"QU'EST CE QUI COMMENCE PAR P ET FINIT PAR N ?"
"C'est le pastis con", et le pastis, la panade, Marseille y est en plein dedans.
Nouvelles évacuations, 7 immeubles de la rue d'Aubagne sont à exproprier et à détruire. Il n'y a d'ailleurs, qu'à voir la tête des immeubles, pour s'apercevoir qu'ils ne valaient pas grand chose.
Par contre, l'intérêt des propriétaires bailleurs avait vraiment été prise en compte : le loyer, c'était du net, ils n'avaient pas à se reprocher d'avoir dépensé un sou dans l'entretien.
Ce sera sans doute encore plus de logements à exproprier et à détruire. Quand les logements se touchent, et forment un pâté de maison, en général, c'est tout le pâté qu'il faut détruire. Et cela rejaillit inévitablement sur les immeubles restants. Personnellement, à toutes occasions, j'ai toujours entendu parlé de procès ultérieurs. Et j'ai vu une municipalité renoncer à frapper d'alignement un commerce, parce que justement, tout le centre ville risquait d'y passer, aux dires des entrepreneurs, qui refusaient de se mouiller.
Sans doute, la municipalité n'est elle pas entièrement coupable. Il aurait fallu des années, voire des dizaines d'années pour tout exproprier sans procès, qui, on le sait, en France sont ultra rapides : pas plus de 15-20 ans.
Traiter l'immobilier, c'est traiter des dossiers et des dossiers sur des décennies. JC Gaudin a sans doute des défauts, mais il n'est pas le seul responsable du fouillis juridique et administratif que constitue l'immobilier (et ce problème est général dans le monde).
Il est à noter qu'on enverrait bien les populations indésirables résidant dans le centre sur la périphérie, mais il y a un problème énergétique souvent qui suit, le banlieusard, obligé d'être motorisé, consomme plus, et à tendance à enfiler des équipements de sécurité haute visibilité.
Le problème marseillais, est le problème général des centres villes. Ils sont fuis par leurs habitants et remplacés, parfois, par des populations paupérisées et/ou allogènes sans grands moyens, mais qui paient des loyers hors de prix. Le migrant a toujours été la roue de secours du propriétaire qui n'arrivait pas à louer. C'est un phénomène général, couplé à une demande étudiante.
D'ailleurs, il fallait voir la gueule des propriétaires quand le gouvernement s'était mis en tête de supprimer l'APL aux étudiants. Là, dans ce cas de figure, dans beaucoup de villes, il faudrait faire suivre la boule et le bulldozer et expliquer aux investisseurs, pourquoi ils sont ruinés.
D'ailleurs, dans bien des villes françaises, petites et moyennes, on n'a pas encore pris le parti de démolir ce qu'il faut et aussi, dans bien des endroits, de s'abstenir de reconstruire du neuf, pour éviter un perpétuel jeu d'un clou qui chasse l'autre. C'est épuisant à terme.
Une carte des densité de population et leur évolution depuis 1790 aux USA a été produite. Ce qui n'est pas montré, et qui reste d'avenir, c'est la carte de décroissance. La population n'est stable que quand elle régulée par les épidémies/famines. L'histoire du monde, on semble l'oublier, a connu bien de ces yoyos, et certains, ne sont jamais remontés, y compris sur le territoire actuel des USA, avec quelques fins de civilisations très corsées.
Une de ces fins de civilisations a eu lieu en Amazonie. La découverte de la terra preta, ou terre noire, confirme les récits des premiers explorateurs, disant avoir trouvé une humanité civilisée et nombreuse. Les suivants ne trouvèrent que la forêt.
Ponce de Leon, trouva aussi une humanité nombreuse en Floride et en Géorgie, dont les guerriers le repoussèrent. Peu de temps après, il n'y avait que de faibles tribus.
Le manteau des habitations sur le sol de France est désormais trop grand, et n'a réellement une certaine valeur qu'aux abord des grands centres urbains, pas nombreux. Avec la chute pétrolière, ces grands centres urbains, rejoindront le reste. Marseille restera Marseille ; une ville portuaire, donc, moins concernée par la déconfiture. Jusqu'à ce qu'une épidémie y fasse le ménage.
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)
