ECRASEMENT...
Sous les dépenses contraintes.
Les ménages, ont vu leurs budgets écrasés sous la pression des dépenses contraintes. Logement et charges attenantes sont passées de 9 % à 25 % du budget des ménages, et globalement, elles représentent 75 % du budget d'un couple avec 2 salaires. En 1970, c'était 50 % des revenus d'un couple avec le seul salaire du mari...
On voit la dérive. Et aussi, en France, l'écrasement de l'autre source de revenus, les allocations familiales, devenues l'ombre d'elles mêmes.
Ce qui ne peut être caché, c'est la montée sans raison autre que de manipuler des millions de la rente immobilière. S'il y a meilleure qualité, il y a aussi, clairement, une inflation non justifiée dans les dépenses contraintes. En gros, le poids de l'oligarchie.
En 1970 aussi, la dépense automobile était largement une dépense de loisir. Le développement de l'automobile sous giscard-pas-d'estaing, c'était pour promouvoir la précarité. Mettre le merdier ou le laisser s'installer dans des quartiers HLM calmes, c'était pour forcer la population solvable à partir dans le secteur privé.
Toutes les théories du complot venu d'en haut, à mon avis, sous estime un fait. La précarité/paupérisation, emportera aussi les régimes et les riches. La meilleure preuve en est le merdier qui s'installe, globalement, aux USA, et les lubies des états profonds, ne résisteront pas longtemps à la réalité. Tous les états qui ont abandonnés leurs classes "moyennes", se sont rétractés, dans leurs fonctions, et territorialement, aux profits d'autres, ou de nouvelles entités. De plus, que vaut une autoroute privatisée, une fois qu'il n'y a plus de voitures qui passent dessus ? Comme ce parking marseillais, qui n'était plus tenu que par des locaux, parce que la société fermière avait fichu le camp.
Il est clair aussi que 80 000 bleus pour taper sur les jaunes, ce n'est pas une politique qui peut perdurer. Cela peut être durable sur les limbes de l'empire, mais pas dans son centre. Et certainement pas quand le noyau du noyau, quelques villes, sont à leur tour, susceptible d'être secouées par des émeutes. En attendant, d'être, à leur tour, touchées par les problèmes de décroissance économique.
Le poids déraisonnable de l'immobilier dans ce cadre là, c'est l'exemple de la commune de Bolbec qui prend en charge un temps tout ou partie des loyers des commerçants pour revivifier le centre ville, tout en négociant avec les propriétaires, des baisses. En 1945, comme je l'ai souvent dit, celui qui n'avait pas d'argent pouvait ouvrir un commerce facilement. les loyers étaient bas, les dépenses contraintes peu développées. En 1945, le RU avait notablement augmenté ses dépenses de santé, qui atteignaient 3 % du PIB. Les appétits étaient différents, les attentes modestes. Le Yacht des chirurgiens n'étaient pas dans la liste. Quand l'espérance de vie atteignait 50 ans, ce n'était pas la faute des médecins, ils n'y étaient pas pour grand chose. Ils signaient, surtout, les avis de décès.
C'est l'amélioration globale de la nourriture, des conditions de vie, notamment du traitement de l'eau, les découvertes et peu coûteuses, comme la vaccination, qui ont améliorées celle-ci.
A l'instar des complexes militaro industriels, les médecins ne soignent pas pour guérir, mais pour prolonger éternellement les maladies. C'est plus rentables. Surtout avec les médocs qui passent de 1 $ à 14 puis, 800.
Il est clair que dans tous les phénomènes économiques, quand on les pousse à bout, il y a chavirement. je suis sûr que les loueurs des centres villes en déshérence se lamentent, parce qu'ils ne trouvent plus à louer une fois les baux terminés. Mais de là à baisser leurs exigences et leurs prix... Le bout du bout, c'est que les loyers commerciaux tombent à zéro, parce qu'il n'y aura plus un commerce ouvert...
La logique de certains, totalement fermée à toute logique, est aussi visible dans le politique. 7 députés travaillistes viennent de démissionner du parti (pas de leurs lucratives sinécures, comme ils devraient aussi le faire en toute logique) : "Les sept dissidents veulent « ramener aux politiques du passé, aux programmes de privatisation, de réduction d’impôts pour les riches et de dérégulation pour les banques, a raillé Laura Parker, l’une des responsables de Momentum, faisant allusion au recentrage du New Labour de Tony Blair, au pouvoir entre 1997 et 2010, aujourd’hui impopulaire. Ils n’offrent aucune solution et n’ont aucun soutien dans l’opinion »."
Le gouvernement canadien, lui, n'est pas tenu d'écouter la population... Sans commentaires. Là aussi, comme les 7, ils ont dans la croyance et la foi, pas dans le réel.
Les députés français, eux, voient leur retour au réel se confirmer. Apparemment, les menaces sont légions. Ils ont eu, finalement, ce qu'ils méritaient. A force d'autisme et de mépris, ils vont se retrouver dans la situation des fermiers généraux en 1794. Exécutés en blocs, avec leur famille (en fait, selon Braudel, c'en était une seule).
L'histoire est un éternel recommencement. Parce que l'expérience de la vie n'éclaire que le chemin déjà parcouru, et ce qui s'est passé il y a 8 ou 10 générations, plus personnes ne s'en souvient. Un jour, sur un forum, j'avais essayé de lancer une discussion sur la vie quotidienne en France sous l'occupation. Bide total. Personne ne savait de quoi je voulais parler.
Sous la grande politique, la petite. La petite, c'est ce qui fait le soubassement de la grande.