée par l'armée norvégienne ne leur vient même pas à l'idée...
Un chapitre s'appelle ; "La domination de Hitler ou le pouvoir sans but ni plan".
Les pays qui dans un premier temps s'en sortent "bien" sont brutalement ravalé au rang de serfs, et les limites et contraintes, négociées dans un premier temps, sont simplement annulées.
En Europe orientale, où la brutalité de l'occupation proscrit d'emblée tout compromis, la collaboration tactique n'en est pas moins large.
En Europe occidentale, le climat général de collaboration "confine au miracle"...
D'évidence, à la longue, c'est l'hostilité de plus en plus affirmée qui succède à ce miracle, malgré l'existence d'un climat lourd d'aversion, de mépris et de haine silencieuse d'une partie de la population.
Les ultras de la collaboration eux, s'entêtent de plus en plus dans une collaboration de plus en plus résolue. Ils savent qu'ils risquent d'y laisser leur peau.
Moralité : au fait, est ce que je parle bien de l'occupation de 1940-1945 ou de l'Europe bruxelloise ? Finalement, céder petit à petit à Adolf ne l'a rendu que plus gourmand. Céder petit à petit à la Kaiserin ne l'a rendue que plus gourmande aussi. Plus exigeant, dans les deux cas.
Complément :
"Tu n'as pas dit d'exemple, un voici un :
L'Allemagne veut que la France cède à l'Union européenne son siège au Conseil de sécurité de l'ONU.
Conseil de sécurité de l'ONU : Berlin propose de transformer le siège de la France en siège de l'UE.
France-Allemagne : la dissuasion nucléaire dans le prochain traité de l’Elysée ?
Et si l’Allemagne ne pouvait plus compter que sur le seul « parapluie nucléaire » français?"
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